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E-press du 22 janvier 2022

le secrétaire d'État américain Antony Blinken. ©AFP

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Au sommaire :

1- L'Iran « swap » le gaz russe

Le ministre iranien du Pétrole a déclaré que la question du transit et du corridor nord-sud de l'Iran revêt une importance économique et politique pour l’Iran et la Russie

Javad Oji a donné des détails de sa visite en Russie : « Nous avons eu de nombreuses et très intensives réunions avec de hauts responsables russes, à savoir le vice-Premier ministre, le ministre de l'Énergie, ainsi que des chefs de puissantes entreprises russes. Le ministère du Pétrole a déjà préparé un plan global et une feuille de route complète (...) Des projets pour le développement des champs pétroliers et gaziers, la construction de raffineries de pétrole, d'unités de raffinage et de transfert de technologie ont été présentés aux Russes. »

Concernant ses entretiens avec des chefs d’entreprises russes actives dans le domaine du pétrole et du gaz, le ministre iranien du Pétrole a précisé que certaines négociations ont abouti à des accords très importants.

« Les accords signés au cours de cette visite favoriseront notre industrie pétrolière ; parce que l'Iran et la Russie sont des acteurs puissants dans le domaine de l'énergie, notre coopération ne peut qu’être fructueuse pour les deux parties », a-t-il souligné.

Echange de gaz entre la Russie et l'Iran

La rencontre en question a également porté sur l'échange de gaz russe avec l'Iran. « Ces derniers mois, un échange de gaz du Turkménistan vers l'Azerbaïdjan depuis l'Iran a été réalisé. La même proposition a été faite à la Russie d'échanger son gaz de l'Azerbaïdjan vers le sud de l'Iran pour une exportation vers n'importe quel coin du monde.

Le ministre et président iranien de la Commission mixte Iran-Russie a également eu des entretiens avec son homologue russe Nikolai Shulginov sur la coopération bancaire et agricole.

Avec ILNA

2- Ouïgours: la France s'en mêle ! 

Constatant que l’Union européenne lui est de plus en plus hostile, la Chine dénonce une « ingérence grossière » dans les affaires intérieures du pays.

Pékin a réagi vendredi 21 janvier à l’adoption la veille par l’Assemblée nationale française d’une résolution reconnaissant le « caractère génocidaire » des violences contre les Ouïgours. « Cela constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures chinoises. La Chine y est fermement opposée », a déclaré Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Jeudi, le site de l’ambassade s’était contenté d’une question-réponse du porte-parole de l’ambassade. Un procédé qui permet de préciser dans la question que la résolution est « non contraignante ». La réponse indique sans surprise que la Chine « condamne vivement » cette résolution qui ne repose que sur de « purs mensonges ». Elle ajoute que la Chine « a aussi exprimé ses vives préoccupations que la résolution concernée porterait gravement atteinte aux relations sino-françaises ainsi qu’à la crédibilité et à l’image de la France aux yeux des Chinois. La partie française est en pleine conscience de l’absurdité et de la nocivité de cette résolution. Il lui faut faire preuve de cohérence entre parole et acte et prendre des actions concrètes pour sauvegarder le développement sain des relations sino-françaises ».

Critiques modérées

Toutefois, la Chine fait preuve dans sa réaction d’une relative mansuétude. C’est qu’elle constate que l’Union européenne lui est de plus en plus hostile, qu’elle s’exprime de plus en plus fortement sur la question du Xinjiang, mais aussi de Taïwan. Or dans ce concert, la France fait partie des pays les plus modérés. Le président français, Emmanuel Macron, comme l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel et, semble-t-il, son successeur, Olaf Scholz, se contentent de critiques suffisamment modérées pour ne pas rompre le dialogue avec Pékin.

Les autorités chinoises l’ont parfaitement compris. La preuve en est l’accueil qu’elles ont réservé jeudi 13 janvier à Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron. De façon tout à fait inhabituelle, celui-ci s’est rendu très discrètement en Chine. Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, et a eu, par visioconférence, un entretien avec Wang Qishan, vice-président chinois et proche de Xi Jinping. Contrairement à la France, la Chine n’a pas manqué de médiatiser cette visite. Le communiqué chinois ne témoigne d’aucune divergence entre les deux pays.

Déjà, à l’automne 2021, la Chine n’avait que modérément réagi aux visites de sénateurs puis de députés français à Taïwan, malgré le soutien du Quai d’Orsay.

Source : Le Monde

3- Ukraine : le transfert d'armes US accéléré 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, un sioniste fervent, celui qui représente l'État profond américain et donc très soucieux des intérêts d'Israël au détriment des Américains, pousse les États-Unis vers une guerre contre la Russie, une guerre dont l'unique bénéficiaire est Israël.

Plusieurs sources du département d’État américain citées par l’AFP et Reuters ont rapporté le 20 janvier depuis Berlin, où le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a démarré des entretiens sur l’Ukraine avec les Européens, que Washington accélérait « les transferts autorisés d’équipements d’origine américaine provenant d’autres alliés ».

Cette annonce survient à la veille d’une rencontre à Genève entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain, alors que Moscou s’inquiète face au soutien militaire occidental apporté à son voisin ukrainien.

La demande, qui concerne des transferts d’armements dont des missiles, selon Reuters, provenait de la Lituanie, de l’Estonie, et de la Lettonie, tous membres de l’OTAN.

Moscou dénonce des menaces incessantes

Washington et ses alliés occidentaux accusent la Russie de vouloir envahir l’Ukraine – un scénario brandi depuis des mois malgré les multiples démentis de Moscou.

« Des déclarations contenant des menaces à l’égard de la Russie, annonçant que pour certaines actions politiques la Russie devrait payer le prix fort, sont prononcées tous les jours […] depuis un mois au minimum », a noté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce 20 janvier en conférence de presse, s’inquiétant que ce type de déclarations puissent « favoriser une déstabilisation de la situation, en insufflant des espoirs absolument erronés dans les têtes brûlées de certains représentants de l’Ukraine ».

La veille, le président américain Joe Biden avait déclaré : « Ce sera un désastre pour la Russie si elle envahit davantage l’Ukraine ».

Il avait également mis en garde contre de « lourdes » pertes humaines sur le champ de bataille et des sanctions « sévères » sans précédent contre l’économie russe.

« S’ils envahissent, ils vont le payer, ils ne pourront plus passer par les banques, ils ne pourront plus faire de transactions en dollars », avait menacé le locataire de la Maison Blanche.

Le même jour, Londres a annoncé avoir commencé à fournir à l’Ukraine des « armes défensives légères », précisant que celles-ci ne représentaient « aucune menace » pour la Russie.

Cette livraison d’armes fait écho aux propos tenus sur CNN le 16 janvier par Dmitri Peskov, selon qui le soutien militaire apporté par l’Alliance atlantique à l’Ukraine constituait une « menace imminente », tant pour la Russie que pour la sécurité de l’ensemble du continent européen.

Un soutien bien réel, sous la forme de l’envoi d’instructeurs militaires et d’armes, tant défensives qu’offensives. La Russie enverra-t-elle enfin l'Amérique en enfer ?

Source : Réseau International

4- Alliance maritime Iran-Chine-Russie face aux USA

L'Iran, la Russie et la Chine ont lancé l’exercice militaire conjoint intitulé « Ceinture de sécurité maritime 2022 » dans le nord de l'océan Indien, avec des navires des trois pays frappant des cibles prédéterminées en mer.

Le contre-amiral Mostafa Tajeddini, porte-parole de l’exercice naval combiné trilatéral intitulé « Ceinture de sécurité maritime 2022 » a déclaré : « L'exercice s'est terminé par un défilé naval d'unités participantes devant le destroyer iranien Dena dans le nord de l’océan Indien ».

Lors de la cérémonie de clôture de l'exercice, tous les navires participant à l'exercice, appartenant à la marine de l'armée de la République islamique d'Iran, à la marine du Corps des gardiens de la révolution islamique et à la marine de Chine et de Russie ont défilé devant le destroyer Dena.

L'exercice a impliqué une variété d'équipements navals, y compris les destroyers Dena et Jamaran de la marine du CGRI, le destroyer Urumqi de la marine chinoise et le destroyer Admiral Tributs de la marine russe.

Exercice hybride naval sino-russo-iranien

Les navires de guerre iraniens, chinois et russes ont tiré avec succès sur des cibles navales.

« Au cours de la phase principale de l'exercice, les unités navales et aériennes de la marine des trois pays, sur la base d'un scénario prédéterminé, ont mené des opérations pour libérer deux navires marchands détournés par des pirates dans les eaux internationales », a noté Tajeddini.

« Après avoir reçu un message d'urgence des navires détournés, les hélicoptères de la marine de l’armée ont d'abord identifié et fouillé la zone d'opération, puis le destroyer Jamaran, qui commandait l'exercice, a expédié des navires de combat stationnés dans la zone pour mener à bien l'opération de libération », a-t-il ajouté.

Et de poursuivre : « Après l'opération de lutte contre les incendies du navire, les forces spéciales de l'armée et du CGRI, avec la participation des forces spéciales de Chine et de Russie ont atterri sur le pont du navire détourné, a arrêté les pirates effectuant l'opération pour libérer le navire »

Soulignant que la présence de la République islamique d'Iran dans les eaux internationales indique une position et un statut élevés du pays sur la scène internationale, Tajeddini a déclaré que le rétablissement de la sécurité régionale et internationale est très important pour l'Iran et que pour cette raison, la marine du pays ne permettra jamais la concrétisation d’une quelconque menace dans le secteur maritime.

Détroit d'Hormuz : les exercices iraniens

Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a effectué de grandes manœuvres navales dans les eaux du détroit d’Hormuz et du golfe Persique. La...

"À ce stade de l'exercice, des unités de navires d'Iran, de Chine et de Russie, sous le commandement du destroyer iranien [entièrement local] Jamaran, ont tiré des armes de calibre 20 mm sur des cibles de surface prédéterminées en mer, plus précisément, dans le nord de l'océan Indien", a déclaré le contre-amiral MostafaTajeddini, porte-parole de l'exercice naval.

"De plus, à l'étape suivante, l'exercice" PHOTOEX ", y compris la formulation et l'arrangement offensif des unités participant à l'exercice, a été mené conformément aux menaces dans la région », a-t-il ajouté.

L'amiral Habibollah Sayyari, coordinateur adjoint de l'armée, a déclaré : « L'importance de l'exercice combiné de ceinture de sécurité maritime 2022 réside dans la mise en œuvre de divers buts, y compris l'établissement de la sécurité du commerce maritime dans le nord de l'océan Indien, la coordination plus étroite entre les marines des pays régionaux et transrégionaux et l'échange d'expériences maritimes en matière de secours en cas d'accident maritime ».

Alliance militaire Iran/Russie fait peur ?

"La tenue de cet exercice organisé et commandé par l'Iran montre que les forces de l’armée et du CGRI ont atteint une très bonne capacité visant à renforcer et maintenir la sécurité dans le nord de l'océan Indien et la mer d'Oman", a annoncé l'amiral Habibollah Sayyari.

Le coordinateur adjoint de l'armée a ajouté : "L'exercice combiné de la ceinture de sécurité maritime 2022, qui est mis en œuvre pour la troisième fois, est un signe du développement de la profondeur stratégique et de la promotion de la position internationale de la République islamique d'Iran en diverses zones maritimes".

5- Allemagne : une augmentation du budget de la défense, avec quelles conséquences ?

Alors que le contrat de coalition en Allemagne annonçait la nécessité de moderniser l’armée fédérale et de consacrer 3% du PIB en faveur de l’action extérieure, la nouvelle ministre de la Défense, Christine Lambrecht, a tenu un discours le 14 janvier dernier qui voit ces ambitions à la hausse. Comment expliquer une telle décision de la part de la ministre ? Avec quelles conséquences au niveau européen ? Le point avec Jacques-Pierre Gougeon, professeur des universités, germaniste, spécialiste de l’Allemagne contemporaine, directeur de recherche à l’IRIS où il dirige l’Observatoire sur l’Allemagne.

La nouvelle ministre de la Défense allemande a retenu l’attention récemment par un discours important. Que peut-on en dire ?

La nouvelle ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht, a prononcé le 14 janvier dernier, devant le Parlement fédéral, un discours très offensif qui a marqué les esprits en Allemagne jusqu’à faire « la Une » de certains journaux comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 15 janvier, pour trois raisons majeures, avec bien entendu une implication pour les partenaires européens.

En tant que ministre de la Défense sociale-démocrate, elle a tout d’abord défendu avec ardeur une augmentation importante du budget de la Défense en la justifiant par l’extension des missions extérieures de l’armée fédérale liée à « la responsabilité de l’Allemagne en faveur de la paix en Europe et dans le monde » et au fait que « notre sécurité en Europe et au-delà soit confrontée actuellement à de grands défis ».

Elle a ensuite reconnu ce que plusieurs rapports ont dénoncé dans un passé récent, à savoir le mauvais état des équipements de l’armée fédérale qui la rend vulnérable sur les terrains d’opérations, comme cela fut maintes fois constaté en Afghanistan.

Le troisième point qui doit être souligné, c’est qu’il s’agit d’une ministre sociale-démocrate identifiée à l’aile gauche de son parti, ce qui marque une évolution importante des mentalités en Allemagne dans le rapport à l’armée fédérale. Il faut le rappeler, l’armée fédérale a été créée au lendemain de la guerre, le 12 novembre 1955, dans un climat de suspicion intérieure et extérieure dû au passé, tout en bénéficiant d’un fort soutien américain. C’est une évolution capitale outre-Rhin : le rapport à l’armée fédérale est bien sur la voie de la normalisation sans que cela ne fasse grand bruit. D’ailleurs, dans une étude de la Fondation Körber de juin 2021, 49% des Allemands se déclaraient favorables à une augmentation du budget de la défense, 45% défavorables et 6% sans opinion. Dans un pays, où le sujet reste inflammable avec des éléments de culture pacifiste, encore marqués chez une partie des sociaux-démocrates et chez les verts, et toujours présents dans le débat public, ces chiffres méritent d’être relevés. On notera enfin que les déclarations de la ministre vont plus loin sur ce sujet par rapport au contrat de coalition qui évoquait seulement la nécessité de moderniser l’armée fédérale et de consacrer 3% du PIB en faveur de l’action extérieure, permettant à l’Allemagne de « renforcer sa diplomatie ainsi que son aide au développement et de remplir ses engagements au sein de l’OTAN ».

Quel est le profil de la nouvelle ministre ?

Christine Lambrecht, 56 ans, est à l’origine une juriste, avocate, et a commencé sa carrière politique comme élue locale, avant de devenir députée au Parlement fédéral en 1998 puis vice-présidente du groupe parlementaire social-démocrate et à partir de 2018 « Secrétaire d’État parlementaire » au ministère des Finances dont le titulaire était alors Olaf Scholz. Ce dernier a apprécié sa rigueur et son sens politique, « les Secrétaires d’État parlementaires » étant en Allemagne des représentants politiques directs du ministre au Parlement fédéral et donc des rouages essentiels dans les relations du ministre avec son groupe et plus généralement la sphère parlementaire. Devenue en 2019, ministre fédérale de la Justice, elle a acquis une dimension nationale, notamment en ayant une attitude très ferme face à l’extrême droite dont elle a régulièrement dénoncé les agissements et les manipulations et en s’engageant dans la lutte contre la maltraitance des enfants. En 2020, elle avait même enjoint le ministre de l’Intérieur de l’époque d’être plus offensif dans le combat contre le racisme dans la police et de revoir la formation des policiers. Si la ministre n’a pas d’expérience marquée dans le domaine de la Défense, elle a su s’entourer de deux secrétaires d’État sociaux-démocrates reconnus pour leurs compétences en la matière, Thomas Hitschler et Siemtje Möller. Il est évident que sa proximité avec le chancelier Olaf Scholz est également un atout, sachant que les grandes décisions en matière de Défense remontent au chancelier qui, selon la constitution, n’est certes chef des armées qu’en temps de guerre, mais demeure dans la réalité décisionnaire, sans oublier qu’en Allemagne le rôle du Parlement fédéral est central.

Dans quel contexte se déroule la prise de fonction de la nouvelle ministre de la Défense ?

Pour la première fois en 2022, le budget de la Défense allemand dépasse les 50 milliards d’euros, budget arrêté par le précédent gouvernement, impliquant une forte augmentation entre 2021 et 2022. Ces 50,3 milliards d’euros se situent dans la continuité d’une augmentation constante et progressive depuis 2015, alors qu’avant cette date le budget de la Défense avait marqué un recul certaines années. Certes, le nouveau budget de la Défense ne représente que 1,5 % du PIB (contre 2,1% pour la France et 2,2% pour la Grande-Bretagne), encore loin des 2% requis par l’OTAN. C’est une évolution importante qui a une incidence directe pour les partenaires européens, en premier lieu la France. Ainsi la coopération franco-allemande en matière d’armement se présente sous un ciel plus clément, notamment en ce qui concerne le Système de combat aérien du futur (SCAF) qui prévoit un financement à parité entre Paris et Berlin. De manière plus globale, il ne faut d’ailleurs jamais oublier que l’Allemagne est un exportateur important en matière d’armement, ayant représenté entre 2016 et 2020 5,5% des parts de marché des armes conventionnelles dans le monde (derrière la France avec 8,2%, mais devant la Grande-Bretagne avec 3,3%). Il faudra d’ailleurs suivre l’évolution de la législation allemande en matière d’exportation d’armement, le contrat de coalition stipulant la volonté de mettre en place « une politique d’exportation d’armement plus restrictive », certes en concertation avec les partenaires européens. De même, il sera sans doute plus aisé d’aborder la question de la défense européenne, toujours dans les limbes, dans ce contexte d’augmentation forte du budget de la défense allemande. Avec l’exercice par la France de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le sujet est de nouveau d’actualité.

Source : IRIS

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SOURCE: FRENCH PRESS TV