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L'autoroute de la Résistance se connecte à la route de la soie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Gigantesque projet des Nouvelles routes de la soie de la Chine. (Photo d'archives)

Alors même que le MAE iranien est attendu dans les heures à venir, à Pékin où il devrait très probablement finaliser d'importants accord avec ses hôtes la Syrie vient de rallier ce jeudi le méga projet Une Route, Une Ceinture . Plus d'un analystes y voient une action concertée un pas dans le sens d'une connexion de l'autoroute stratégique Iran-Irak-Syrie-Méditerranée à la route de la soie. 

À la lumière de la visite du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir- Abdollahian, en Chine, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales sino-iraniennes, l’adhésion de la Syrie et du Nicaragua à l’initiative chinoise « Une Route, Une Ceinture » ainsi que la mise en service du 1er chemin de de fer de la Résistance reliant l’Iran, l’Irak et la Syrie pourraient plus que jamais faire basculer les rapports de force dans la région en faveur de la Résistance neutralisant à jamais les sanctions américaines contre les pays de la région.

En 2015, Téhéran et Pékin ont convenu de conclure un programme de coopération global. Après de nombreuses consultations et entrevues, le 27 mars 2021, le document du plan de coopération global a été signé à Téhéran par l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son homologue chinois, Wang Yi, pour une durée de 25 ans.

« Le pacte Iran-Chine de 25 ans s’inscrit dans le cadre de la paix, de la stabilité et du développement régionaux et internationaux et n’est donc pas en contradiction avec les intérêts d’aucun pays tires », ont fait part des responsables des deux pays.

Ce document est une feuille de route pour une coopération globale entre l’Iran et la Chine et ne contient donc aucun accord officiel.

Dans une note rédigée par l’analyste américano-israélien Ariel Cohen, la revue américaine Forbes passe en revue les effets de la signature d’un pacte de coopération stratégique entre l’Iran et la Chine, soulignant que l’accord précité avait de graves conséquences pour les États-Unis.

« Le partenariat stratégique entre la Chine et l’Iran a de sérieuses implications pour la stratégie américaine de coopération avec l’OPEP, édulcorant les effets de sanctions, imposées par l’Occident pour faire pression sur les pays insoumis. », a annoncé Ariel Cohen.

Dans un article, rédigé par l’analyste israélien Alon Pinkas, le quotidien Haaretz a réaffirmé que l’accord stratégique sino-iranien était une preuve de plus pour l’échec lamentable de la stratégie de Donald Trump et de Benjamin Netanyahu envers Téhéran.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré, mardi 11 janvier, lors d’une conférence de presse que la Chien était prête à approfondir et à renforcer son partenariat stratégique encore plus avec l’Iran.

Concernant les détails du voyage du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et les attentes de la Chine à l’égard de ce voyage, le diplomate chinois a déclaré : « La Chine et l’Iran entretiennent une amitié de longue date et profonde. Sous la direction des deux présidents, les relations bilatérales irano-chinoises ont connu des progrès notables ces dernières années. Nous nous soutenons fermement les uns les autres sur les questions concernant nos intérêts fondamentaux respectifs et promouvons une coopération pratique à tous les niveaux de manière régulière ».

Évoquant la coopération entre les deux pays à l’impact du COVID-19, il a ajouté : « En 2021, nos deux pays ont célébré conjointement le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques et ouvert un nouveau chapitre de notre amitié ».

« Se trouvant à un nouveau point de départ historique, la Chine est prête à travailler avec l’Iran pour approfondir davantage le partenariat stratégique global sino-iranien au profit des intérêts des deux pays », a précisé Wang Wenbin.

L’approfondissement des relations entre l’Iran et la Chine intervient alors que la Syrie a officiellement rejoint l’Initiative chinoise « la Ceinture et la Route », défiant ainsi les sanctions américaines.

L’initiative « la Ceinture et la Route » est un projet d’investissement dans l’infrastructure économique de plus de 60 pays et le développement de deux routes commerciales, la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime, qui est au cœur de la politique étrangère du président chinois, Xi Jinping. Il s’agit d’un projet qui a actuellement été développé dans toute l’Afrique, l’Amérique latine et l’Europe.

« La Syrie a rejoint, mercredi 12 janvier, l’initiative chinoise la Ceinture et la Route qui, selon les experts, est une grande réussite de ce projet, car il a réussi à relier désormais l’ensemble du Moyen-Orient, démontrant son influence et son attrait », a écrit le journal d’État chinois Global Times à propos de l’adhésion de la Syrie à l’initiative chinoise.

« Cette réalisation intervient après la conversation téléphonique du président chinois Xi Jinping avec le président syrien Bachar al-Assad en novembre 2021 et la visite du conseiller d’État chinois et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, en Syrie en juillet de l’année dernière », a poursuivi le journal.

« L’adhésion de la Syrie au projet de la Route et la Ceinture intervient également au milieu des visites intensives des ministres des Affaires étrangères de six autres pays du Moyen-Orient en Chine. Cette décision démontre également que la Chine joue un rôle de plus en plus important dans la coordination le Moyen-Orient alors que la région recherche le développement et la stabilité en se tournant vers l’Est au milieu de la pandémie de COVID-19 et en modifiant ses liens avec les États-Unis », a noté le journal.

« L’accord aidera la Syrie à ouvrir de larges horizons de coopération avec la Chine et d’autres pays et à se reconstruire au milieu des guerres et des sanctions économiques de l’Occident, comme la façon dont la Chine a aidé l’Irak », ont noté les experts.

L’adhésion de la Syrie au projet chinois à Damas en présence de Fadi Khalil, chef de la Commission internationale de planification et de coopération, et Feng Biao, ambassadeur de Chine en Syrie.

Outre la Syrie, le Nicaragua a rejoint, mercredi 12 janvier, l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route ». À cet égard, un protocole d’accord a été signé entre les responsables des deux parties à Managua, capitale du Nicaragua.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV