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Zoom Afrique du 6 mai 2022

Zoom Afrique du 6 mai 2022

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Actualité en Afrique :

  • Internet : le Cameroun s’engage à connecter la RCA à la fibre optique
  • Le nouveau port sec de Ressano Garcia, une solution à la congestion du corridor frontalier Mozambique-Afrique du Sud
  • L’ancien Président Mahamadou Issoufou désigné pour diriger une équipe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel
  • La Turquie et le Burkina Faso d'accord pour le renforcement de la coopération (ambassadrice)

Analyses de la rédaction :

Le Togo veut-il se doter de l'arme chimique ?

Au Togo, le gouvernement s’apprête à renforcer la politique nationale du pays sur les armes chimiques. Un avant-projet de loi a été adopté dans ce sens mercredi en conseil des ministres. Dans ce cadre, une initiative première a été effective en Conseil des ministres de cet après-midi.

Au Togo, le gouvernement s’apprête à renforcer la politique nationale du pays sur les armes chimiques. Un avant-projet de loi a été adopté dans ce sens mercredi en conseil des ministres.

Le texte prévoit notamment de réglementer l’importation, l’exportation, la mise au point, la fabrication, le stockage et l’emploi des armes chimiques, ainsi que leur destruction. Une fois adopté par les députés, il permettra d’une part de mieux protéger les populations, mais également de doter l’Autorité nationale compétente (ANIAC) des moyens nécessaires pour mener à bien ses missions.

Pour rappel, le Togo, qui ne produit ni ne stocke d’armes chimiques, a ratifié depuis 1997 la Convention internationale sur leur interdiction. Il s’agit d’un traité international de désarmement qui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l’usage des armes chimiques. La Convention a été signée le 13 janvier 1993 à Paris et est entrée en vigueur le 29 avril 1997.

Le fonctionnement de la CIAC, qui est généralement considérée comme un des plus grands succès en matière de désarmement, se base sur trois principes majeurs à savoir: l’interdiction complète des armes chimiques ; la destruction des arsenaux existants et un régime de vérification des engagements pris dans le cadre de la Convention et placé sous l’égide d’une institution indépendante, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

L’Union européenne (UE) soutient financièrement l’OIAC dans le cadre de la stratégie européenne de 2003 sur la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.

Est-ce réellement la volonté du Togo ou alors est-ce un coup des américains ou des français qui comptent maintenant utiliser les armes chimiques contre les pays africains ?

Une affaire à suivre.

 

À la CEDEAO maintenant de suivre le Mali !

Après avoir neutralisé la France sur son territoire, Bamako voudrait montrer maintenant à la CEDEAO d'arrêter de suivre sans réfléchir les diktats de la France et de ses alliés.

Face au Mali, la CEDEAO a perdu la face dans toute l'Afrique. En instaurant des sanctions lourdes à l'encontre du Mali parce qu'il a lancé le combat contre le néocolonialisme en était une preuve flagrante. Maintenant que Bamako a éjecté les troupes militaires d'occupation de son territoire et a rompu également les accords de défense qui l'enchaînait encore à l'Élysée, Bamako est en train de montrer à ses voisins qu'il est préférable qu'ils suivent la même voie plutôt que de s'obstiner à suivre les diktats de la France.

Le Mali demande donc au Togo une médiation auprès des institutions internationale et régionale. En effet, une délégation du gouvernement malien, conduite par le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a achevé mercredi, une visite de travail de deux jours à Lomé.

L’activité, qui se veut une nouvelle illustration de la qualité des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, a été l’occasion pour le Mali de solliciter formellement la facilitation du Togo auprès de la communauté internationale, en vue de trouver des solutions à la crise malienne.

« Lors de mon séjour à Lomé, nous avons sollicité la facilitation du Togo auprès de la communauté internationale pour la recherche de solutions à la crise malienne », a déclaré le ministre malien des Affaires Etrangères Abdoulaye Diop.

Après avoir été reçu par le Président de la République, à qui il a transmis un message de son homologue, Assimi Goïta, le chef de la diplomatie malienne et sa délégation ont eu une séance de travail avec Robert Dussey et quelques membres du gouvernement. Plusieurs points d’intérêts communs, notamment sur le plan économique où le Mali fait l’objet de sanctions, ont été abordés.

“Soyez rassurés, le Togo  pays de dialogue est toujours disposé à aider les pays frères à trouver la voie de la paix et de la stabilité”, a indiqué le ministre togolais de l’intégration régionale.

Depuis le début de la crise malienne en 2020, Lomé s’est montré disponible aux côtés de Bamako, en œuvrant pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, à travers le dialogue et la concertation avec toutes les parties impliquées. Le pays, fidèle à sa stratégie diplomatique, a accueilli il y a un an, une réunion du Groupe de soutien au Mali, avant d’être désigné récemment comme membre de groupe de dialogue par les autorités maliennes.

Il est grand temps maintenant pour l'Afrique de l'Ouest d'arrêter de suivre aveuglément la France et ses alliés et de suivre plutôt le mouvement de l'Afrique et surtout du peuple africain.

Car évidemment, les sanctions imposées au Mali sont une mascarade et beaucoup de pays ouest africain ne sont pas prêt à les suivre à la lettre. Outre la Mauritanie et la Guinée qui ont directement refusé de suivre le chemin des sanctions ont effectivement gardé leur frontière ouverte avec le Mali. Mais d'autres pays ont aussi montré qu'ils ne voulaient pas non plus suivre cette voie. Dernièrement, le Sénégal est également menacé de sanction parce qu'il continue de commercer avec son voisin malien. Ce qui veut dire que la CEDEAO et sa batterie de sanction à l'encontre d'un pays frère comme le Mali est maintenant dans une impasse, continuer à suivre les diktats de la France et de ses alliés occidentaux alors qu'en réalité ils n'ont plus d'influence en Afrique ou alors suivre les diktats de l'Afrique et surtout du peuple africain.

 

Mali: les Fama peuvent frapper Barkhane !

Au Mali, Barkhane n'a plus aucune base légale pour rester dans le pays, ce qui veut dire que l'armée malienne peut entrer en guerre contre l'armée coloniale française ?

Les nouvelles autorités maliennes ont déclaré que la force française Barkhane n’avait plus de base légale pour opérer au Mali. Cette sortie intervient après que Bamako a dénoncé les accords de coopération militaire avec la France.

Soirée mouvementée mais historique du côté du Mali, ce mardi 3 mai 2022. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU tenait une réunion informelle, à huis clos, sur le Mali, Bamako annonçait dans la foulée que la force française Barkhane et ses alliés de Takuba sont officiellement en fin de mission au Mali. L’annonce a été faite à la télévision nationale par le chef de la diplomatie malienne.

«À compter du 2 mai, l’accord qui concerne Barkhane et l’accord qui concerne Takuba cessent de produire leur effet vis-à-vis du Mali», a indiqué le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, mardi soir. Le membre du gouvernement va plus loin. «Et ça veut dire qu’à partir de cet instant il n’y a pas de base légale pour la France d’opérer sur le sol malien», a-t-il précisé.

Rappelant que Barkhane était déjà en train d’effectuer son retrait du Mali, le ministre indique que Paris pouvait continuer à organiser ce départ. Et Bamako d’insister : «Tout ce qui se fait dans le territoire d’un Etat souverain doit être discuté et convenu avec l’Etat qui est en place qui, de façon tout à fait responsable, veillera à ce que les choses se fassent en bon ordre mais se fassent aussi dans le temps que le gouvernement souhaite adéquat».

Évoquant des «insuffisances graves» et des «atteintes flagrantes» à la souveraineté nationale du Mali, le gouvernement a décidé, lundi, «de dénoncer le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014, conformément aux dispositions de son article 26 alinéa 4». En outre, Bamako a dénoncé, «avec effet immédiat, l’accord des 7 et 8 mars 2013 déterminant le statut du détachement français, applicable à la force Barkhane et le protocole additionnel des 6 et 10 mars 2020 déterminant le statut des détachements non français de la force Takuba».

Au moindre faux mouvement de Barkhane à l'encontre du Mali et l'armée malienne peut attaquer Barkhane. Donc en d'autres termes, si Barkhane s'amuse encore à envoyer des drones pour espionner les bases militaires des Fama, ceux-ci peuvent maintenant frapper sans entrave ces drones. À ce rythme là, l'armée française ne tiendra pas jusqu'au mois d'août comme le prévoyait l'oligarchie française.

Les allemands de leur côté ont compris le message et compte se retirer au plus vite.

« L’Allemagne va cesser de former des soldats maliens dans le cadre de la mission de l’Union européenne au Mali (EUTM) mais elle reste disposée à contribuer à la mission de maintien de la paix des Nations- unies (Minusma) si les conditions sont réunies », a déclaré mercredi la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht à l’issue du conseil des ministres à Meseberg près de Berlin. Et d’ajouter que Berlin allait cesser de participer à l’EUTM tout en laissant la porte  ouverte au maintien des casques bleus allemands.

L'ONU de son côté, tente maintenant une nouvelle supercherie pour continuer à garder sa présence dans le pays.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a jugé jeudi nécessaire de maintenir une mission internationale au Mali, mais cette fois-ci en plaidant pour une force africaine avec un mandat onusien plus robuste.

Le Conseil de sécurité doit se pencher en juin sur le renouvellement du mandat de la Minusma qui, créée en 2013, déploie environ 13.000 soldats et des milliers de policiers et personnels civils au Mali. Le débat aura lieu à la lumière des développements observés depuis le renouvellement de la force en juin 2021 pour un an: annonce du retrait des forces françaises et européennes, arrivée de militaires Russes. Mais la situation pour l'ONU risque fortement de ressembler à celle de la Centrafrique, à savoir, une surveillance étroite et permanente de la Minusma, qui continue de tenter de renverser le gouvernement de Bangui en organisant l'assassinat du président centrafricain Faustin Archange Touadera. Mais évidemment, Bamako est sur ses gardes, et actuellement, la décision de Bamako de rompre les accords qui l'enchaine encore à l'Élysée, montre surtout que Barkhane n'a surtout pas intérêt à bouger une oreille sinon, les Fama leur tomberont dessus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV