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Zoom Afrique du 22 novembre 2021

Burkina Faso: la France tire sur les burkinabés!

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Au Sahel et surtout au Burkina Faso, le peuple est fidèle à son poste malgré les coups de feu de l’armée française et les menaces des dirigeants français sur le gouvernement burkinabè. Plus rien ne peut arrêter le soulèvement anti-armée française dans les pays du Sahel.

Actualité en Afrique :

  • RDC: cinq chinois enlevés dans le Sud-Kivu
  • Cameroun : Le ministre Grégoire Owona a mis à la disposition de l’IAI un centre informatique dans ville de Ngomedzap
  • Niger : le gouvernement approuve 5 contrats de construction de routes rurales à Tahoua et Tillabéri
  • La Foire commerciale intra-africaine se termine avec 36 milliards de dollars de contrats

Analyses de la rédaction :

1. RCA: "Minusca meurtrier" 

En Centrafrique, le combat du pays contre la Minusca continue.

Sur des murs de 4 bases de la MINUSCA est apparu le slogan "MINUSCA MEURTRIER".

Le mécontentement des Centrafricains vis-à-vis de la mission de l’ONU augmente de jour en jour. Cette nuit, des inconnus ont fait l’inscription "MINUSCA MEURTRIER" sur les murs de 4 bases de la MINUSCA.

L’incident du 1er novembre près de la résidence présidentielle était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les forces conventionnelles égyptiennes sont parties prendre des images de la résidence du président en exercice. Se rendant compte qu’ils avaient enfreint la loi, les soldats de l’ONU se sont empressés de quitter la scène du crime, à pleine vitesse abattant à mort une petite fille de 16 ans nommée Lumière.

Cet incident, ainsi que beaucoup d’autres d’ailleurs, des Casques bleus qui devenaient les auteurs d’accidents mortels ou de pillage des ressources du pays ou encore, leur alliance avec les groupes rebelles, a forcé les Centrafricains à organiser de nombreuses manifestations contre la mission onusienne en exigeant que les auteurs des crimes reconnaissent sa culpabilité et quitte le territoire centrafricain. Le slogan « MINUSCA MEURTRIER » est souvent apparu lors des nombreuses manifestations anti-Minusca et a été peint par des inconnus sur les murs des bases de la mission onusienne.

L’indignation populaire a augmenté après un récent message sur le renouvellement du mandat de la MINUSCA. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé jusqu’au 15 novembre 2022 le mandat de la MINUSCA. La prorogation de ce mandat a été votée le 12 novembre 2021 à New-York au siège de l’ONU, suivant le même modèle que la Conférence de Berlin, à savoir, une décision prise par les pays occidentaux sans concertation avec les pays africains. Les Centrafricains s’opposent de toutes leurs forces à la prorogation de ce mandat, exprimant quotidiennement leur mécontentement face aux Casques bleus et exigeant qu’ils quittent leur pays pour toujours.

Et cela se comprend, cette organisation criminelle a été critiquée pour de nombreuses raisons, telles que la complicité avec les rebelles, la négligence et l'inefficacité, le meurtre de civils, l'achat illégal de diamants, etc. l’affaire du contingent portugais avait également éclaté, accusé d’être mouillé dans un trafic de diamant. Récemment, il y avait des informations, qu'un Toyota Land Cruiser portant le numéro d'immatriculation UN 42018 appartenant à la Minusca vend quotidiennement des tonnes de produits alimentaires hors taxes sur les marchés de Bangui. En choisissant le commerce plutôt que de protéger les civils, les Casques bleus ont prouvé une fois de plus que leurs propres intérêts sont plus importants que l'accomplissement de leur mandat principal.

Bref, la colère de la population continue de monter, et même si les Occidentaux ont décidé de maintenir la présence de la Minusca en Centrafrique pour ne pas perdre totalement pied dans le pays, on se demande si cette organisation criminelle internationale va réellement tenir le coup pendant un an dans le pays.

 

2. Burkina Faso: la France tire sur les Burkinabés !

Plus rien ne peut arrêter le soulèvement anti-armée française dans les pays du Sahel.

Au Sahel et surtout au Burkina Faso, le peuple est fidèle à son poste malgré les coups de feu de l’armée française et les menaces des dirigeants français sur le gouvernement burkinabè.

Le soulèvement est bien présent au Burkina Faso et au Niger, au Mali, les informations peinent à être relayées, mais le peuple sahélien en a marre et refuse de garder sa colère sous silence. La mobilisation continue, plus rien n'arrête le peuple.

Au Burkina Faso, l’extraordinaire élan de la population qui barre la route au convoi de l’armée française est toujours présent. Les médias français ont mis le temps avant d’en parler, mais finalement ils ont été obligés de le faire vu l’ampleur qu’a pris la situation, impossible pour eux de cacher cela. Le peuple est toujours présent et les menaces sont également grandissantes.

En effet, selon certaines informations et vidéos amateurs sur place, l’armée française a commencé a effectuer des tirs de sommation, par contre, avec les tirs de sommation, il y a tout de même 3 blessés graves. Ce qui nous laisse à penser qu’en réalité l’armée française tire bel et bien sur le peuple burkinabè. Ces tirs de sommations visaient qui en réalité ? Est-ce une menace de la France sur le gouvernement burkinabè ? Il est clair que pour les médias français, il ne serait pas difficile de détourner la réalité. En effet, suite aux nombreuses manifestations, que nous soupçonnons que la France est derrière, demandant la démission du président Kaboré, il serait facile d’imputer les meurtres des Burkinabés aux forces de l’ordre, au lieu des soldats français. Mais le peuple ne se laisse plus faire. D'ailleurs, un jeune garçon est devenu un héros, en abattant un drone français seulement avec un lance-pierre.

Vu l’ampleur de la situation, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a bien démontré qu’il a remis les points sur les i avec le président Kaboré.

La France a demandé au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, d’intervenir pour mettre un terme au blocage d’un convoi militaire français à Kaya, dans la région du Centre-Nord, a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, ce dimanche 21 novembre 2021.

Le convoi qui faisait route vers le Niger a été bloqué à Kaya et contraint de rebrousser chemin pour Ouagadougou par des manifestants qui protestent contre la présence de la France notamment au Sahel.

Selon lui, « il y a des manipulateurs là aussi par les réseaux sociaux, par les fausses nouvelles, par l’instrumentalisation d’une partie de la presse qui joue contre la France, parfois même inspirée par des réseaux européens… » et surtout d’ajouter, avec une certaine assurance « Nous avons fait savoir au président Kaboré que nous souhaitions qu’il aide à régler cette situation à Kaya. Je pense que ça va se régler, mais ça peut être un peu tendu pour des raisons à la fois internes, et parfois externes, puisqu’il y a des relais d’opinion qui font aussi de la guerre informatique », a-t-il ajouté.

Bref, les paroles de Le Drian, suivies par les tirs de "sommation" des soldats français, qui pour rappel ont tout de même blessé 3 Burkinabés, sont claires.

Ces menaces montrent particulièrement l’importance de ce convoi qui est toujours bloqué par la population burkinabè. En effet, depuis ce blocage, il n’y a visiblement plus eu d’attaque d’ampleur provenant des terroristes dans les pays du Sahel.

L’armée française se réorganise dans le Sahel pour à la fois renforcer sa présence et celle de ses alliés terroristes, mais également, pour pouvoir recontrôler la population, allant même jusqu’à vouloir effectuer un génocide et tuer le peuple sahélien.

Ce genre de soulèvement comme on voit au Mali ou au Burkina Faso est exactement le genre de soulèvement qui fait trembler la France. Comme l’avait déjà dit Thomas Sankara, « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. » Et c’est exactement ce qu’on voit au Sahel et l’effet que ça a sur les pays occidentaux.

 

3. Niger/Turquie: de nouveaux drones turcs arrivent au Sahel!

Curieux ! En près de dix ans d'occupation du Mali, et de mauvaises interférences au Niger au Burkina et au Tchad jamais Barkhane ni les Yankees n'ont même pas frôlé l'idée de livrer des missiles air sol, des drones et des avions d'entraînement et de combats aux Sahéliens. Même si le Niger, suite à l'opération false flag de Tongo Tongo est devenu la première base au drone du clan occidental au sahel. Il a fallu que le Mali décide par un élan de patriotisme de se retourner vers les puissances comme la Russie ou l'Iran pour que soudain cette tendance s'inverse. Et comment? La Turquie atlantiste qui continue à trafiquer ses terroristes d'Idlib vers la Libye voisine s'est mise soudain à vendre des armements "aériens" aux Sahéliens et en l'occurrence au Niger. Opex.360 dit que "Depuis les années 2000, l’Afrique constitue l’un des axes majeurs de la stratégie d’influence mise en œuvre par la Turquie. Stratégie qui est [un peu] éclipsée par les visées de la Russie et de la Chine sur ce continent… Au cours de ces dernières années, Ankara a su y bâtir un réseau diplomatique important, avec désormais plus de quarante représentations diplomatiques [soit trois fois plus qu’il y a vingt ans], et y multiplier les échanges commerciaux, le volume de ces derniers étant passé de 5 à 25 milliards de dollars durant la même période.

Et, le mois dernier, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectué une nouvelle tournée africaine, en se rendant en Angola, au Togo et au Nigéria. Et celle-ci sera suivie par un sommet « Turquie-Afrique », organisé à Istanbul, en décembre prochain.

Cela étant, depuis quelque temps, les relations nouées par la Turquie avec certains pays africains ont désormais une dimension sécuritaire. C’est ainsi le cas de la Libye et de la Somalie, où les forces turques disposent d’une base. Mais c’est aussi celui du Niger, avec lequel elle a signé un accord de coopération militaire en juillet 2020 et dont le contenu n’a pas été dévoilé, si ce n’est qu’il doit permettre le « renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité » nigériennes, aux prises avec des groupes jihadistes venus du Mali et du Nigéria.

Cette coopération va bientôt se concrétiser, avec la livraison aux forces nigériennes, de drones Bayrakatar TB-2, d’avions d’entraînement Hürkuş et de blindés.

Aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’équipements commandés par Niamey. Cela étant, en avril dernier, Temel Kotil, le directeur général de Turkish Aerospace Industries, avait indiqué, sans livrer plus de détails, qu’un premier contrat concernant l’achat de 12 avions Hürkuş- C était alors en cours de négociation.

Pour rappel, développé par TAI à partir de 2006, le Hükuş est, à la base, un avion d’entraînement doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney Canada PT6A-68T. Pouvant voler à la vitesse maximale de 574 km/h, il dispose d’un rayon d’action de près de 1’500 km. La version commandée par le Niger est dédiée à l’appui aérien rapproché.

Équipé d’un ordinateur de mission et d’un écran principal de vol [PFD], le Hürkuş-C a en effet la capacité d’emporter 1’500 kg de munitions, dont des missiles guidés UMTAS et des roquettes à guidage laser Cirit, ainsi qu’une nacelle de reconnaissance et de ciblage CATS et deux réservoirs largables. Ce qui lui fait des points communs avec le drone de combat Bayraktar TB-2, qui enchaîne les commandes après avoir fait la démonstration de ses capacités en Syrie, en Libye, au Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine.

Quoi qu’il en soit, avec cette commande, la force aérienne nigérienne va prendre du volume…

D’ailleurs, N’Djamena pourrait bien suivre les pas de Niamey… Le 29 octobre, alors qu’il recevait Mahamat Idriss Déby Itno, son homologue tchadien, M. Erdogan a affirmé que la Turquie était « disponible » pour lancer une « coopération dans le domaine militaire, de la défense et de la sécurité » avec le Tchad.

Comme l’a souligné un récent rapport parlementaire sur l’opération Barkhane, la Turquie ne cesse de renforcer son influence au Sahel, notamment dans les domaines économique [BTP, aéroport de Niamey, etc.] et culturel [écoles, coopération culturelle], « conformément à la volonté du président Erdogan d’apparaître comme le nouveau chef de file des pays de confession musulmane sunnite ».

C'est un peu comme ces sociétés israéliennes qui disent assurer la sécurité du ciel du Sahel, mais qui agissent à vrai dire dans le sens d'une colonisation du ciel sahélien. C'est pour éviter un vrai partenariat Afrique/Reste du Monde que la cinquième colonne turque est venue vendre les Bayraktar aux Nigériens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV