TV

Erdogan enterrera son projet gazier à Erbil

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. (Photo d'archives)

La Turquie d’Erdogan réussira-t-elle en Irak où elle cherche, avec des complicités de Barzani, à faire transiter le gaz irakien vers l’Europe, tout en le faisant accompagner par le gaz syrien que détournent les USA ? Vu qu’Erbil alimente 40 % du pétrole consommé par Israël, Erdogan espère trouver un point commun entre ces projets d’où son offensive contre le nord irako-syrien. 48 heures après la visite du ministre turc des Affaires étrangères dans les territoires occupés par le régime israélien, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, affiche son intérêt pour renforcer des relations énergétiques avec les sionistes.

Recep Tayyip Erdogan s’est adressé, samedi 28 mai, aux journalistes réunis dans l’avion, de retour d’une visite effectuée en Azerbaïdjan, déclarant que la Turquie et Israël prendraient des mesures pour améliorer leurs relations.

Pour ce qui est de la coopération en matière de gaz naturel avec Israël notamment, Erdogan a dit : « Notre ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles tiendra des réunions. Israël dit être prêt à franchir une telle étape. »

Lire aussi: Irak : le coup anti-Israël du Parlement

Évoquant les relations entre la Turquie et le régime sioniste dans le domaine de l’énergie, Erdogan a déclaré, en avril : « La question du gaz naturel peut être l’un des pas les plus importants que nous puissions franchir dans les relations bilatérales et j’espère que les pourparlers (dans le domaine de l’énergie) aboutiront à un résultat concret. »

Mais la réalisation de tels projets est loin d’être aisée de mettre en exécution. Plus d’un mois après l’offensive turque au nord de l’Irak, l’armée turque pleure ses pertes. Il y a quelques jours, le premier raid au drone a eu lieu contre la base turque à Mossoul.

Dimanche dernier, une base militaire de l’armée turque à Zelikan, au nord de la province de Ninive, a été touchée par une frappe au drone, menée par le groupe Ahrar Sinjar.

La base militaire de Baachiqa, occupée par les forces turques et située au nord de la ville de Mossoul, a été frappée par deux drones suicides. Deux militaires turcs et un entrepreneur de l’armée ont été tués. L’attaque a été revendiquée par Ahrar Sinjar dont le porte-parole a déclaré que le groupe avait déjà mis en garde les occupants turcs contre les conséquences de leurs agressions continues contre les territoires irakiens.

Lire aussi: Le méga faux-pas du « Sultan » Erdogan en Syrie ?

Ce dimanche 29 mai aussi, le ministère turc de la Défense a fait part de la mort d’un militaire lors d’une opération dans le nord de l’Irak.

« Un soldat a été tué et un autre blessé lors de l’opération militaire de samedi au nord de l’Irak », réaffirme le ministère turc de la Défense, dans un communiqué.

La mort de ce soldat porte à sept le nombre des militaires turcs tués en Irak depuis mardi dernier.

En Syrie aussi, alors qu’Erdogan qui a déclaré lundi que son pays prévoyait de lancer une nouvelle opération militaire dans le but de créer une zone de sécurité de 30 km le long de la frontière turque avec la Syrie, les ambitions d’Ankara semblent tourner au fiasco.

Lire aussi: La nouvelle mission du Sultan en Irak

Une source proche de la milice, connue sous le nom de "l’Armée nationale de la Syrie", qui est soutenue par la Turquie, a confié à Al-Arabi Al-Jadeed qu’Ankara avait décidé de reporter l’opération annoncée par Erdogan.  

« Lors d’une réunion, tenue samedi soir à la frontière syro-turque, Ankara a annoncé aux chefs des milices qu’il soutient en Syrie que l’opération en question avait été suspendue jusqu’à nouvel ordre », a révélé la source.

La Turquie a suspendu son opération prévue dans le nord de la Syrie alors que des sources d’information ont fait part, samedi, du déploiement des forces russes dans la région simultanément à une attaque à l’artillerie de l’armée turque contre des localités à la périphérie de Hassaké.

Lire aussi: Dernière manœuvre dilatoire d’Ankara

Dans la foulée, des sources syriennes ont déclaré à Al-Mayadeen que les forces de l’armée syrienne et les troupes russes avaient effectué des patrouilles terrestres et aériennes le long de la frontière avec la Turquie.

Lire aussi: La Russie se fera-t-elle flouer ?

Les sources estiment que la Russie souhaite stabiliser sa présence dans la région et envoyer un message d’avertissement à la Turquie indiquant qu’elle est prête à empêcher toute nouvelle opération militaire turque dans le nord de la Syrie.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV