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" Notre armée est ultra-organisée et nous avons des centaines de kamikazes" (Abou Marzouq)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants de la Résistance palestinienne à Gaza. (Archives)

En allusion au renforcement croissant des capacités de dissuasion et de défense de la Résistance palestinienne, un membre éminent du Hamas a qualifié d’important et d'influent le rôle de la République islamique d'Iran dans ce domaine.

Moussa Abou Marzouq, membre du bureau politique du Hamas, a répondu aux questions du journaliste de l’agence de presse iranienne Tasnim à Gaza.

Journaliste : En ce qui concerne la récente guerre des 11 jours contre la bande de Gaza, comment la Résistance a-t-elle pu atteindre l'autosuffisance interne dans le domaine de divers missiles et réaliser le miracle de la dissuasion contre l'une des armées les plus puissantes du monde ? Quel rôle l'Iran a-t-il joué dans cette équation ?

Abou Marzouq : Grâce à Dieu Tout-Puissant, la Résistance palestinienne n'a pas eu de point faible en termes de moyens de lutte depuis le début des révolutions populaires contre les gangs juifs avant l'occupation de la Palestine. Nous avons combattu l'ennemi et nous avons pu augmenter notre puissance, la Résistance dans la bande de Gaza est aujourd'hui l'héritage de la longue lutte des Palestiniens depuis des décennies et est la fierté du peuple palestinien et de l’Oumma arabo-musulmane. La Résistance palestinienne est aujourd'hui comme une armée organisée avec des milliers de combattants prêts au combat qui sont entraînés au plus haut niveau et avec un moral élevé.

La Résistance a commencé à se concentrer sur le développement de son arsenal d'armes avec une idée stratégique. La première opération de développement de missiles a commencé en 2001, avant que le régime sioniste ne se retire de la bande de Gaza. En effet d'autres types d'armes existaient pour résister aux colonies sionistes dans la bande de Gaza et ne nécessitaient pas d'opérations de missiles, mais une vision stratégique de la bataille a conduit les combattants palestiniens à développer leurs capacités et à se préparer pour l’étape poste-colonisation à Gaza. Il y a eu des expériences en Cisjordanie qui ont été utilisées.

En conséquence, ces efforts se sont poursuivis et les combattants ont par la suite bénéficié d’un soutien iranien important qui a contribué au transfert d'armes, d'expérience, de technologie et au développement d'armes de missiles couvrant toute la géographie de la Palestine occupée. Toutes les fois que les agresseurs nous ont fermé les portes, Dieu en a ouvert d'autres. Dieu a mis à notre disposition deux navires britanniques transportant plusieurs tonnes d'explosifs au large des côtes de Gaza, et lorsque les assiégeants ont bloqué la livraison de matières premières pour la construction de missiles, c'est encore Dieu qui a fourni aux combattants leurs besoins depuis Gaza.

Journaliste : Le Hezbollah est l'un des piliers de la Résistance. Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a souligné que l'équation future est une guerre régionale en cas de dommages causés à Qods et aux lieux saints. Qu’en pensez-vous et en tant que membre de la Résistance palestinienne faites-vous partie de cette équation ?

Abou Marzouq : Les sanctuaires islamiques, et à leur tête la mosquée Al-Aqsa, dont nous en sommes les dépositaires, sont le droit des Palestiniens, comme de tous les autres musulmans, et c'est un honneur que de lutter pour. C'est pourquoi toute guerre liée aux valeurs sacrées est notre guerre, et nous ne permettrons jamais à l'ennemi sioniste d'y porter atteinte. L'unification des fronts est dans l'intérêt de tous, et la désagrégation et la dispersion des rangs est dans l'intérêt de l'armée sioniste. Nous avons toujours soutenu la guerre avec l'ennemi sioniste, si possible, et nous le soulignons.

Journaliste : Il y a quelques mois, les sionistes et certains de leurs alliés arabes ont célébré les accords d'Abraham avec cette illusion que la cause palestinienne était morte, que le peuple palestinien s'était rendu et a brandi le drapeau blanc de la capitulation, et que le gouvernement d’occupation serait une alternative pour soutenir les traîtres. La situation a-t-elle changé et les acquis de la normalisation ont-ils été perdus après l'Intifada d'Al-Aqsa ? Et est-ce que vous comptez sur l’échec des accords d’Abraham ?

Abou Marzouq : Les nations islamiques et arabes sont éveillées et conscientes, leur ennemi commun est le régime sioniste, elles distinguent le bien du mal et n'accepteront pas ces accords sinistres. Tout comme les anciennes vagues de normalisation ont échoué, il en sera de même pour cette vague, et ceux qui ont conçu et planifié ces accords tomberont dans l'abîme, ceux qui ont vendu leur conscience à l'ennemi.

Journaliste : Comment évaluez-vous la récente décision de la Grande-Bretagne et de l'Australie de placer le Hamas et le Hezbollah sur la liste des terroristes ? Quelles mesures le Hamas a-t-il prises pour répondre à la décision de la Chambre des communes britannique ?

Abou Marzouq : Nous n'attendons pas les compliments de l'Occident, eux (les Occidentaux) ce sont les principaux propriétaires du projet sioniste, ce sont eux qui ont doté le régime sioniste des outils du pouvoir. Ces décisions ont été prises conformément aux objectifs et aux intérêts des fondateurs et font suite aux pressions des lobbies sionistes.

La Grande-Bretagne a inscrit le Hezbollah sur sa liste du terrorisme, ce qui a entraîné la perte de son rôle au Liban. Aujourd'hui, la Grande-Bretagne met le Hamas sur la liste des terroristes, et nous promettons qu’elle perdra son rôle dans la cause palestinienne. Nous ne serons pas lésés par cette décision, car nous n'avons aucun investissement en Grande-Bretagne ni aucune autre activité. Nous ne serons pas affectés par cette décision, car nous n'avons aucun investissement au Royaume-Uni ou dans d'autres activités.

Journaliste : Quels sont les derniers développements concernant l'affaire de l'échange de prisonniers, d'autant plus qu'Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que quatre sionistes étaient capturés par le Hamas ?

Abou Marzouq : Le cabinet du régime israélien est incapable de prendre une quelconque décision pour faire avancer l'échange de prisonniers avec la Résistance. Nous avons fourni une feuille de route complète, dont chaque étape a son propre coût. Cette feuille de route a été préparée sur la base de tous les scénarios possibles, mais l'incapacité des sionistes y fait obstacle.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV