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E-Press du 16 avril 2022

Le président français Emmanuel Macron. ©AFP

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Au sommaire : 

1- Présidentielle : du déjà vu?

En prélude à cette info, voici une petite histoire anecdotique trouvée dans le Mathnavi de Rumi (Mowlana) : Lassé de distribuer des repas gratuits aux pauvres, un homme généreux donne une fausse adresse aux demandeurs affamés rassemblés devant sa porte. La messe se dirige alors vers le nouveau « resto du cœur », l'homme s'habille aussi pour aller manger à la nouvelle adresse. A ce moment, sa femme étonnée lui dit : « Mais tu a inventé ce mensonge pour te débarrasser d'eux ? ». Et l'homme répondit : « Oui, mais si cette foule se rend là-bas, c'est qu'il s'y passe quelque chose. » C'est encore et toujours l'état de ce monde.

Face aux mensonges et tromperies qui régissent le monde médiatique occidental, il y a deux attitudes à adopter : s'en moquer pour ne pas en subir les effets pervers sur le mental ou tout simplement déconnecter. 

Sans grosses surprises, le premier tour des présidentielles françaises a accouché d’un déjà vu. Une mécanique bien huilée fonctionnant plus sur le réflexe pavlovien que le choix raisonné d’un électeur disposant d’autant de choix qu’une souris de laboratoire dans un labyrinthe orienté vers une sortie unique.

L’antienne du choix entre la peste et le choléra est parfaitement justifiée mais ne reflète guère la réalité sordide d’un jeu politique fonctionnant sur le vote rejet et le vote refuge avec un épouvantail et un prétendant appartenant à la même écurie. Le cirque pré-électoral fut une manipulation grossière et flagrante avec sa petite cour des miracles.

Derrière le folklore politique, il y a la bourse des arrangements entre amis et le marchandage pour la distribution des apanages. C’est à ce niveau que se prépare l’enjeu réel. Le reste n’est qu’un ersatz de spectacle que les médias font perdurer par le matraquage permanent.

En 2022, l’électeur est juste un élément du décor électoral et c’est son unique fonction. Il est appelé à voter pour la forme, jamais pour le fond. Il croit avoir le choix mais en réalité, il n’en a aucun. Dans le monde dit libre, la “démocratie” est une parodie. Au point où les Anglo-Saxons lui préfèrent des logiciels et des algorithmes influençant ou plutôt simulant une opinion artificielle. D’où la fraude électorale ayant propulsé George W. Bush à la Maison Blanche.

Son successeur, Barack Obama, a été créé par des algorithmes de Facebook (aujourd’hui Meta); Trump y est parvenu par la téléréalité et des réseaux d’affaires mais s’étant révélé incontrôlable, il a été remplacé au pied levé et dans la panique par le vieux Joe Biden, littéralement désigné par l’État profond pour parer à toute erreur de casting.

En France, c’est un peu différent: l’État profond à la française vous laisse le faux choix de choisir entre les deux plus mauvais choix possibles en excluant tout élément de surprise.

Les deux choix arrangent l’État profond mais celui-ci préfère toujours une reconduction. Dans le cas présent et suivant cette logique, Emmanuel Macron n’aurait commis que des fautes mineures et a veillé à se tenir très loin des lignes rouges du système. Rien ne s’oppose donc à un second mandat.

Reste à gérer l’opposition réelle que le système veut acculer- c’est là l’un des signes de son ingénierie sociale, derrière une Marine le Pen totalement acquise au système.

C’est à dire dans un format réducteur dans lequel la véritable opposition ne reconnaît pas. La fausse opposition ou l’opposition contrôlée ratissant de l’extrême gauche à l’extrême droite et incluant aussi bien les anarchistes libertaires que les néofascistes (comme par hasard ils se sont tous retrouvés ensemble en Ukraine pour les besoins de chair à canon) est acquise par défaut. Une fois le choix du système officiellement entériné, son rôle se limite à celui d’une opposition factice pour animer (amuser) un semblant de vie politique ou de débat social au rabais. Gouverner, c’est aussi faire semblant, simuler et le système a besoin de comédiens pour cette tâche. Cz n’est pas par hasard que de plus en plus de comédiens deviennent des Chefs d’État et même des héros d’un conflit digne du monde de Walt Disney.

Le système n’a plus besoin de polutiques mais d’acteurs. C’est dans l’air du temps en attendant de pouvoir puiser dans le réservoir d’influenceurs des réseaux sociaux comme Tik Tok, Instagram et autres.

Source : strategika51.org

2- La 3e Guerre sera "nucléaire" !

La guerre en cours en Europe orientale a été préparée de longue date. C’est l’aboutissement d’une stratégie à long terme qui devait aboutir au démantèlement de la Russie et sa neutralisation par une anti-Russie armée jusqu’aux dents et dotée de l’arme nucléaire.

Dans ce contexte, il faut souligner l’intelligence stratégique d’avoir rapatrié en Russie les 1200 armes nucléaires dont disposait l’Ukraine jusqu’en 1995 car une Ukraine sous domination occidentale avec un régime dictatorial et arrogant n’aurait pas hésité une seule minute à balancer tout son arsenal nucléaire hérité de l’époque soviétique sur la Russie occidentale et méridionale.

C’est d’ailleurs l’annonce par Kiev de sa volonté de se doter à nouveau de l’arme nucléaire qui a en partie provoqué l’action militaire russe actuelle.

L’introduction par Washington de missiles de moyenne portée en Ukraine occidentale et dans les États baltes (à une portée de fronde de Moscou) nous ramène au même statut fébrile du milieu des années 80 avec un risque de guerre nucléaire, d’abord en Europe puis dans le reste du monde.

Cette possibilité est maintenant multiplié par un facteur x vu que la guerre conventionnelle et frontale entre les États-Unis et la Russie est en cours sur le front ukrainien d’autant que les deux puissances disposent de doctrines incluant la possibilité d’usage d’armes nucléaires tactiques sur le théâtre des opérations ou à titre de guerre pré-emptive.

Plus à l’est, la Corée du Nord a affirmé qu’elle ne perdra pas son temps à mener une guerre conventionnelle et qu’elle utilisera ses armes nucléaires à la première provocation. La Chine, fabrique du monde, est entrée en mode de guerre hybride totale en utilisant la thématique de la menace biologique en confinant des régions à trés fort potentiel économique tout en multipliant par un facteur de dix ses arsenaux nucléaires en moins d’une année en se préparant au pire scénario possible.

Source : strategika51.org

3- Gaz: l'Arménie adopte le rouble

L’Arménie a commencé à payer le gaz russe en roubles, indique le ministre arménien de l’Economie. Les paiements en roubles pour le gaz russe ne peuvent causer aucun problème à l’Arménie. Dans une conversation avec Haykakan Zhamanak, l’économiste Armen Ktoyan a exprimé une telle opinion, se référant à la déclaration du ministre arménien de l’Economie Vahan Kerobyan, selon laquelle l’Arménie a commencé à payer le gaz en roubles.

Selon Armen Ktoyan, payer en roubles peut causer des problèmes à l’Occident, car il est préférable que les pays paient dans leur propre monnaie, qu’ils émettent.

Si vous n’émettez pas cette devise, peu importe la devise dans laquelle elle sera. Le critère est : avez-vous accès à cette monnaie dans votre pays, avez-vous ou non des relations économiques avec ce pays, faites-vous du commerce avec ce pays, ce qui assurera l’existence de cette monnaie dans le pays ?

Dans le cas de figure de la Russie, la réponse à ces questions est positive. Nous avons des exportations avec la Russie, des échanges en roubles », explique l’économiste arménien Armen Ktoyan.

Selon lui, l’Arménie a payé le gaz russe en dollars. Si le commerce se fait en roubles, mais que le prix reste fixé en dollars, c’est une autre affaire, mais s’il est fixé en roubles, c’est aussi une autre affaire.

« Si le prix en roubles est indexé sur le dollar, les fluctuations du dollar peuvent avoir un impact. S’il n’est pas connecté, ce sera bénéfique pour nous. Il est possible que la Russie n’implique pas de devises étrangères dans ce processus. Le commerce des roubles implique le contrôle de l’ensemble du processus par une banque russe », a déclaré Armen Ktoyan.

« Le commerce des roubles a du sens lorsque vous avez un afflux de roubles, vous pouvez payer avec cet afflux. Dans le cas de la Russie, les exportations de gaz sont une source de devises étrangères. Ils ont également une part importante des réserves en dollars, en euros, et pour reconstituer ces devises, il était préférable pour eux de négocier en devises étrangères », indique l’économiste.

A la question de savoir si le paiement en roubles affectera la politique des prix de quelque manière que ce soit, Armen Ktoyan dit qu’il ne pense pas qu’il y aura un changement.

« Le prix est fixé en dollars dans les documents. S’il est fixé en roubles, le rouble se dépréciera par rapport au dollar ou au dram, ce sera bénéfique pour nous » a-t-il déclaré.

Source : Armtimes

4- Taïwan en voie de l'ukrainisation ?

La Chine organise des exercices militaires alors qu’un groupe bipartisan de législateurs américains se rend à Taïwan. Pékin a déclaré que son armée avait organisé vendredi des exercices en réponse à la visite officielle des législateurs américains à Taiwan.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que les exercices menés par le Commandement du théâtre oriental de l’Armée populaire de libération dans les régions opposées à Taïwan étaient « une contre-mesure aux récentes actions négatives des États-Unis, notamment la visite d’une délégation de législateurs à Taïwan ».

Il a promis que la Chine « continuerait à prendre des mesures énergiques pour sauvegarder résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale ».

Le Eastern Theatre Command a décrit les exercices comme « une action nécessaire basée sur la situation sécuritaire actuelle dans le détroit de Taiwan et la nécessité de sauvegarder la souveraineté nationale ».

« Taïwan est une partie sacrée et inaliénable du territoire chinois. Il n’y a pas de place pour une quelconque ingérence étrangère sur la question de Taiwan », indique son communiqué.

5- Et si la Finlande et la Suède rejoignaient l'OTAN ?

Si la Finlande et la Suède rejoignent l'OTAN, le Kremlin « déploiera des armes nucléaires ». L’ancien président et premier ministre russe Dmitri Medvediev a déclaré hier que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la Russie renforcerait son contingent militaire, y compris des armes nucléaires en mer Baltique, près de la Scandinavie.

Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), William Burns, a déclaré que la menace que la Russie puisse utiliser des armes nucléaires tactiques ou à faible rendement en Ukraine ne peut être prise à la légère, notant que l’agence en charge a pas vu de preuves concrètes pour renforcer cette préoccupation.

En cas d’adhésion, les frontières de l’alliance avec la Russie seraient multipliées par deux. Et il faudra défendre ces clivages, a déclaré l’actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe dans un message via Telegram.

Dans ce cas, elle ne pourrait plus être considérée comme une Baltique non nucléaire, a-t-il ajouté, évoquant également le déploiement d’infanterie et des systèmes de défense anti-aérienne dans le nord-ouest de la Russie et dans le golfe de Finlande. Se référant à la population de la Finlande et de la Suède, Medvediev a estimé que « personne de sensé (…) ne peut souhaiter une montée de la tension à ses frontières et avoir (des missiles) à côté de sa maison Iskander, ou l’hypersonique et les navires dotés d’armes nucléaires ».

La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie et a une histoire compliquée avec son voisin, ainsi que la Suède, ont entamé cette semaine des débats parlementaires pour analyser son éventuelle entrée dans l’OTAN après l’intervention russe offensive contre l’Ukraine.

Entre-temps, le chef des troupes de défense radiologique, chimique et biologique des forces armées russes, Igor Kirillov, a déclaré que des spécialistes ukrainiens supervisés par des scientifiques américains ont étudié la propagation d’agents pathogènes dangereux par l’eau.

Source : Sputnik, Reuters et AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV