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Zoom Afrique du 11 novembre 2021

Zoom Afrique du 11 novembre 2021

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Komboïgo ne cherche qu'à justifier une présence des forces militaire étrangères dans le pays mais son agissement est condamné d'avance.

Actualité en Afrique :

  • Vers l’adoption d’une stratégie de développement numérique en Côte d’Ivoire
  • Le Burkina Faso se prépare à exporter de l’électricité dès 2023
  • Niger : Le ministère en charge du Pétrole suspend les demandes d’ouverture et d’exploitation de dépôts d’hydrocarbures
  • Sénégal : le tout premier satellite sénégalais sera lancé dans l’espace en 2023

Analyses de la rédaction :

1- Burkina Faso : Komboïgo joue le jeu occidental

Evidemment qu'au Burkina, l'opposant, Eddie Komboïgo, qui se targuait il y juste un an d'avoir toujours eu le soutien de Blaise Compaoré, l'agent français et putschiste notoire devra menacer de descendre dans la rue car dixit ,"il y a une recrudescence des violences". Et il va même jusqu'à lancer un ultimatum et donner un délai à une armée burkinabé qui pas plus tard que le 6 novembre a liquidé 10 terroristes-supplétifs des services secrets occidentaux lors d'une attaque contre le détachement militaire de Tankoualou dans la province de la Komondjoari, dans l'Est du Burkina Faso, et ce, au prix d'y perdre l'un de ses effectifs.

L'opposant a dit : "Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maîtriser la situation sécuritaire, l’opposition politique, en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’Etat et de son gouvernement... Nous demandons à tous les patriotes sincères de se tenir prêts pour les prochaines actions en vue de sauver notre navire en perdition et léguer une terre complète à nos enfants."

Et d'ajouter : "Si en 2015, à son accession au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et le président Roch Marc Christian Kaboré ont hérité d’un territoire de 274 200 kilomètres carrés, force est de constater que le régime a perdu le contrôle de presque deux tiers de cette superficie, trahissant ainsi, le serment prêté par le Président du Faso, de préserver l’intégrité territoriale du Burkina Faso et d’assurer l’intégrité physique des populations." 

Au fait, ce discours parfaitement calibré est bien connu, un discours qui date d'au moins deux ans, date à laquelle les premiers rapports de ces mêmes parties ont commencé à murmurer que la violence au Mali débordera les frontières sud pour aller au Burkina et puis une fois "affectée le Burkina" touchera la côte.

Il y a quelques mois, la DSGE et son chef ont même dégagé le pronostic vital de la région des trois frontières affirmant que Daech a déjà atteint le nord de la Cote d'Ivoire et du Bénin. Mais c'était sans compter avec le peuple burkinabè son président et son armée qui, refusant toute ingérence étrangères, ont pris des armes pour rendre le pays de Thomas Sankara impénétrable aux vagues successives des attentats et des attaques que mènent les forces occidentales déguisés en terrorises djihadistes.

Ainsi naquit cette force armée populaire, une idée largement exploitée et avec succès au Moyen Orient pour repousser les assauts occidentaux. Certes, des massacres ont eu lieu et ce concept d'une force populaire asymétrique aidant l'armée nationale a eu une si grande influence que les puissances occidentales s'en sont trouvées complètement désarmées. La région des trois frontières est quasi totalement verrouillée du côté du Burkina car comme l'a dit le président Kaboré lors de son sommet avec les Jeunes, le Burkina ne concède pas sa défense aux pays étrangères. 

Quelque 478 militaires burkinabè sont morts depuis 2015 en défendant l'intégrité territoriale du pays, a annoncé lundi le ministère de la Défense à l'occasion de la célébration du 61e anniversaire des Forces Armées Nationales du Burkina Faso. Komboïgo ne cherche qu'à justifier une présence des forces militaire étrangères au Burkina mais son agissement est condamné d'avance.

2- La résistance de l’Éthiopie face à l’interférence extérieure

par Mikhail Gamandiy-Egorov.

L’Etat éthiopien renforce ses choix stratégiques dans l’esprit souverainiste face à la poursuite des tentatives de nuisance à sa sécurité nationale et dans le cadre de l’interférence dans ses affaires intérieures. Nos prévisions quant à l’éloignement de plus en plus évident d’Addis-Abeba vis-à-vis de l’establishment occidental vont dans la confirmation.

En août dernier, Observateur Continental avait consacré un article sur l’éloignement qui prenait son envol de l’Ethiopie vis-à-vis de l’Occident. Et ce alors que durant de longues années, il était admis de considérer ce pays stratégique africain comme un partenaire proche, voire un allié, de l’establishment occidental, en premier lieu de Washington. Désormais, tout est bouleversé.

Un peu plus récemment, en septembre dernier, Observateur Continental avait également consacré un article sur les pressions extérieures en cours visant les puissances africaines, parmi lesquelles figurait l’Ethiopie. Ces mises en perspectives semblent confirmer les prévisions que le seul pays africain n’ayant jamais été colonisé – s’éloigne désormais inévitablement de l’axe occidental pour se positionner clairement au sein de l’axe souverainiste, panafricain et pro-multipolaire.

Au-delà des aspects purement géopolitique et sécuritaire, l’exemple éthiopien est très intéressant dans le sens qu’il met parfaitement en exergue les instruments de manipulation pratiqués par l’establishment politico-médiatique occidental. A ce titre, le cas du chef d’Etat éthiopien Abiy Ahmed – de l’adulation en qualité de chef d’Etat africain exemplaire jusqu’au dénigrement le plus total comme c’est le cas actuellement – est particulièrement révélateur. Au point d’en vouloir faire un nouvel «paria» sur la scène internationale de la part de l’Occident politique.

Evidemment et en ce qui concerne ce dernier point – sans grand succès, une fois de plus. Car au-delà de disposer d’un soutien de nombre de pays africains influents, ainsi que de la Chine, de la Russie, de l’Iran ou encore de la Turquie – le plus important étant certainement le soutien populaire toujours fort important de la population éthiopienne vis-à-vis d’Abiy Ahmed et de son gouvernement.

A ce titre, les dizaines de milliers de citoyens d’Ethiopie mobilisés ne serait-ce que dans la capitale du pays, sans même compter la mobilisation dans les autres régions éthiopiennes, ne font que renforcer cette thèse. Plus que cela, l’appel même à la mobilisation populaire du leadership éthiopien devrait être surtout vu comme une manière à rappeler aux Occidentaux qu’ils ne sont pas en terrain conquis, et que l’attachement à la souveraineté nationale est une valeur qui unit la très grande majorité des Ethiopiens. Les nombreuses résistances du passé face au néocolonialisme occidental ne font elles aussi que le confirmer.

Cela est d’autant plus important à l’heure où la guerre médiatique à l’encontre de l’Ethiopie ait atteint le summum de la part de nombre de médias occidentaux, pouvant être par la même occasion considérée comme une véritable guerre psychologique. Mais qui n’impressionne pas les Ethiopiens.

Par contre et ce dont on peut être désormais sûr, c’est que Washington – ayant énormément du mal à accepter les choix stratégiques souverainistes, panafricains et pro-multipolaires d’Addis-Abeba, y compris dans le sens du renforcement des relations avec la Chine et la Russie, est bel et bien partie prenante du conflit. L’annonce de la création d’une coalition rebelle qui déclare ouvertement vouloir faire tomber le gouvernement éthiopien – depuis la capitale étasunienne – est parfaitement révélatrice de cette réalité.

Il est vrai que si ladite annonce avait été faite à New-York, Miami ou Los-Angeles, cela n’aurait pas changé grand-chose à ce fait, mais le choix de le faire depuis la capitale politique et centre de tous les principaux lobbies des USA – ne peut tromper personne. On ne peut qu’imaginer quel bruit aurait été fait au sein de l’establishment occidental si ne serait-ce qu’un groupe d’opposition, sans même parler de rébellion armée, aurait annoncé son intention de créer une coalition pour faire tomber un gouvernement légitime d’un Etat souverain – à partir de Pékin, Moscou ou Téhéran…

Tout cela pour dire que même si l’Ethiopie traverse effectivement une période à épreuves de son histoire contemporaine, rien n’indique actuellement que les nostalgiques de l’unipolarité et leurs supplétifs puissent atteindre le résultat escompté. Les larges mobilisations nationales à l’intérieur, les soutiens extérieurs – aussi bien africains que de la part des grandes puissances non-occidentales – confortent l’idée d’une capacité de résistance digne de ce nom. Car oui, la multipolarité c’est aussi la capacité à résister face aux actions des nostalgiques d’un ordre unipolaire totalement révolu.

Quant au leadership éthiopien, si Abiy Ahmed – Prix Nobel de la Paix 2019 – ait déjà démontré nombre de fois être un partisan de la paix et du développement durable, il n’en demeure pas moins qu’il a aussi montré sa capacité à être extrêmement ferme lorsqu’il s’agissait de défendre la souveraineté et l’indépendance de sa nation. C’est certainement d’ailleurs une raison supplémentaire au soutien populaire de masse dont il continue de jouir de la part de ses concitoyens.

Et si cette résistance atteindra ses objectifs – ce sera indéniablement une nouvelle défaite géopolitique de poids pour tout l’establishment occidental et ses acolytes.

Source : Reseauinternational

3- Pourquoi en Guinée, le CNRD réorganise les forces de sécurité ?

En Guinée, le Comité national de redressement et du développement (CNRD) réorganise les forces de sécurité. 537 policiers, dont le directeur général Ansoumane Camara alias Baffoé, ont été envoyés faire valoir leur droit à la retraite par un décret du chef de la junte et président guinéen de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Le décret a été lu sur les médias d'État mardi 9 novembre.

Quels sont les objectifs de cette décision ?

Luc Michel, géopoliticien belge, s'exprime sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV