TV

"A toute guerre hybride de l'ennemie , il faut une réponse hybride et pas toujours de nature défensive"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Ayatollah Ali Khamenei a reçu les commandants et officiers de la Force de l'air, à Téhéran, le 8 février 2022. ©Khamenei.ir

Ce 8 février coïncide avec le 43 eme anniversaire du ralliement des officiers de l'armée de l'air du Shah au mouvement révolutionnaire, ce qui est commémoré tous les ans par une audience accordée par le Leader de la Révolution islamique aux pilotes et aux officiers de l'air iraniens, eux qui respirent l'air de la liberté, 43 ans après le départ précipité des milliers de conseillers militaires US d'Iran quelques 35 000 qui vivaient aux frais du peuple pillé de l'Iran qui à l'époque ne comptait que 20 millions d’âmes. Le régime de Shah nourrissaient cette foule de vauriens sous prétexte d'avoir à écarté le péril communiste en Iran, un peu comme la Corée du Sud de ce 2022 ou le Japon qui devraient faire face, dixit les Yankee au danger de Kim ou de la Chine.

Or ces gradés US se la coulaient bien doux en Iran, eux qui y vivaient sans daigner communiquer la moindre information sur les modalités de fonctionnement des armes qu'ils imposaient à l'Iran à moins de le juger nécessaire dans le sens de la mercenarisation des forces armées iraniennes. Lors de la guerre de six jours cet mercenariat a d'ailleurs fait que l'Iran musulman a mobilisé ses forces aux côtés d'Israël et contres les pays arabes résistant à Israël y compris l'Egypte avec les conséquences désastreuse que cela a créées en amont. L'armée impériale, c'était les Américains qui évaluaient ses besoins en termes de défense évidemment en consultant le Shah mais lui aussi n'osait jamais remettre en cause leurs directives, si jamais l'idée lui venait de le faire.

Mais cette humiliation royale du peuple et de ses forces vives n'en est pas restée la, le PM Mansour du roi ayant fait voter au Sénat de l'époque la loi dite capitulation qui accordait à tout Américain l'immunité judiciaire, ce qui a fait dire le 25 novembre 1964  au défunt fondateur de la République islamique, l'imam Khomeini ceci :"Si un serveur américain, un cuisinier tue votre source d’imitation en plein bazar; s'il le piétine, la police iranienne n'a pas le droit de l'en empêcher! la justice iranienne non plus! le criminel devra aller aux Etats Unis et ce sera là que les maîtres, nos maîtres devraient décider de son sort!" Et bien c'est de cette fin salutaire des années d'humiliation que le Leader de la République islamique, et successeur mérité de l'imam Khomeini a parlé ce mardi aux officiers iraniens : 

 «  Le 8 février 1979,  les jeunes officiers de l'Armée de l'air du Shah ont rencontré l'Imam Khoimeini et lui ont prêté allégeance. C’était une allégeance à une cause, aux idéaux, une allégeance avec ce saint combat dont l'Imam Khomeini était le commandant. C’était le dernier coup asséné au corps pourri du régime des Pahlavi. Et vous, vous qui marchez, 43 ans plus tard, sur la voie de ces idéaux, vous contribuez à cette victoire et à cette gloire.

Car à l'époque ce fut cette capacité à saisir le caractère urgent de leur mouvement qui a guidé les officiers iraniens et cette capacité continue à faire partie de vos actes et gestes Au fait partout et dans tous les domaines, politique, militaire, économique, scientifique  où le juste combattrait l’injuste et n'aurait pas de peur  l'ennemi finirait par commettre des erreurs. et c'est ce qui s'est produit en 79. D'ailleurs cet état de chose est d'actualité. Les calculs des Américains s'avèrent aujourd’hui faux ; ils sont frappés là où ils l'attendaient le moins, c'est-à-dire du sommet de leur pouvoir, par leurs propres présidents mêmes. Les derniers deux présidents américains (Trump et Biden, NDLR) se sont en fait donné la main et joint leurs actions pour ternir ce qu'il restait de la réputation, du prestige de la gouvernance américaine », a fait remarquer l’Ayatollah Khamenei.

Nos jeunes officiers de l'Armée de l'air ont fait ce choix fatidique le 8 fevrier 1979 parce qu'ils étaient plus que toute autre composante de l'armée iranienne en contact avec les conseillers américains, leurs emprises sur les fondements de notre défense, leur corruption et abus. C'est tragique de se rappeler cette époque où les militaires américains et britanniques vivaient aux frais des Iraniens et participaient à la répression sanglante de tout soulèvement anti-dictature. Cette méchanceté se poursuit de plus bel aujourd'hui encore où leur agression contre l'Iran a pris une forme hybride, mélangeant l'économique, la politique, la sécurité, les médias et la diplomatie. Or une attaque hybride et collective demande une réponse hybride mais toujours à caractère défensive mais bel et bien offensive. L'Iran devra passer au mode de l'attaque hybride et synchroniser ses forces pour prendre pour cible politiquement, médiatiquement, économiquement l'ennemi et 'est un devoir qui incombe à tous" 

Plus loin en évoquant les campagnes médiatiques anti-iranienne, le Leader a déclaré que la politique médiatique de l'ennemi consiste à falsifier les faits par le mensonge.  Ces médias s’efforcent aujourd’hui d'embellir l'image du régime des Pahlavi et son redoutable agence de renseignement nommé la Savak, de nuire à l'image de la Révolution et de l'imam Khomeini. Ces médias mainsteam occultent  les avancées, les faits et les acquis  de la révolution en les transformant en autant de points faibles. Face à cette agression médiatique, il nous faut mener un sérieux travail d’éclaircissement. »

Plus loin, l'Ayatollah Khamenei est revenu sur cette campagne de guerre hybride dont l'aspect médiatique s'est transformée en une dictature : " La suppression du nom et de la photo du martyr Qassem Soleimani dans le cyberespace en faite partie.  Ils censurent la diffusion et la publication de mots ou d'images qui remettent en cause les politiques inhumaines occidentales. C'est leur façon de s'offrir un espace où falsifier les facts sans souffrir aucune concurrence. »

Pour l’Ayatollah Khamenei l'avenir de l'Iran est bien meilleur que son présent :« Cela fait 43 ans que la Révolution iranienne est allée de l'avant avec force et autorité et il en sera ainsi désormais aussi  »

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV