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Les Hazara chiite nommés aux fonctions ministérielles

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte de l'Afghanistan (illustration)

Entre un Afghanistan où chaque vendredi Daech revendiquait une tuerie anti chiite et un Afghanistan qui vient de nommer un chiite au post de ministre adjoint de l'Economie, il y a une faculté de gestion étatique affichée de la part des Talibans qui ne devrait pas plaire aux USA, eux qui ont tenté de tirer des ruines afghans un Daech de Khorassan, rien que pour embraser les portes orientales iraniennes. Cela sent un énième échec US face à la Résistance. 

Les Talibans ont nommé en effet Abdul Latif Nazari, maître de conférence dans une université de Kaboul, membre du nouveau cabinet, samedi 25 décembre.

L'agence de presse afghane Khama Press a déclaré qu'Abdul Latif est titulaire d'un doctorat. Le porte-parole des Talibans et vice-ministre de l'Information et de la Culture, Zabihullah Mujahid, a déclaré dans un message sur Twitter que le Dr Abdul Latif avait été nommé vice-ministre des Finances professionnel au sein du cabinet.

 

Il a été nommé par le plus haut dirigeant des talibans, Hibatullah Akhundzada, dans un décret, a confirmé le post Twitter. Abdul Latif est membre de la communauté Hazara, de confession chiite. Il possède une expertise et des connaissances en économie. Il y a un autre non-Pachtoun dans le gouvernement intérimaire des talibans. Le Dr Hassan Giasi, de la communauté Hazara, a déjà été nommé sous-ministre de la Santé publique.

Le 7 septembre, les talibans ont annoncé un cabinet intérimaire de 33 membres.

Après la multiplication des attaques de Daech contre les zones sunnites de l'Afghanistan, il semblerait que les talibans commencent à changer de cap et à voir les réalités afghanes d'en face et à comprendre le fait que le multiconfessionalisme reste la clé de la sécurité.

Le représentant spécial de l'Iran pour l'Afghanistan a déclaré que Téhéran optait pour une stabilité et une sécurité durables en Afghanistan et qu’il s’intéressait à ce qu’un gouvernement inclusif y mette sur pied.

Lors d’une rencontre avec Hassan Kazemi Qomi, le représentant spécial de l'Iran pour l'Afghanistan, Mohammad Mohaqiq membre de la « direction du Conseil suprême de la résistance nationale d'Afghanistan » a déclaré que cette instance n'était pas pour la violence et la guerre et si le terrain est propice à des pourparlers interafghans, cette instance est prête à engager un dialogue constructif pour résoudre les problèmes de ce pays.

« Téhéran défend la stabilité et la sécurité durables en Afghanistan et le gouvernement iranien plaide pour une solution pacifique du problème afghan via des négociations entre les partis politiques et ethniques afghans », a déclaré le responsable iranien.

« L'Iran entretient des relations amicales avec toutes les factions politiques en Afghanistan et s'intéresse à mener une  médiation entre tous les groupes afghans afin que la paix et la stabilité soient rétablies dans ce pays. Mohammad Mohaqiq a pour sa part remercié les récents propos tenus par le président iranien, Ebrahim Raïssi ayant mis l’accent sur la nécessité d’examiner la situation des réfugiés afghans.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV