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Guerre nucléiare US/ Russie-Chinhe : et si la Résistance décidait de son issu? :

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'échappe des installations d'Aramco à Buqayq, en Arabie saoudite, après des frappes de drones, le 14 septembre 2019. ©Twitter

Dans une bataille nucléaire USA/Chine-Russie dont les signes avant-coureur se multiplient à la vitesse grande V, y a-t-il un élément qui puisse faire la différence dans la mesure où une telle bataille est par nature suicidaire et qu'il faut à l'une ou l-autre partie en présence, une carte qui dissuade efficacement? Il y a quelques heures, la Russie et la Chine ont médiatisé la signature d'une feuille de route "militaire" qui loin d'être une alliance, les placera dans un même camp si les USA se mettent à appuyer le bouton de leurs bombes tactiques nucléaires en Europe ou en mer de Chine. La doctrine russe de la guerre hybride et la doctrine chinoise de la guerre hors limite donnent toutes deux un avantage aux pays dotés de structures de contrôle strictes et centralisées (c’est-à-dire la Chine et la Russie), tout en désavantageant gravement les États-Unis, un pays de colons au pouvoir diffuse et en conflit interne. Les avantages de la Russie résident dans les armes de pointe contre lesquelles les États-Unis n’ont pas de contre-mesures, comme les missiles hypersoniques et les systèmes de guerre radio, avec une base de ressources énorme et seulement partiellement explorée, en particulier les ressources énergétiques.

Quant à la Chine, son avantage réside dans une main-d’œuvre énorme et hautement disciplinée qui fabrique une vaste gamme de produits que les États-Unis doivent importer en permanence pour éviter que l’ensemble de leur économie ne s’arrête en raison de perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Et bien tout ceci confère à cet état de pré guerre nucléaire l'apparence d'une longue et interminable tension qui profite bien aux Américains presque au bout de souffle tandis qu'il déstabilise la Chine et la Russie. Que faire? Plus d'un analyste estiment qui le duo sino-russe n'a d'autre choix que de s'allier à une troisième partie qui n'a jamais fait dans la dentelle, quand il s'est agi de faire face aux Etats Unis, allant toujours au-delà de simples manœuvres de dissuasion. L'adhésion pleine et entière de l'Iran à l'OSC il y a quelques semaines a d'ailleurs relancé l'idée d'un "pacte militaire inter OSC" car la présence de l'Iran et au-delà de lui, l'axe de la Résistance, ce continuum géostratégique qui compte pas moins de 150 millions d’âmes réunis autour d'un idéal anti-impérialiste, est un plus géostratégique que ni la Chine ni la Russie ne saurait rater.

Au fait les déboires américains aussi bien en Irak qu'au Yémen ou encore dans le golfe Persique devrait rendre parfaitement concrète sous les yeux  des Russes et des Chinois à quoi ressemblerait une mise échec et mat US sans qu'il y ait besoin de déplacer la zone de friction et de combat dans l'espace, quitte à épuiser dans les stocks d'armes hypersoniques ou nucléaire.  Prenons l'exemples d'Ansarallah, excelle force en pleine  montée en puissance. la huitième opération Equilibre de dissuasion menée par Ansarallah du Yémen, a été un choc stratégique ayant détruit les paris de l'Arabie saoudite, et son mentor US et la technologie américaine.

Face aux frappes de la coalition d'agression américano-saoudo-émiratie contre le Yémen, les unités de frappe de l'armée de l'air yéménite ont mené il y a à peine 5 jours une opération offensive de grande envergure dans les profondeurs de l'Arabie, baptisée la huitième opération Equilibre de dissuasion. L'opération visait un réseau de cibles vitales et militaires notamment la base aérienne du roi Khaled à Riyad, l'aéroport du roi Abdelaziz et les raffineries d'Aramco à Djeddah, ainsi que d'autres cibles militaires importantes à Abha, Jizan et Najran. Peu d'experts russes ou chinois l'nt commenté mais il s'agissait d'une opértain hybride en excellence. 

La chose la plus importante, selon le chercheur des affaires militaires, Zine El Abidine Othman, est que cette vaste opération a atteint ses objectifs avec précision et efficacité, et a été la première dans son genre qui est venue comme une réponse immédiate des Yéménites aux menaces de la coalition d'agression US/OTAN/Riyad. Encore une fois, l'opération a chamboulé le secteur de DCA US, ses capacités anti balistiques, de radar et d'interception car 14 drones ont opérer sur une superficie de plusieurs milliers de kilomètres entre Najran et Djedda et le sud du royaume alors même que la machine de guerre US/Otan tournait en plein régime. 

À lire : Opération hybride drones-missiles contre le dernier bastion de Riyad

La huitième opération Equilibre de dissuasion a confirmé la pratique la plus réussi de guerre en réseau dont la Russie et al Chine ont besoin si elle veulent réellement diriger un pacte militaire au sein de l'OSC. Ansarallah a excellé en termes d'état de préparation et de capacité de synchronisation.  Quant à la nouveauté de ce processus, Othman explique qu'il a atteint des résultats et des dimensions au niveau des rapports de force et de la dissuasion, résultat qui une fois extrapolés devraient bien intéresser l'Est :

1- L'inauguration d'une nouvelle phase de dissuasion dans laquelle des cibles vitales et militaires sont touchées au cœur du royaume : Riyad et Djeddah. La base aérienne du roi Khaled, l'une des plus grandes bases aériennes US dans la région, l'aéroport du roi Abdelaziz et la raffinerie d'Aramco figuraient parmi les cibles les plus importantes. 

2- L'opération a prouvé la défaillance des systèmes de défense américains Patriot, l’inefficacité de tous les systèmes auxiliaires britanniques, les systèmes KAM et GIRF, et les systèmes radars au sol et verticaux. L'opération a montré que les drones ont pénétré à une profondeur de 1 300 kilomètres en Arabie saoudite, sans être interceptés ni par les radars ni par les systèmes d'alerte. 

Lire plus : Résistance yéménite : chasse aux bases US en territoire saoudien

3- L'opération est intervenue dans un court laps de temps, signe de sa pertinence, et de son caractère percutant, surtout après les menaces des commandants de la coalition d'agression saoudo-émiratie, ce qui témoigne d'un grand développement du niveau de mobilisation et de la rapidité de préparation opérationnelle des forces armées yéménites à riposter aux fanfaronnades de commandants de la coalition  d’agression saoudienne.

Sans aucun doute, la huitième opération Equilibre de dissuasion a bouleversé l'équilibre et ouvert de larges horizons dans les opérations de dissuasion stratégique contre l'Arabie saoudite et évidemment à travers elle, les USA qui on le sait depuis fort longtemps, sont directement engagés dans la guerre. Toutes les régions de l'Arabie saoudite sont sous la menace du feu des forces yéménites. Les centres pétroliers, aéroports, ports, bases aériennes militaires et villes industrielles ne sont plus en sécurité. Et Ansarallah ne compte pas en rester là, depuis que la côte ouest, Hudaydeh, lui revient. Les voies navigables usurpés par les USA entrent donc ainsi en ligne de compte .. Et  dire qu'en mer Rouge, l'objectif suprême US consiste à éliminer la Chine et la Russie. Une guerre nucléaire à tendance spatiale pourrait peut-être être évité si la feuille de route de coopération militaire sino russe compte aussi un "acteur qui ne dissuade pas seulement" mais qui "sait comment et quand passer à l'acte"! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV