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La Chine rallie l’Argentine aux BRICS et ouvre une banque

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dirigeants des BRICS au sommet du G20. ©Reuters

Selon Russia Today, la Chine souhaite élargir le groupe d'économies émergentes connu sous le nom de BRICS, dans le cadre du premier remaniement du bloc depuis plus de dix ans, a déclaré jeudi un haut diplomate chinois.

Le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine ont initialement formé le bloc en 2009, l'Afrique du Sud l'ayant rejoint en 2010.

"La Chine propose de lancer le processus d'expansion des BRICS, d'explorer les critères et les procédures d'expansion et de former progressivement un consensus", a déclaré Wang Yi, conseiller d'État et ministre des affaires étrangères chinois.

Le conflit actuel en Ukraine a un fort aspect financier international. La Russie, l'un des cinq pays "BRICS" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), est confrontée à de nouvelles séries de sanctions. Selon le rapport, les BRICS représentent plus de 16 % du commerce mondial.

Sous prétexte de la guerre en Ukraine, l'Occident a gelé les actifs de la banque centrale russe et lui a imposé de lourdes sanctions, l'empêchant d'utiliser ses 630 milliards de dollars de réserves en devises.

Comme aucun des pays du BRICS ne participe aux sanctions économiques lancées par les États-Unis et leurs alliés européens contre la Russie, on pourrait s'attendre au début du déclin du pouvoir des systèmes financiers occidentaux et à la défaite de l'hégémonie mondiale.

Les pays des BRICS constituent les cinq plus grandes économies du monde et ont une influence considérable sur les affaires internationales. En 2012, les BRICS ont pris la décision capitale d'établir leur propre mécanisme de financement. Afin d'atteindre l'objectif susmentionné deux ans plus tard, la NDB (New Development Bank) a été créée en 2014 afin de mobiliser des ressources pour des projets d'infrastructure et de développement durable dans les économies émergentes.

En outre, la NDB a dévoilé une nouvelle structure pour créer des flux de trésorerie et des systèmes de paiement afin d'éviter les pressions financières et les sanctions contre les pays des BRICS et leurs alliés.

Ces développements ont coïncidé avec la position de nombreux pays membres du FMI, qui ont sérieusement remis en question l'orientation de sa politique visant à servir les intérêts des États-Unis et de leurs alliés.

La NDB a été fondée avec un capital initial de 100 milliards de dollars, une somme très importante même selon les normes mondiales, signalant la détermination des pays BRICS à changer la structure fragile des transactions financières mondiales.

Avec l'augmentation de la réputation internationale de la NDB Bank, les membres de cette banque ont commencé à augmenter le nombre de ses actionnaires depuis l'année dernière. La NDB a commencé à élargir ses membres en septembre 2021 avec l'admission du Bangladesh, des Émirats arabes unis (EAU) et de l'Uruguay. En décembre 2021, l'Égypte a été admise comme nouveau membre.

La guerre en Ukraine et surtout, la guerre économique lancée par les États-Unis et leurs alliés sous forme de sanctions économiques sans précédent contre la Russie, constitue effectivement une épreuve, afin de mesurer la capacité des mécanismes de finances de ce groupe à briser l'hégémonie économique et commerciale du bloc occidental sur les transactions financières internationales. En plus, des pays développés du monde pourront eux aussi profiter de cette situation afin de concrétiser une certaine indépendance envers les systèmes monétaires occidentaux.

Il semble qu'un plan à long terme de guerre financière et économique ait été ourdi contre la Russie depuis longtemps. Immédiatement après l'émergence du conflit, les pays occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à la Banque centrale russe et l'ont empêchée d'accéder aux ressources financières extérieures afin de dévaluer et finalement de détruire le rouble russe.

Ces événements rendent doublement importante la coopération internationale et plus large des pays du BRICS. À cet égard, l'Inde, qui avait déjà conclu des accords commerciaux avec la Russie, a réitéré son engagement à développer le commerce bilatéral en utilisant les monnaies nationales des deux pays.

Actuellement, l'Union européenne et les États-Unis ont coupé l'accès au mécanisme financier de Swift à de nombreuses banques russes, d'où l'importance de stimuler le commerce de la Russie avec sa propre monnaie.

Par ailleurs, il est possible que l'Inde ait fourni les liquidités nécessaires aux banques russes en connectant la banque centrale russe à son système commercial.

Les Chinois disposent en outre d'un système alternatif à Swift, appelé "Cross-Border Banking System" ou CIPS, qui a été créé par la Banque populaire de Chine en 2015 et fonctionne désormais avec plus de 690 banques dans le monde.

La crise mondiale actuelle est une bonne occasion pour les pays BRICS d'utiliser le mécanisme financier NDB et de réduire l'influence et le monopole du système financier occidental de Swift, ce qui conduira finalement à un affaiblissement du dollar et au renforcement des transactions mondiales.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV