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Zoom Afrique du 30 décembre 2021

Déclaration de guerre du Bénin aux Occidentaux...

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Le président béninois a évoqué les attaques survenues ces dernières semaines dans le nord-ouest du pays. 

Actualité en Afrique :

-AIP/Patrick Achi souhaite une extension de la transplantation à d’autres pathologies pour positionner la Côte d’Ivoire comme un « hub sanitaire » ;

-Sénégal : 185 milliards de FCFA générés par le secteur extractif ;

-Somalie : le président Farmaajo suspend le Premier ministre Mohamed Roble après des accusations de corruption ;
-Congo : le Sénat approuve un accord de prêt de la BEAC pour financer le corridor Brazzaville-Libreville
 

Analyses de la rédaction :

Sahel/2021 : des coups d’État en vain, la résistance continue

Il est tout de même extraordinaire de voir un média néocolonialiste, comme RFI se livrer à une analyse assez osée des putsch militaires qui ont marqué l’actualité africaine en cette année 2021 dans la mesure où personne ne doute désormais de l’implication de Paris dans ces coups de force, le Mali, le Tchad et la Guinée étant tous les trois d’espèces de goulot d’étranglement stratégique pour Paris. Au Mali, la France a fait deux coups d’État en huit mois quitte à porter au pouvoir Goïta, un élève des écoles militaires américaines, croyant pouvoir primo dénaturer l’exigence première de la population à savoir le départ de l’occupant français et casser le mouvement de protestation.

Cela n’a pas marché du tout : en cette fin 2021, la France a été forcée de quitter le Nord, de le laisser entre les mains de l’État qui n’en déplaise à Paris a noué avec la Russie et l’Algérie des liens forts et ne cesse de menacer la France de revenir sur des accords passés, et ce, alors que les voisins burkinabés et nigériens lui emboîtant le pas, resserrent l’étau sur l’armée d’occupation Barkhane, la combattant, même mains nues comme ce qui s’est passé à Kaya, au Burkina Faso. Le coup de force au Mali a aussi cherché à répondre à cette géniale dynamique introduite par le rôle profondément enraciné de la religion au Mali qui a réussi à neutraliser l’un des plus grands projets impérialistes de notre temps, le terrorisme.

Le second coup d’état au Mali a été une réponse gâchée à ce processus de réconciliation qui a abouti, à un total discrédit de la présence des armées occidentales en Afrique.

Au Tchad les tireurs des ficelles françaises en ont voulu é Deby parce qu’il s’opposait à la mercenarisation de son armé à ce que son pays devienne une seconde Libye, un camp de terroriste grandeur nature. Mais là, l’Élysée a choisi Deby fils qui, à regarder de plus près ne répond pas toujours positivement aux critères que s’est fixés l’Élysée au Tchad.

Un dernier coup de Deby fils aura été le pardon accordé aux opposants et aux rebelles, ce qui est un pas de plus dans le sens de la réconciliation et la cohésion, alors que la France cherche la division.

Quant à la Guinée, le putschiste président de transition qui a pour rôle de purger l’État et son économie de cette retouche patriotique que lui portait Condé continue à avancer pour l’heure sans grand relief.

Mais quel a été l’objectif suprême de ces coups de force ? Voici ces quelques phrases du RFI qui nous apportent la réponse : « Point commun de ces coups d’État, les dirigeants des transitions politiques sont de hauts gradés de l’armée qui refusent de se soumettre. Mahamat Idriss Deby Itno au Tchad était responsable de la sécurité du palais présidentiel. Assimi Goïta au Mali et Mamadi Doumbouya en Guinée étaient tous deux leaders des forces spéciales. Trois dirigeants autoproclamés présidents qui ont fait le choix stratégique de dissoudre les institutions, bloquant, de fait, tout retour en arrière. »

On comprend donc mieux que ces coups d’État étaient des coups multidimensionnels contre ces pays du Sahel, qui visaient à la fois étendre la mainmise sur les ressources de ces pays, mais surtout de parvenir à une réforme des armées, pour les transformer en une armée de mercenaires, les affaiblir et les mettre sous contrôle des agents.

Que ce soit au Tchad, au Mali, en Guinée ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

Bénin : déclaration de guerre aux Occidentaux

Dans son tout premier discourent sur l’État de la nation devant les députés depuis sa réélection contestée d’avril 2021, le président béninois a évoqué la crise sanitaire liée au Covid-19 et surtout les attaques survenues ces dernières semaines dans le nord-ouest du pays.

L’exercice est une obligation constitutionnelle. Une fois par an, le chef de l’État béninois prononce devant les députés un discours sur l’état de la nation. Cette année, « vigilance » et « détermination » représentaient l’engagement pris par Patrice Talon devant les députés sur la lutte contre le terrorisme, avant d’annoncer un renforcement considérable des capacités opérationnelles de l’armée.

« Nous avons été à plusieurs reprises éprouvés ces derniers temps », a reconnu le président. Officiellement, trois attaques terroristes ont causé la mort de trois soldats béninois à Porga et à Arli en décembre. Le Bénin était dans la prévention depuis deux ans, a fait savoir Patrice Talon, et ceci a permis selon lui d’étouffer les velléités d’incursion et de procéder à des arrestations justifiées.

Le président béninois dit avoir été en alerte lors des attaques terroristes qui ont causé la mort de trois soldats béninois à Porga et à Arli en décembre, ce qui a diminué le nombre de pertes...

Au regard des propos de M.Talon on croirait qu’il s’agit d’une alliance militaire non-dit dans la prolongation de ce qu’a fait le Burkina où, n’en déplaise à DSGE française qui prévoyait une extension du terrorisme vers la côte, a su comment neutraliser les déstabilisations

Lors de ce discours, le président béninois a également évoqué les alliances de Bénin avec les pays du Sahel et a mis l’accent sur l’importance des coopérations inter-africaines.

« Le pays va désormais s’ouvrir plus vers ses voisins, sachant que le président n’est pas du tout un fin voyageur pèlerin des sommets et autres réunions internationales. Il pourrait s’agir, avec la décision d’accentuer la collaboration avec les voisins dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, pour Talon une manière d’annoncer qu’il participera plus fréquemment aux réunions et sommets sous régionaux, africains et internationaux. »

Aussi, le fait de préciser que le gouvernement dotera l’armée béninoise en matériels technologiques, suppose un gros investissement du pays dans la « quincaillerie militaire » de dernière génération. L’on pense par exemple à l’acquisition d’un ou de plusieurs drones de combats turcs, un appareil proposé par Ankara à ses partenaires africains lors du dernier sommet Turquie/Afrique le mois dernier. Le Bénin pourrait également acquérir des armes sophistiquées russes, chinoises et aussi se doter de matériels de renseignement dernière génération.

« Si nous n’avons pas encore atteint l’idéal attendu, nous avons résolument atteint une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux », a indiqué le président. À ce stade de son discours, on était loin de penser qu’il venait juste de donner le résultat du diagnostic du Bénin. Il va sans dire pour Talon que le pays se porte bien et que l’heure est désormais au regard vers l’avenir, car selon lui, « impossible n’est pas béninois ». Il soutient par ce propos que tout est possible tant qu’on y met de la volonté et de la rigueur.

Côte d’Ivoire : vers une judaïsation du pays ?

Alors qu’il ya deux semaines, L’État d’Israël a annoncé qu’il entend entretenir « un dialogue politique » avec la Côte d’Ivoire, le candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour s’est rendu dans ce pays, « où il a transmis un message de soutien aux forces armées françaises le candidat a posté sur son compte Twitter plusieurs photos de cette visite aux militaires. Une publicité qui a agacé le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean ».

Que cherche-t-on à travers cette instrumentalisation de la Côte d’Ivoire ? pourquoi veut-on à tout prix lier le pays au sionisme ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV