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Zoom Afrique du 14 décembre 2021

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La Centrafrique a gagné une nouvelle bataille contre l’Occident. L’EUTM, qui est censés former les soldats centrafricains, avait suspendu ses activités dans le pays.

Actualité en Afrique :

  • Burkina Faso : Lassina Zerbo nomme le nouveau gouvernement
  • Le Niger va bientôt engager un nouveau contingent de 870 militaires dans le nord du Mali
  • Lomé Container Terminal établit un nouveau record : plus de 1 million de conteneurs traités en 2021

Analyses de la rédaction :

1. Mali : c’est le peuple qui décide ! 

Le gouvernement de la Transition du Mali a accueilli avec « soulagement » le communiqué final du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a indiqué, lundi soir, Abdoulaye Diop ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans une déclaration à la télévision nationale.

 « D’accord nous accueillons ce communiqué final avec soulagement, parce que de tout temps la préoccupation du Président de la Transition, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement était d’œuvrer à éviter que des sanctions supplémentaires puissent être posées au Mali. Et toute sanction qui peut affecter les populations maliennes qui ont déjà tant souffert devait être évitée », a déclaré le ministre Diop.

Et d’ajouter : « Nous pensons que les efforts qui ont été entrepris pour pouvoir expliquer à nos partenaires de la Cédéao, la difficulté dans laquelle nous nous trouvons, mais aussi la nécessité d’écouter davantage les Maliens de leur permettre d’être partie prenante de toute solution. De notre point de vue, ce message a été entendu ».

Abdoulaye Diop précise que « ces mesures ont été différées pour permettre aux Maliens d’aller dans les assises, de revenir à la communauté régionale avec un chronogramme ».

Il a en outre souligné que « c’est un pas important, il est vrai que la date du 27 février 2022 qui est réitéré dans le communiqué de la conférence des chefs d’État et de gouvernement, de notre point de vue elle n’est pas nouvelle, c’est une position de principe de l’organisation » ajoutant qu’il faut dépasser cela.

Le ministre des Affaires étrangères indique que « l’objectif aujourd’hui, c’est de pouvoir travailler sur un calendrier alternatif ».

Lors du 60e sommet ordinaire tenu dimanche à Abuja, les dirigeants de la Cédéao ont annoncé avoir reçu l’engagement du président de la Transition malienne par écrit de leur fournir un calendrier électoral avant le 31 janvier 2022.

« La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme détaillé qui pourrait être discuté durant une mission de la Cédéao », a souligné le président de transition malienne, le colonel Assimi Goïta, dans son courrier lu par Nana Akufo-Addo et transmis en direct au sommet.

Selon le président ghanéen, le colonel Goïta a justifié dans ce courrier le report des élections, ajoutant que le président de transition du Mali a invoqué la tenue de consultations nationales qui se sont ouvertes samedi dans les communes et dont les recommandations sont attendues en vue d’entreprendre des réformes.

En outre, les chefs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) continuent d’exiger le respect de la tenue d’élections au 27 février 2022 au Mali.

C’est encore une fois au peuple malien de décider du sort du Grand Mali. Si la Cédéao tient tellement à ce que les élections ont lieu, il serait nettement plus judicieux d’apporter une aide et même un soutien militaire afin que le Mali retrouve sa sécurité plutôt que de suivre la même ligne que certaines puissances occidentales utilisent pour mettre la pression sur un pays cible. Le système de sanction est un moyen qui montre seulement une position d’hostilité. Beaucoup de Maliens rejettent la Cédéao, car elle n’applique pas une politique africaine, mais elle se base sur un modèle occidental, à savoir, sans se soucier du pays et surtout, sans se soucier de la population.

Jusqu’à présent, l’union des Maliens et même des populations dans les pays du Sahel a réussi à mettre en échec les plans de balkanisation de l’Afrique, mais également, il a réussi à faire trembler la présence d’occupation militaire dans leur pays.

 

2. RCA : l’EUTM chassée du pays ?

En Centrafrique, le pays a gagné une nouvelle bataille contre l’Occident. L’EUTM, qui est censée former les soldats centrafricains, avait suspendu ses activités dans le pays.

L’Union européenne a décidé de suspendre la formation des FACA par l’EUTM, mission européenne d’entraînement et de formation des forces armées Centrafricaines (FACA) lancée en juillet 2016.

Le mandat de la mission EUTM-RCA a été renouvelé jusqu’au 19 septembre 2022, cependant le Conseil de l’Union européenne a annoncé au mois de novembre dernier la décision de cesser les activités de la mission EUTM en Centrafrique.

Cette mission constitue 15 nations, dont la France, et compte tenu du fait que la France a gelé son aide budgétaire et a suspendu sa coopération militaire avec Centrafrique, et ce, grâce à la population centrafricaine et au gouvernement, qui continue d’œuvrer pour que les occidentaux n’arrivent plus à avoir une place dans le pays et du coup, soient obligés de faire leur valise.

D’un autre côté, les FACA continuent leur travail de sécurisation du territoire. Suite aux informations qui ont paru dans les médias, les groupes rebelles et leur chef qui n’est autre que l’ex-putschiste centrafricain François Bozizé et qui œuvrent pour déstabiliser la Centrafrique sous le silence de la Communauté internationale ou plutôt occidentale se trouveraient actuellement au Tchad.

Pour pouvoir contrer les attaques qui pourraient provenir de là, les FACA ont récemment installé des poteaux-frontière pour empêcher des rebelles de franchir illégalement la frontière.

Les frontières des pays africains sont un point faible pour les pays de l’Afrique, car elles sont immenses et c’est un point sur lequel les Occidentaux et leur rebelle manœuvrent beaucoup pour monter des stratégies de déstabilisation.

Les éléments des FACA ont placé des poteaux-frontière qui marquent les frontières de la République pour éviter les infiltrations illégales sur le territoire de la République centrafricaine du Tchad. De cette façon, l’armée nationale sera en mesure d’assurer l’intégrité et la sécurité du pays.

Il convient de rappeler que le 30 mai 2021, les éléments rebelles de la CPC ont franchi la frontière du Tchad dans la région du village de Bang et ont attaqué les forces frontalières de la République centrafricaine. Cependant, ne supportant pas l’assaut, ils ont battu en retraite et ont couru vers le Tchad.

Les soldats centrafricains ont surtout besoin d’alliés, mais ils ont encore plus besoin que les instances comme l’ONU arrêtent de suivre la ligne de la France et lèvent l’embargo sur les armes. Ce pays, comme beaucoup d’autres pays d’Afrique, a besoin que l’Occident cesse sa politique d’enfant pourri gâté et arrête de mettre des bâtons dans les roues des Africains. Le continent va prendre le dessus qu’ils le veuillent ou non. Et avec les soulèvements actuels, il est clair que l’Occident n’a d’autre choix que de reculer.

 

3. Éthiopie : s’attaquer à l’Éthiopie, c’est s’attaquer à l’Afrique !

En Éthiopie, le gouvernement continue de reprendre du terrain aux rebelles terroristes du TPLF. La semaine dernière, l’armée fédérale s’est emparée de Dessie et Kombolcha, deux villes majeures de la région Amhara. Après le retrait des rebelles, ils ont vandalisé la ville : hôpitaux, administration, hôtels, université ont été partiellement détruits ou pillés.

À Dessie, se trouve l’université du Wollo qui reçoit 30 000 étudiants. Plusieurs bâtiments ont été détruits par les rebelles. « On se trouve devant les deux bâtiments de la faculté de médecine et de sciences. Les deux sont détruits par l’artillerie du TPLF, qui tirait à distance », témoigne le président de l’université.

Selon lui, le montant des dégâts des bombardements et des nombreux vols de matériel pourrait s’élever à 185 millions d’euros.

Les habitants rentrent chez eux dans des zones marquées par d’intenses combats et ce qu’ils appellent des atrocités commises par les rebelles du TPLF. Beaucoup de témoins affirment que les rebelles ont assassiné beaucoup de civils. Certains ont été tués à la sortie d’église, par les rebelles terroristes du TPLF qui tiraient depuis les maisons des gens – affirment certains témoins.

Un rapport publié ce vendredi 10 décembre par Human Rights Watch accuse les rebelles terroristes d’avoir exécuté sommairement des dizaines de civils dans deux villes d’Amhara entre le 31 août et le 9 septembre. Mais ces chiffres sont également à vérifier. Selon certaines sources, on parle de plus d’une centaine de civils, principalement des jeunes qui ont été exécutés, car ils refusaient de rejoindre les rangs du TPLF.

Dans les médias mainstream, c’est plutôt la voix des rebelles qui est relayée, et évidemment ils nient avoir commis ces crimes. Les médias mainstream s’empressent donc d’imputer ces crimes aux soldats éthiopiens.

En juin, les rebelles du TPLF, qui avaient repris la majeure partie du Tigré, sont entrés dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar.

Ils ont progressé vers le sud, de sorte qu’à la fin du mois de novembre, ils combattaient près d’une ville proche de la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Lors de l’avancée des rebelles, le gouvernement éthiopien a ordonné des raids aériens sur les camps des rebelles dans le nord du pays. Et maintenant, l’offensive de l’armée avec l’appui de la population, ont permis au pays de récupérer des villes comme Gashena, Dessie, Kombolcha et le site de Lalibela, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis hier, les médias mainstream déclarent que la ville de Lalibela aurait été reprise par les rebelles, mais cette information reste encore à être vérifiée. Nous savons que les médias mainstream n’hésitent plus un seul instant à relayer de fausses informations dans le but de semer la panique dans les pays d’Afrique cible.

Le porte-parole d’Amhara a déclaré que la priorité était « de nous libérer » et que les éléments du TPLF seraient poursuivis. « Nous n’arrêterons pas notre offensive tant que nous ne les aurons pas éliminés », a-t-il déclaré. « Éliminez-les en profondeur jusqu’à ce qu’ils ne soient plus une menace pour notre existence. »

La raison de cette hostilité est simple et cette hostilité ne touche pas les Tigréens comme le prétendent les médias occidentaux, mais plutôt les éléments terroristes du TPLF. Selon certaines sources en Éthiopie, les éléments qui composent le groupe terroriste sont des étrangers et non des Éthiopiens. Leur but est non seulement de mettre l’Éthiopie à feu et à sang pour éviter son développement, mais également, pour garder la région de la Corne de l’Afrique instable. 

De plus, des pays comme les États-Unis ont largement montré leur partialité et apporté leur contribution et leur soutien aux groupes rebelles terroristes, et ils font pareil dans toute l’Afrique. Certains analystes affirment également qu’en s’attaquant de la sorte à l’Éthiopie, qui est un symbole pour l’Afrique, car c’est un pays qui ne s’est jamais fait coloniser, mais en plus, le pays abrite le siège de l’Union Africaine, et en s’attaquant à l’Éthiopie, c’est donc à toute l’Afrique que l’Occident s’attaque. Ce conflit en Éthiopie est un conflit qui touche le continent africain. Les avancées significatives de l’armée éthiopienne, l’implication de la population dans les affaires sécuritaires du pays est un modèle qui a largement dépassé la frontière éthiopienne.

Le gouvernement éthiopien et le peuple ne sont pas décidés à se laisser marcher dessus par les puissances occidentales. L’Occident a toujours eu peur d’un soulèvement en Afrique, car il sait pertinemment que face à un soulèvement africain, les Occidentaux ne peuvent plus rien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV