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Zoom Afrique du 3 mai 2022

Zoom Afrique du 3 mai 2022

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Le gouvernement malien "dénonce" le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 entre le Mali et la France, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, dans un communiqué.

Principaux titres 

  • Mali : les autorités rompent les accords de défense avec la France
  • RD Congo : pourparlers avec une firme koweïtienne pour la transformation du gaz du lac Kivu en électricité
  • Made in Burkina avance 
  • En Ethiopie, des arrestations après la mort de 20 musulmans

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : USA veulent maintenant une guerre confessionnelle!  

En Éthiopie, les manœuvres se concentrent sur la création d'une guerre inter-religieuse.

Les rebelles terroristes ont été repoussés de la région d'Afar, et vu leur affaiblissement et la vigilance du gouvernement et du peuple éthiopiens, ces rebelles n'arrivent pas à se réapprovisionner en armement par l'instance internationale qui est l'ONU, via l'acheminement d'aide humanitaire.

"Le gouvernement fédéral n'a créé aucun problème pour que la communauté internationale fournisse de l'aide à la région du Tigré, mais le TPLF l'a fait", a déclaré l'ambassadeur Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères. Il a également accusé le TPLF de planifier une nouvelle série d'attaques.

L'ambassadeur a en outre déclaré que le TPLF doit quitter les zones qu'il contrôle dans les régions d'Amhara et d'Afar pour la poursuite de l'acheminement de l'aide humanitaire sans entrave. Dans le même ordre d'idées, il a également déclaré que "l'Éthiopie est confrontée à une pénurie d'aide de la part des donateurs internationaux", expliquant en outre qu'il y a eu de nombreuses personnes en Éthiopie, en particulier dans le Tigré, l'Afar, l'Amhara et l'Oromia, ainsi que dans d'autres régions qui ont effectivement besoin d'aide. Il a cependant été difficile de satisfaire ces demandes. "Nous manquons de donateurs internationaux", a-t-il déclaré. Selon lui, il y a un paradoxe, alors que le gouvernement éthiopien a fait tout ce qui était possible pour venir en aide à la population otage des exactions rebelles, à travers la trêve humanitaire, Washington continue sa politique punitive à l'encontre du gouvernement éthiopien.

Sans donner plus de détails, le porte-parole a déclaré que le gouvernement était au courant des intentions du TPLF de lancer une nouvelle série d'attaques. "Alors que le gouvernement et d'autres parties prenantes déploient de grands efforts pour mettre fin à la guerre et rétablir la paix et un accès humanitaire sans entrave, le plan du TPLF de mener des attaques est alarmant", a-t-il déclaré.

Interrogé à quel point il est contradictoire pour la communauté internationale d'apprécier la récente déclaration d'une trêve humanitaire d'une part et les autres projets de loi punitives des États-Unis d'autre part, l'ambassadeur a déclaré : "C'est vraiment un paradoxe que si le gouvernement éthiopien a fait tout son possible, les États-Unis continuent leur politique et nous demandons à Washington de les abandonner."

Maintenant, on constate que les prières de l'Aïd al-Fitr d'aujourd'hui au stade d'Addis Abeba ont été interrompues après que des coups de feu et des gaz lacrymogènes ont été tirés au milieu de lieux bondés. Les journalistes éthiopiens qui étaient sur les lieux ont confirmé que des explosions avaient été entendues au début des prières, incitant les participants à s'enfuir.

Reste à savoir ce qui a provoqué ces troubles, la police a déclaré que les coups de feu et les gaz lacrymogènes ont été provoqués par quelques individus encore non identifiés. L'événement a réuni des centaines de milliers de musulmans de la ville.

"La police disait aux gens que tout allait bien, de retourner à leurs prières, mais les détonations continuaient à se faire entendre", a déclaré un témoin qui se trouvait au stade, ajoutant : "Je n'ai pas vu de blessés mais beaucoup d'enfants étaient séparés de leurs parents". Le témoin a également noté que toutes les mosquées qui accomplissent traditionnellement les prières de l'Aïd étaient fermées aujourd'hui pour des raisons de sécurité. Enfin, personne n'a vraiment compris ce qui a déclenché ces troubles et qui les a déclenché.

Dans un bref communiqué, la police d'Addis Abeba a déclaré qu'il y avait eu des "dommages matériels" après "des troubles provoqués par quelques individus" près de la statue du martyr, connue sous son nom officiel "Red Terror Martyrs Memorial Museum", avant que les prières de l'Aïd ne soient conduites.

Les choses sont tout de même rentré dans l'ordre, mais visiblement, dans ce pays majoritairement chrétien dont au moins 40% de la population est musulmane, certains acteurs seraient effectivement tenté de vouloir créer une sorte de conflit entre les communautés religieuses du pays afin d'aider les rebelles terroristes à déstabiliser le pays. L'Éthiopie reste un pays ou la tolérance et l'unité font partie de la culture et des traditions. Ce qui prouve également que l'Éthiopie n'est pas du genre à se laisser embarquer dans un conflit inter-ethnique ou encore inter-religieux comme certains acteurs tentent de créer.

2. Le Mali s'attaque aux accords coloniaux !

Le gouvernement malien "dénonce" le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 entre le Mali et la France, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, dans un communiqué.

Depuis un certain temps, le Gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France, suite aux incidents suivants :

A. L’attitude unilatérale du partenaire français, qui a décidé les 03 et 07 juin 2021, sans consulter au préalable le Mali, de suspendre les opérations conjointes avec les Forces Armées Maliennes (FAMA) et de mettre fin à l’opération Barkhane. En outre, le 17 février 2022, la France a annoncé, encore sans aucune consultation de la partie malienne, le retrait des forces Barkhane et Takuba. 

B. Les multiples violations de l’espace aérien malien opérées par des aéronefs militaires français, malgré l’instauration d’une zone aérienne d’interdiction temporaire par les autorités militaires maliennes

C. La manœuvre dilatoire consistant pour la France, à demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, au lieu d’envoyer ses amendements, et cela plus de deux mois après l’envoi par le Mali de ses amendements en décembre 2021.

Eu égard à ces insuffisances graves, ainsi qu’aux atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali, le Gouvernement de la République du Mali décide de dénoncer :

1. Le Traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014, conformément aux dispositions de son article 26 alinéa 4 ainsi libellé : "Chaque partie peut dénoncer le présent traité par le biais d’une notification écrite. Cette dénonciation prend effet six mois après réception de la notification par l’autre Partie"

2. Avec effet immédiat, l’accord des 7 et 8 mars 2013 déterminant le statut du détachement français, applicable à la Force Barkhane et le Protocole additionnel des 6 et 10 mars 2020 déterminant le statut des détachements non français de la Force Takuba, conformément à la Convention de Vienne sur le droit des traités de 1969. dont la articles pertinents prévoient les modalités de dénonciation d’un accord, lorsque celles-ci ne sont pas déterminées expressément (Article 56) ou en cas de violation manifeste de l’accord par l’une des parties, permettant à l’autre partie de le dénoncer. (Article 60).

Le Gouvernement de la République du Mali réaffirme à ses partenaires sa disposition à coopérer avec l’ensemble des États du monde, dans le respect mutuel.

Pour rappel, le Mali a officiellement demandé à la France la révision des accords de défense qui lient les deux pays, avait annoncé, le 16 janvier dernier, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à la chaîne d’information France 24.

Et bien on y est, après l'affaire du charnier de Gossi, du drone qui espionnait la base de Gossi pourtant remise au main de l'armée malienne, la France, à force de vivre dans le déni, est finalement forcée d'accepter le fait qu'elle a perdu définitivement sa place au Mali. Mais tout comme en Centrafrique, le seul point qui lui permet encore d'avoir un pied sur le territoire malien, c'est bien la présence de la Minusma. Mais en attendant, que ce soit Barkhane, Takuba ou la Minusma, les Autorités maliennes continuent de les surveiller de près, sachant pertinemment leur volonté de vouloir préparer des plans de déstabilisation et même de renversement du gouvernement malien. Le Mali montre la voie à suivre à tous les pays africains, il n'y a plus qu'à se rallier à Bamako pour former un bloc uni contre le néocolonialisme !

3. La Russie au Mali !

Alors que Bamako attaque les accords de défense qui l'enchaine à la France et que Paris se lance dans une guerre informationnelle à l'encontre du Mali tout entier dans le seul but de se venger, la Russie s'allie au Mali afin de dénoncer les exactions de la France et de ses alliés.

Dans un entretien avec la télévision italienne Mediaset, M. Lavrov a réitéré la position de Moscou selon laquelle Wagner "n’a rien à voir avec l’État russe".

Réputée proche du président Vladimir Poutine, la société Wagner est accusée d’employer des mercenaires auteurs d’exactions au Mali, en Libye et en Syrie.

Selon lui, Moscou a donné des explications à la France à ce sujet lorsque le gouvernement français est "devenu nerveux car Wagner a signé un accord avec le gouvernement du Mali pour la fourniture de services de sécurité".

"Mon cher collègue Jean-Yves Le Drian, de même que (le chef de la diplomatie européenne) Josep Borrell, en septembre 2021, m’ont dit directement que la Russie n’avait rien à faire en Afrique, ni par des moyens étatiques, ni par des moyens privés, car l’Afrique est une zone (d’intérêts) de l’UE et de la France", a affirmé M. Lavrov.

"Nous avons également expliqué qu’en Libye, cette compagnie militaire privée a été invitée par les autorités à Tobrouk, où se situe le parlement", a-t-il ajouté.

"Ils sont présents là sur une base commerciale, de même qu’au Mali", a assuré le chef de la diplomatie russe.

Le gouvernement de Bamako évoque pour sa part la présence sur son territoire de simples conseillers russes.

D'autant plus que les évènements de Gossi ont laissé un énorme point d'interrogation autour de Barkhane. Un pays qui est censé défendre les droits de l'Homme, une mission censée lutter contre le terrorisme et oeuvrer pour la paix et la protection des civils, qui laisse derrière lui un bain de sang juste avant son départ laisse effectivement perplexe.

Les dirigeants français sont resté indifférent et sans remords, leur seule explication était d’accuser des FAMa et des instructeurs Russes. Les médias français ont commencé une vague de désinformations contre les FAMa et les militaires russes en créant de fausses preuves.

Un des médias occidental The Guardian (journal britannique) a adressé une lettre sur l’implication des militaires russes dans les événements au Mali à l’homme d’affaire russe, le chef présumé du groupe Wagner,Eugène Prigojine. Ce dernier a donné son avis sur les accusations faites contre l’armée malienne et les militaires russes.

Selon le journaliste du journal britannique, des conseillers du groupe Wagner étaient présents aux côtés des troupes maliennes à Moura, un village du centre du Mali, entre le 27 et le 31 mars et ont participé au meurtre de plus de 300 personnes non armées dont de nombreux civils.

Cela a été suivi par une réponse directe de l’activiste russe : le groupe des militaires russes a relancé l’armée malienne et a réussi à donner une rebuffade digne aux terroristes. Selon lui l’Occident collectif, avait planté et organisé des groupes terroristes sur le territoire du Mali pendant de nombreuses années.

Le journaliste a aussi mentionné les opérations militaires menées dans la région de Hombori, l’un le 19 avril, l’autre le 23 avril. D’après lui, dans chacun de ces incidents également, les troupes maliennes accompagnées des conseillers de Wagner ont exercé des représailles sur les populations locales, tuant des civils.

Pour l’expert activiste russe, M. Prigojine, pendant de nombreuses années, le Mali a été le centre de l’opération des groupes terroristes. Le président Goita a changé les règles de ce jeu inhumain. Il a ravivé l’armée malienne et a réussi à repousser les terroristes qui ont détruit la population civile.

Parmi ces groupes terroristes, on peut citer, entre autres, la mission Barkhane, qui prétendait les combattre, et en fait, les troupes françaises ont nourri ces terroristes et ceux qui tentaient de les contrer ont été sévèrement réprimés.

Déniant les accusations illégitimes du journaliste, l’homme d’affaire russe lui a conseillé de démissionner du journal The Guardian et, au lieu de calomnier la grande armée malienne, d’aller travailler dans une mission caritative dans un pays africain. Pridojine a déclaré que le cynisme avec lesquels le journal The Guardian diffusent des fakes, des mensonges flagrants et des falsifications est une honte pour eux, et pour leurs proches, et sur tout le peuple britannique.

"Je sais que vous êtes un lâche. Mais essayez de rassembler la volonté dans un poing et de publier ma réponse dans son intégralité. Vous m’avez posé une question, je vous ai répondu. Quant aux atrocités dont vous parlez, ni moi, ni les gens que je connais, ni l’armée malienne ne les ont commises.

Ces atrocités sont commises dans votre cerveau enflammé, frappé par une maladie appelée nazisme… Vous êtes une civilisation occidentale en voie de disparition qui attribue les Russes, les Maliens, les Centrafricains, les Cubains, les Nicaraguayens et de nombreux autres peuples et pays aux déchets du tiers monde […] Vous êtes une bande de pervers en voie de disparition, et nous sommes nombreux, nous sommes des milliards. Et la victoire sera à nous ! "

Rappelons qu’a Mourra, l’armée malienne et les militaires russe ont été accusé de crimes par les médias occidentaux. Selon des ONG locales et des sources onusiennes, entre 200 et 400 civils auraient été tués du 27 mars au 1er avril dans le village de Moura, situé dans le cercle de Djenné, dans le centre du Mali.

L’armée malienne a répondu a cela dans un communiqué diffusé le 1er avril, l’armée malienne évoque, elle, « une opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » dans la zone de Moura, menée du 23 au 31 mars, qui a permis la neutralisation de 203 « combattants des groupes armés terroristes ». « Le respect des droits de l’homme de même que le droit international humanitaire reste une priorité dans la conduite des opérations », poursuit l’état-major général des armées.

Malgré les nombreux efforts que fournit la France et ses alliés afin de pouvoir porter un coup au Mali, elle s'humilie aux yeux du monde. Pour l'instant, Paris croit être sûr d'être à l'abri de tout chef d'accusation car elle pense encore que l'ONU, qui est son allié, fermera les yeux sur ces exactions, mais le jour ou l'Afrique mettra en place un tribunal international africain, c'est clair que la France et ses alliés se sentiront très mal !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV