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E-Press du 26 mai 2022

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin (G) et le chef d’état-major interarmées, le général Mark Milley, participent à une conférence de presse au Pentagone le 23 mai 2022 à Arlington, en Virginie.

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Au sommaire :

1-Que dit la Chine des expériences militaires biologiques  ?

Washington a admis diriger 336 laboratoires biologiques dans 30 pays à travers le monde, dont 26 en Ukraine. Cependant, les contrats saisis par l’armée russe suggèrent que les États-Unis ont en réalité signé des contrats avec 49 pays, bien plus qu’ils ne l’aient admis.

Selon Washington, ces contrats ne violent pas la Convention sur l’interdiction des armes biologiques de 1975, bien qu’ils soient développés par un organe du Pentagone, l’Agence fédérale de réduction des menaces contre la Défense (Defense Threat Reduction Agency — DTRA).

L’armée russe affirme que la DTRA a mené des expériences biologiques sur des malades mentaux ukrainiens à l’hôpital psychiatrique n° 1 (village de Streletchyé, région de Kharkov) et a utilisé un agent tuberculeux pour infecter la population du district de Slavianoserbsk (République populaire de Lougansk).

Les laboratoires biologiques militaires US en Ukraine ont déjà fait l’objet d’un débat au Conseil de Sécurité, le 11 mars 2022. Les États-Unis ont expliqué que, loin de préparer de nouvelles armes biologiques, leur coopération en matière biologique militaire avec l’Ukraine visait exclusivement à détruire les restes des programmes soviétiques en la matière dans ce pays. Or, cela ne répond pas au fait que ce programme est poursuivi dans 30 pays au moins ni les crédits qui y sont attribués ni qu’ils se poursuivent depuis une trentaine d’années.

La presse chinoise, quant à elle, fait remarquer que, dans les années 80, le United States Army Medical Research Institute of Infectious Diseases avait dispersé des moustiques Aedes aegypti vecteurs de la dengue, du chikungunya et du virus Zika sur sa propre population dans l’État de Géorgie. Aujourd’hui la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) mène des recherches sur les « Insectes alliés ».

Officiellement il s’agit de transformer des insectes en cyborgs (photo) pour qu’ils modifient génétiquement des plantes afin d’augmenter leur rendement, mais officieusement il pourrait s’agir de l’inverse : de stériliser les cultures des pays ennemis et y provoquer des famines, avaient mis en garde la revue Science, en 2018.

Pour la presse chinoise, c’est cet objectif qui explique la dissémination des expériences de la DTRA dans tous les pays alentour de la Russie et de la Chine.

L’interdiction d’exporter des engrais russes à base de potasse entrave l’agriculture dans de nombreux pays, particulièrement en Afrique. La dissémination de mines navales au large de l’Ukraine empêche l’exportation des récoltes ukrainiennes vers l’Afrique et l’Asie. Cette situation fait peser une grave menace de famine mondiale dont le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est déjà saisi.

Source : Réseau Voltaire

2- Ukraine : la Russie se frotte les mains !

Dans les semaines qui ont suivi le début de la guerre en Europe, nombre d’acheteurs européens ont décidé de se passer du pétrole russe, faisant chuter la production locale. Quelques mois plus tard, la situation est déjà en train de s’inverser.

En avril, face aux sanctions économiques et à un manque de clients, la Russie a été contrainte de produire un million de barils de pétrole en moins chaque jour. Mais visiblement, ça n’a été qu’un mauvais moment à passer.

D’après Alexander Novak, vice-président russe et plus haut responsable du Kremlin en matière d’énergie, la production est déjà repartie à la hausse ce mois-ci. En mai, ce sont 200 000 à 300 000 barils supplémentaires qui sont produits chaque jour. « Nous nous attendons à une nouvelle reprise en juin », a-t-il ajouté, cité par BNN Bloomberg.

Des barils envoyés ailleurs puis réexpédiés en Europe

Si la Russie semble déjà parvenir à redresser la barre, c’est principalement grâce à ses clients asiatiques. Ils n’hésitent pas à augmenter leurs commandes, profitant des tarifs réduits de l’or noir russe. Mais ils ne sont pas les seuls.

D’après Novak, la Russie arrive toujours à écouler son or noir auprès des acheteurs européens : celui-ci est d’abord envoyé vers d’autres marchés avant d’être réexpédié sur le Vieux Continent. Le vice-président n’a pas détaillé comment cela se déroulait, mais plusieurs médias ont déjà expliqué différentes techniques utilisées pour passer outre les autosanctions.

Il y a notamment le fait de mélanger 49,99 % de pétrole russe avec 51,01 % de pétrole d’une autre provenance, de sorte que le produit ne soit pas estampillé comme russe. Une pratique que Shell a notamment été accusée d’exploiter. Le même groupe a également prévenu il y a quelques semaines qu’un embargo européen sur le pétrole russe aurait nécessairement des failles. Par exemple, si du brut russe est raffiné en Inde, il serait impossible d’en déterminer l’origine, selon le directeur général de Shell, Ben van Beurde.

Un tel embargo est sur la table depuis deux semaines, mais il ne fait pas encore l’unanimité parmi les vingt-sept.

Source : Réseau international

3-Kissinger appelle l’Ukraine à des concessions territoriales 

L’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a estimé le 24 mai devant le Forum économique mondial de Davos que l’Ukraine devait envisager des concessions territoriales à la Russie, plutôt que de vouloir reconquérir la Crimée et le Donbass.

Craignant un envenimement de la situation qui créerait des « bouleversements et des tensions » difficiles à surmonter, l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a plaidé pour un retour des négociations entre l’Ukraine et la Russie le 24 mai dans une prise de parole par visioconférence avec le Forum économique mondial de Davos. 

« Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois avant que cela ne crée des bouleversements et des tensions qui ne seront pas facilement surmontés », a-t-il prévenu.

L’homme politique de 98 ans a estimé que l’Ukraine devait faire des concessions territoriales, renonçant à tenter de s’emparer de la Crimée (rattachée à la Russie en 2014 à l’issue d’un référendum, dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux) ou des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk (reconnues par Moscou). 

Poursuivre la guerre au-delà de ce point ne concernerait pas la liberté de l’Ukraine, mais une nouvelle guerre contre la Russie elle-même « idéalement, la ligne de démarcation devrait être un retour au statu quo ante. Poursuivre la guerre au-delà de ce point ne concernerait pas la liberté de l’Ukraine, mais une nouvelle guerre contre la Russie elle-même », a-t-il dit. Il a aussi appelé les pays occidentaux à se souvenir de l’importance de la Russie pour le continent européen et à ne pas se laisser guider « par l’humeur du moment ».

Le lendemain, d’anciens responsables et dirigeants mondiaux regroupés sous le nom des « Sages », un groupe fondé par Nelson Mandela en 2007, ont fait une déclaration similaire.

« Mettre fin à la souffrance humaine provoquée par cette guerre par l’entremise de la diplomatie doit être la principale priorité de la communauté internationale. Idéalement, la ligne de démarcation devrait être le retour au statu quo », ont-ils déclaré, s’alarmant notamment de l’impact du conflit sur la paix mondiale et les prix alimentaires, comme des souffrances du peuple ukrainien. 

Parmi les « Sages » figurent l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ou encore les anciens présidents irlandais Mary Robinson et chilien Ricardo Lagos. L’ancien président américain Jimmy Carter en est membre honoraire. Les discours changeants du président Zelensky. Les négociations débutées dès le début de l’opération militaire russe en Ukraine sont désormais au point mort. Après avoir ouvert la porte à un compromis sur la Crimée et le Donbass en mars, Volodymyr Zelensky a déclaré le 13 mai après le recul de l’armée russe dans le Nord et dans la région de Kharkiv que « le temps de se mettre autour d’une table avec la Russie est terminé ».

Le 21 mai, confronté à des revers militaires dans le Donbass avec la reddition des dernières forces de Marioupol et des pertes de terrain, le président ukrainien a encore changé de discours en déclarant que la guerre « prendra fin définitivement via la diplomatie ». « Les discussions entre l’Ukraine et la Russie auront résolument lieu », avait-il ajouté.

Le 22 mai, le négociateur russe Vladimir Medinski a affirmé que la Russie était prête à reprendre des pourparlers de paix avec l’Ukraine, assurant que leur suspension était due à Kiev.

Source : RT

4- Manœuvre conjointe Russie/Chine contre Biden

Le président américain Joe Biden a prévenu que les États-Unis étaient prêts à utiliser leurs moyens militaires si Pékin envahissait l’île autonome de Taïwan.

Les armées de l’air russe et chinoise ont mené une patrouille conjointe en Extrême-Orient, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Cette opération a lieu au moment où Joe Biden terminait sa visite en Asie, marquée par des déclarations sur Taïwan qui ont profondément agacé Pékin et la mise en place d’un nouveau partenariat avec 13 pays asiatiques, hormis la Chine.

Des bombardiers stratégiques russes Tu-95 et chinois Xian H-6 ont volé pendant 13 heures au-dessus des mers de Chine et du Japon, a précisé le ministère russe dans un communiqué.

Le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, a qualifié cet exercice conjoint de « provocation », tandis qu’un responsable américain a estimé qu’il démontrait l’étendue de la coopération militaire sino-russe.

Le Japon a envoyé des avions de chasse à la rencontre des appareils russes et chinois alors qu’ils approchaient de l’espace aérien japonais. Dans le même temps se déroulait à Tokyo une réunion du « Quad », l’alliance réunissant les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, a précisé Nobuo Kishi.

Cet exercice est le premier entre la Chine et la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. Cependant, c’est la quatrième fois depuis le mois de novembre 2021 qu’un tel incident se produit, a indiqué le ministre japonais.

La Corée du Sud a aussi fait décoller des avions de combat sur les lieux pour prévenir leur approche vers l’espace aérien du pays. D’autant plus que l’incident est survenu seulement quelques heures avant que Pyongyang ait procédé à un tir d’essai d’un ICBM vers la mer de l’Est, un lancement qui a mis fin à son moratoire auto-imposé sur les tests de missiles à longue portée qui était en place depuis fin 2017.

À Pékin, le ministère de la Défense a confirmé avoir mené une patrouille au-dessus de la mer du Japon, la mer de Chine orientale et le Pacifique occidental dans le cadre d’un exercice militaire annuel avec la Russie.

Source : Réseau international

5- Ukraine : le carnage de Bayraktar

Les défenses aériennes russes ont abattu environ 90 Bayraktar TB2 de fabrication turque des forces de Kiev depuis le début de l’opération militaire spéciale du pays en Ukraine, a déclaré une source russe informée à RIA Novosti le 25 mai.

« Depuis le 24 février, environ 90 drones de combat Bayraktar de fabrication turque ont été détruits par les systèmes de défense aérienne des forces armées russes. C’est sans compter ceux qui ont été détruits dans des hangars au sol par des missiles de croisière de haute précision », a déclaré l’agence de presse russe citant la source anonyme.

Selon la source, la taille relativement grande, la faible vitesse et la faible maniabilité des drones Bayraktar en ont fait des cibles faciles pour les systèmes russes de défense aérienne à courte et moyenne portée comme le Pantsir-S1, le Tor-M2 et le Buk-M3.

Le Bayraktar, qui a été développé par le turc Baykar, a acquis une grande renommée entre 2019 et 2020 après avoir participé à plusieurs opérations dirigées par la Turquie en Syrie et en Libye ainsi qu’à l’attaque azerbaïdjanaise contre la région contestée du Haut-Karabakh.

Le drone de combat a une autonomie allant jusqu’à 24 heures et une portée opérationnelle de moins de 300 kilomètres. L’armement principal du drone est constitué de munitions MAM-C et MAM-L à guidage laser fabriquées par le turc Roketsan.

La Turquie a exporté des dizaines de drones Bayraktar vers l’Ukraine avant le début de l’opération militaire spéciale russe. D’autres drones ont été expédiés dans le pays après le début de l’opération, probablement dans le cadre d’un accord secret avec Kiev.

Les forces de Kiev ont utilisé des drones de combat Bayraktar lors de l’attaque ratée du 7 mai sur l’île Snake. Les défenses aériennes russes ont abattu au moins huit des drones près de l’île en seulement deux jours.

Alors que le Bayraktar a réussi dans une certaine mesure dans des guerres de faible intensité où la menace de tirs de défense aérienne n’est pas prédominante, il a échoué de façon spectaculaire en Ukraine lorsqu’il a été confronté à la puissance de feu de l’armée russe. Kiev essaie maintenant d’utiliser le drone dans des missions à sens unique, ou suicide, sans réel succès.

Source : South Front

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SOURCE: FRENCH PRESS TV