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Parce que le Hezbollah est déjà en Cisjordanie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Australie et la Grande-Bretagne ont qualifié le Hezbollah libanais et le Hamas d'"organisation terroriste". (Illustration)

Le ministère australien de l'Intérieur a qualifié le Hezbollah libanais, avec ses ailes politiques et militaires, d'organisation « terroriste », quelques jours après que le ministre britannique de l'Intérieur a classé le « Hamas » comme organisation « terroriste ».

Ces deux décisions ont été saluées par le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, et son ministre des Affaires étrangères, Yair Lapid. Ces mesures s'inscrivent dans le droit fil des positions des États-Unis et de l'Union européenne, et interviennent en réponse aux exigences israéliennes de leur part.

Dans un article, la chaîne libanaise Al-Mayadeen a examiné les significations de ces deux actions contre ces deux groupes de résistance. Comme le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a annoncé qu'il était celui qui avait demandé au ministre de l'Intérieur britannique de désigner le « Hamas » comme une organisation « terroriste », le journal israélien Maariv a révélé que le Premier ministre du gouvernement d'occupation, Naftali Bennett, avait rencontré le Premier ministre australien Scott Morrison en marge d'un sommet du Glasgow Climate Center en Ecosse, le premier novembre, lui demandant de désigner officiellement le Hezbollah libanais, avec ses ailes politiques et militaires, une organisation « terroriste ».

Selon Al-Mayadeen, ces classifications britanniques et australiennes du Hezbollah et du Hamas sont plutôt le résultat de l'incitation israélienne contre l'Iran, le Hezbollah et le Hamas en particulier, en tant que partie essentielle de l'axe de la Résistance.

« Les considérations sont politiques et s'inscrivent dans un contexte continu de tentatives de pression occidentale sur tous les mouvements de Résistance islamique, que ce soit au Liban ou en Palestine. Cela intervient dans le contexte d'un parti pris envers l'occupation, de la dépendance et de la soumission aux diktats israéliens et américains », poursuit la chaîne libanaise.

Il faut rappeler que la Résistance islamique au Liban a été créée pour défendre sa terre et son honneur, et que le Hezbollah constitue une large base au sein de la société libanaise, et détient des sièges dans le Parlement et le gouvernement libanais également. 

Voici les connotations de ces deux décisions contre les mouvements de la Résistance islamique :

– Les États-Unis ont perdu certaines de leurs cartes militaires dans la région et dans le monde récemment, notamment en Afghanistan. Ils ont donc décidé de soutenir les décisions de la Grande-Bretagne et de l’Australie pour compenser d’autres cartes politiques, diplomatiques et économiques dans le but d’embellir leur position et de préserver ce qui reste de leur image devant le monde et les pays de la région.

– Cette décision vise à porter atteinte à la société libanaise qui couve la Résistance islamique et à tenter de la stigmatiser par le terrorisme. Les pressions internes et externes constantes contre le Hezbollah en sont la preuve, suivies de frappes contre les éléments de la Résistance à l'intérieur du Liban afin que cette stratégie devienne une réalité qui réalise les objectifs du régime sioniste et des USA.

– Il est clair qu'il y a un effort américano-israélien systématique ciblant le projet de résistance dans son ensemble dans la région, non seulement au niveau de la Résistance islamique libanaise ou palestinienne, mais aussi au niveau du boycott du projet de la Résistance, dans son ensemble, dans les pays arabes, projet dirigé par Téhéran.

–Cette décision est un levier de pression de Washington en employant des pays qui n'ont pas de prise de décision indépendante. Son objectif est d’exaucer les objectifs américains et de pousser la Résistance libanaise au coin du ring par le biais de la carte économique, et ce sur fond de la grave crise économique au Liban.

– Un autre scénario qui peut être évoqué est que de telles décisions sont un prélude à des coups sécuritaires et militaires pour perturber l'ensemble du projet de la Résistance dans la région. Nous ne sommes pas loin des déclarations sionistes qui cherchent à provoquer tous les milieux contre le Hezbollah et l'Iran. Ils prétendent qu’en cas d'échec des négociations avec l'Iran à Vienne, ils se tourneront vers cette option.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV