Depuis Vienne, les informations font état d'un total blocage, et un refus obstiné des Etats-Unis à vouloir donner des garanties pour que sa bêtise de 2018 de se retirer du PGAC ne soit reconduite. De l'autre côté les chiffres publiés par les sources économiques américaines, parlent eux, non seulement d'une hausse de la production et de la vente du pétrole iranien mais encore d'une hausse de la production et de la vente du pétrole vénézuélienne "pour cause de l'Iran". Et si les Etats Unis qui s'obstinent dans leur erreur avaient eux, même besoin du pétrole iranien? Dans ce cas, les choses risquent de se s'avérer fondamentalement nuisible si l’obstination US se poursuit. Et comment? En effet, les États-Unis n’ont d’autre choix que de parvenir à un accord avec l'Iran, aussi bien sur le plan politique qu'économique. Si le pétrole iranien est vendu sur le marché mondial, les prix en seront repliés, ce qui pourrait aider à freiner une partie de l'inflation intérieure aux États-Unis.
Le sénateur Joe Biden a réitéré lors de sa campagne présidentielle que son administration poursuivrait un consensus sur le retour à l'accord nucléaire de 2015. Biden a besoin d'une réalisation telle qu'un accord avec l'Iran pour l'utiliser comme carte gagnante aux élections au Congrès de 2022. Ainsi, l'administration américaine actuelle a besoin d'un tel accord du point de vue politique.
Les prix des aliments ont bondi de 6,1 % au cours de l’année, tandis que les prix des voitures et des camions d’occasion, un contributeur majeur à l’explosion de l’inflation, ont augmenté de 31,4 %, après une augmentation de 2,5 % le mois dernier. Le département du Travail a déclaré que les augmentations pour les composants alimentaires et énergétiques étaient les gains les plus rapides sur 12 mois depuis au moins 13 ans. Comme l'ont rapporté certains médias occidentaux, certains mécanismes visant à réduire les prix du pétrole aux États-Unis incluent la pression et le chantage de l'OPEP et de l'OPEP+ pour augmenter la production de pétrole brut, l'autorisation d'utiliser les réserves stratégiques américaines de pétrole et le rétablissement de l'interdiction d'exportation de pétrole des États-Unis. Le journal américain Wall Street Journal a rapporté le 19 janvier 2022 que l’Iran disposait de quantités massives de pétrole qui pourraient être commercialisées presque immédiatement. Ces réserves, conservées en Iran ou offshore, sont estimées à environ 120 millions de barils, soit l'équivalent d'une journée de plus de pétrole consommée par l'ensemble de la planète.
Les analystes prédisent également que l’Iran pourrait augmenter sa production de pétrole à court terme. Une telle poussée pourrait faire une réelle différence sur le marché actuel. La demande mondiale d'énergie dépasse actuellement l'offre et les producteurs ont du mal à suivre. Comme le rapporte le New York Times, malgré les promesses d'augmenter la production, les membres du cartel de l'OPEP+ sont régulièrement bien en deçà des objectifs de production mensuels en hausse. En conséquence, l'ajout d'approvisionnements iraniens augmenterait considérablement la quantité de brut disponible et pourrait par conséquent faire baisser les prix mondiaux du pétrole jusqu'à 10 %. Ce scénario dépend de l'assouplissement des sanctions américaines actuelles contre l'Iran, ce que l'administration Biden pourrait faire.
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« Tout accord avec l'Iran, aussi fragile soit-il, fournirait une justification suffisante pour que l'administration Biden commence à annuler les sanctions, en particulier contre l'industrie pétrolière iranienne. Si cela se produisait, le brut iranien inonderait le marché, l'offre disponible augmenterait et le prix marginal du pétrole (et donc des produits raffinés comme l'essence) chuterait. Et cela, à son tour, atténuera au moins une partie des pressions inflationnistes et économiques auxquelles le président Biden est confronté chez lui », ajoute le journal. Ces dernières semaines, le prix du pétrole brut Brent a augmenté de près de 40 dollars (29 £) le baril au cours de la dernière année et a atteint 90 dollars (66 £) le mercredi 26 janvier pour la première fois depuis 2014 en raison des opérations de la Résistance yéménite ayant frappé les principaux pôles économiques de Dubaï et d'Abu Dhabi.