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Abou Dhabi criblé de missiles pendant des heures

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'attaque de drones d'Ansarallah contre al-Masfah près de l'aéroport d'Abou Dhabi, le 17 janvier 2022. (Image via Tasnim)

Promesse réalisée : Ansarallah a attaqué l’aéroport d’Abou Dhabi. Quelle en sera la prochaine ?

L’attaque de drones ayant entraîné une forte explosion de trois camions contenant du carburant, à al-Mussahaf près de l’aéroport d’Abou Dhabi ont fait jusqu’à présent trois morts et six blessés.

Après de sérieuses mises en garde d’Ansarallah aux Émirats leur avertissant de mettre fin à leur collaboration à la guerre saoudienne contre le Yémen, les forces armées yéménites ont rempli leur promesse pour venger Abou Dhabi. Une attaque par drone a été menée contre l’aéroport d’Abou Dhabi.

La police d’Abou Dhabi a affirmé, via un communiqué, que l’explosion et l’incendie ont « probablement » été causés par des « drones », des « objets volants » étant « tombés » sur les lieux touchés. Les sources yéménites indiquent toutefois que l’attaque était plus vaste et que l’enceinte de l’aéroport a été aussi ciblée et que les vols y ont été annulés. « Nombre de sites et installations émiraties importantes et sensibles ont été ciblés à l’aide de missiles balistiques et de drones », a annoncé lundi soir le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree.

Il est vrai que la une des informations, en ces derniers mois, sur les évolutions aux champs de bataille, concernait le front de Maarib et les efforts des combattants d’Ansarallah pour libérer la ville, soit centre politique et d’opérations des forces pro Mansour Hadi.  

C’était fin décembre 2021, que l’armée et Ansarallah du Yémen ont pris la moitié des montagnes de Jabal al-Balaq orientale, à l’entrée de Maarib, s’approchant plus que jamais de la libération complète de Maarib avant que des informations bizarres ne viennent de Shabwah, voisine de Maarib. Qu’est-ce qui s’est passé ? Les dirigeants saoudiens qui n’avaient plus de chance pour défendre Maarib, s’étaient vus obligés de se soumettre aux demandes de longue date des mercenaires sous l’ordre des Émirats dans le sud du Yémen. Quelle demande ?

En effet, les forces du Conseil de transition du Sud, qui étaient soutenues, dès le début de la guerre, par les Émirats arabes unis, prétendaient que la province de Shabwah faisait partie, avant l’unité des deux Yémen, du Yémen Sud. Et ils demandaient donc de l’avoir sous leur contrôle. Les responsables saoudiens ont alors accepté de les aider, sous une condition : ils doivent s’en prendre aux positions d’Ansarallah dans le nord-ouest de Shabwah et entraver l’opération de libération de Maarib.

Or, depuis deux semaines, les Émiratis, en expédiant une brigade de forces spéciales dites « la Brigade des géants », ont lancé une opération pour occuper les villes d’Usaylan, Bayhan et Aïn dans le nord-ouest de Shabwah, régions qui avaient été récemment prises par Ansarallah. Et cela malgré la trêve officielle qu’ils avaient conclue en 2019. En effet, les forces sous l’ordre des EAU et celle d’Ansarallah évitent depuis 2019 de confronter les unes les autres. La violation de la trêve par les Émirats a donc conduit les Yéménites à déplacer et transférer des unités déployées à l’entrée de Maarib vers les zones plus au sud, pour ainsi empêcher une avancé davantage des mercenaires d’Abou Dhabi, avec l’objectif de détruire la ligne de logistique aux forces d’Ansarallah sur le front de Maarib.

Cela ne signifie pas pourtant la fin du combat pour libérer Maarib : Ansarallah a tout d’abord averti Abou Dhabi lui rappelant que collaborer avec Riyad et continuer d’attaquer les positions d’Ansarallah, ne lui réservera pas un sort prometteur ! Peu à peu et voyant la poursuite des attaques contre Harib dans le sud de Maarib, qui a été d’ailleurs ripostée fermement par Ansarallah et s’est traduite par des pertes lourdes pour la Brigade des géants, le commandement d’Ansarallah a décidé de remplir sa promesse. Et voilà quatre ans après la fameuse attaque contre l’aéroport d’Abou Dhabi, Ansarallah s’en est pris à l’aéroport d’Abou Dhabi sur le territoire émirati.

À écouter: Pétroliers, aéroports, portés visés, US/GB sous le choc

L’attaque par missile et drone a été aussitôt confirmée par les responsables émiratis, mais les détails ont été annoncés 10 heures plus tard par le porte-parole des forces armées yéménites. Les analystes disent que ce retard par Ansarallah était parce qu’il ne s’agissait pas d’une seule et unique attaque, mais des tirs continus de missiles. Certains disent même que le nombre de drones participant à l’opération était beaucoup plus que ceux des attaques précédentes.

À cela s’ajoutent les images et vidéos diffusés qui montrent une fumée épaisse s’élevant de l’incendie survenu à la raffinerie de pétrole d’al-Mussafah, tout prêt d’Abou Dhabi. Le message de Sanaa est assez clair : si vous continuez à agresser le sol yéménite, les prochaines attaques auront pour cible beaucoup plus qu’un aéroport ; vous vivrez une attaque semblable à celle menée contre les installations d’Aramco !  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV