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Zoom Afrique du 29 janvier 2022

Burkina Faso: seul le peuple décidera de son avenir

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Cette géniale idée qu'a été la création de la force populaire pour appuyer l'armée stratégie qui a fait du Burkina un verrou infranchissable pour le projet de l'extension du terrorisme du Sahel vers la côte n'a pas cessé de mettre en colère les forces d'occupation. D'où sans doute cette générosité de RFI à l'encontre de la junte. Mais il faut attendre et voir si les militaires dont le chef qui vient de consulter tout le monde sans évoquer le nom des forces populaires s'en souviendra ou pas.

Actualité en Afrique :

  • Lancement à Abidjan d’un programme d’amélioration des revenus de 10 000 producteurs de cacao en Côte d’Ivoire ;
  • La douane camerounaise annonce un dépassement de ses objectifs de recettes de 46,3 milliards de FCFA en 2021 ;
  • La Belgique envisage de réexaminer son engagement au Mali (MAE) ;
  • Centrafrique : des éléments de la LRA veulent se rendre

Analyses de la rédaction :

1. Burkina Faso: seul le peuple décidera de son avenir

Cette information publiée par RFI où elle annonce la suspension du Burkina des instances de la CEDEAO a un ton trop réconciliant pour que le lecteur averti ne commence à douter à la fois de la nature des liens des putschistes avec la France puis de leurs vrais objectifs. Voyons ce qu’en dit RFI à ce sujet :

Comme pour le Mali et la Guinée, le Burkina Faso est à son tour suspendu de toutes les instances de la Cédéao. Une sorte de passage obligé de l’organisation sous-régionale après tout coup d'État, qui veut toutefois rester « prudente et ne pas se précipiter », confie un participant au sommet.

« Il s'agit d'une rupture de l'ordre constitutionnel et dans ce cas de figure, nous avons notre protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance », indique Jean-Claude Kassi Brou, le président de la commission de la Cédéao. Ce protocole, rappelle-t-il, comprend trois dispositions majeures : toute accession au pouvoir doit se faire par des élections démocratiques ; toute prise de pouvoir antidémocratique est interdite ; l'armée est apolitique et républicaine

Certes, le général malien Goïta ou le Guinéen, le colonel Mamady Doumbouya ont commencé eux aussi de la même manière mais au Burkina les choses sont un peu particulier voire même beaucoup.

Le président déchu, Kaboré dont les liens avec la France sont ces jours-ci trop remis en cause ; la France avait cessé de le porter dans son cœur depuis un certain temps, et plus précisément depuis qu'il a commencé à organiser les anti-sommet pour neutraliser les sommets France/Afrique et surtout à y annoncer vouloir capitaliser sur la jeunesse africaine au lieu d'aller frapper aux portes des pays occidentaux pour assister le Burkina dans ce qui relève de son droit de souverain de décider de sa stratégie de défense nationale.

Cette géniale idée qu'a été la création de la force populaire pour appuyer l'armé, stratégie qui a fait du Burkina un verrou infranchissable pour le projet de l'extension du terrorisme du sahel vers la cote n'a pas cessé de mettre en colère les forces d'occupation. D'où sans doute cette générosité de RFI à l'encontre de la junte. Mais il faut attendre et voir si les militaires, dont le chef qui vient de consulter tout le monde sans évoquer le nom des forces populaires s'en souviendront ou pas. Car le soutien populaire à la junte comme dans le cas malien ne sera pas éternel si les intérêts des Burkinabés ne sont respectés.

C’est au peuple burkinabé de décider et ce sont les seuls qui peuvent tracer le chemin que va emprunter la junte militaire. 

 

2. Mali: une alliance inter-africaine qui fait peur

En poussant la CEDEAO à sanctionner le Mali, les puissances d'occupation avec à leur tête Barkhane ont poussé à ce dont elles ont horreur : la solidarité interafricaine.

Au Sénégal, une « mobilisation de soutien au peuple malien » s’est déroulée vendredi après-midi 28 janvier à Dakar. Une manifestation autorisée qui s’est déroulée dans le calme. Quelque 300 personnes se sont rassemblées place de la Nation, à l’appel de plusieurs organisations de la société civile, pour dénoncer les sanctions de la Cédéao à l’encontre de Bamako. 

Des drapeaux maliens et sénégalais flottent sur la place de la Nation, les mêmes couleurs, vert-jaune-rouge, pour des peuples « frères », selon Adama Kanté, du Conseil malien des transporteurs routiers : « Sénégalais et Maliens c’est deux peuples qui partagent le même cœur, le même poumon, si je peux me permettre de le dire. La Fédération du Mali a éclaté le 20 août 1960… »

Cette manifestante est Sénégalaise et Malienne, professeur en droit communautaire. Pour elle, les sanctions de la Cédéao sont « injustes » : « La Cédéao doit normalement refléter la volonté populaire. Mais il y a un gap complètement, il y a une fissure ! »

Sur scène, Aliou Sané du mouvement Y’en a Marre ou Guy Marius Sagna de « Frapp/France Dégage » déclare : « Nous ne pouvons pas accepter que la France sanctionne le Mali ! Que la Cédéao sanctionne le Mali ! Que l’UEMOA sanctionne le Mali, que les États-Unis sanctionnent le Mali… Et qu’il y ait des Maliens et des Sénégalais pour dire : nous soutenons la Cédéao. C’est de la traîtrise ! »

Amadou Télémacque Ndiaye se présente simplement comme « panafricain ». Pour lui, la porte du dialogue reste ouverte : « C’est possible. Mais aujourd’hui, pour moi, l’essentiel c’est que les Africains arrivent à résoudre leurs problèmes d’eux-mêmes. »

En effet, sur le plan militaire, ce sont les ces coalitions interafricaines qui ont permis aux pays africains de contrer les attaques et les complots de la puissance colonialiste. Ce projet sahélien de la création des coalitions interafricaines visant à mettre au pas le projet du terrorisme sahélien, monté de toute pièce par les services secrets US/OTAN et de surcroît de jouer un rôle de complémentarité au côté du couple état-armée, semble s’étendre de jour en jour.

Sur le plan politique, il est clair que des mécanismes usés du 20ème siècle ne fonctionnent plus, le peuple africain étant plus éveillé que jamais.

En effet actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.

L’heure est à la révolte interafricaine et la seule chose qui pourrait l’apaiser c’est bien le départ définitif des troupes d’occupation étrangère.

 

3. RCA: une autre grande victoire pour Touadéra

L'Armée de résistance du Seigneur est l'un des groupes armés les plus violents en Afrique. Une partie du groupe vient de demander à déposer les armes en Centrafrique.

Comment peut-on analyser cette décision ? Est-ce une autre grande victoire pour Touadéra ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV