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Zoom Afrique du 26 octobre 2021

Zoom Afrique du 26 octobre 2021

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Au Tchad, l’Occident planifie un démembrement du pays par le biais des ONG que Macron avait mentionnées lors du Sommet Françafrique de Montpellier ?

Actualité en Afrique :

  • Au Mali, le représentant de la Cédéao déclaré « persona non grata »
  • Coopération sino-burkinabè : bientôt une centrale solaire offerte par la Chine au Burkina Faso
  • Lamamra s’entretient à Kigali avec son homologue rwandais
  • Au Niger, la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle se renforce avec le soutien de la BAD (rapport)

Actualité en Afrique :

1. Tchad : un démembrement en vue, via les ONG ?

Au Tchad, l’Occident planifie un démembrement du pays par le biais des ONG ?

Les conférences, les réunions, les Sommets, concernant l’Afrique, qui s’organisent toujours en dehors de l’Afrique, deviennent des évènements de plus en plus grotesques et ressemblent de plus en plus à la fameuse conférence de Berlin. Cette mentalité est donc toujours d’actualité en 2021 !

« Advocacy Network for Africa », un groupe de réflexion de la diaspora africaine basé aux USA organise ce mardi 26 octobre 2021 un webinaire consacré à la forme de l’État qu’il faut au Tchad.

Depuis la disparition, en avril dernier, du président Idriss Déby Itno, beaucoup veulent profiter maintenant de l’occasion pour s’ingérer dans les affaires intérieures du Tchad. L’avenir de ce pays africain se discute donc en dehors du pays. Parmi les solutions proposées par ce groupe, il y a l’organisation d’une conférence nationale, inclusive et souveraine qui devra déboucher sur l’adoption consensuelle de la forme de l’État et le mode de gestion économique et sociale du Tchad.

Pour eux, une des « solutions » envisageables est la mise en place d’un régime de type fédéral à même de favoriser le partage équitable de pouvoir entre le système central et les États fédérés sur la base du principe de subsidiarité. Ceci alors que certains militent pour le maintien du système unitaire en dépit du fait qu’il a montré ses limites.

C’est pour recueillir un large éventail de point de vue des Tchadiens, que l’ONG Advocay Network for Africa a décidé d’organiser le 26 octobre 2021 un webinaire sous cette thématique : quelle forme de l’État pour le Tchad de demain avec la participation de plusieurs universitaires africains.

Mariam Asngar Loneban, analyste politique Gatineau (Canada) et Abel Walendom, architecte. Tous deux sont membres de Advocay Network for Africa, mais aucun n’a la compétence nécessaire pour s’ingérer de la sorte dans les affaires intérieures d’un pays d’Afrique.

Cette ONG, et comme beaucoup d’autres d’ailleurs, nous rappelle les propos du président français Emmanuel Macron, lors du nouveau Sommet Françafrique de 2021 organisé à Montpellier. Rappelez-vous, il avait clairement annoncé la volonté de la France de mettre de côté sa politique d’ingérence et de léguer cela aux ONG.

Et évidemment, ces ONG sont visiblement basées dans les pays occidentaux, et c’est maintenant à eux d’imiter la conférence de Berlin.

Ce sont ces ONG qui doivent maintenant s’occuper des pays d’Afrique à la place des chefs d’État occidentaux ou encore des services secrets. Tout comme, ce sont les groupes terroristes qui doivent attaquer les pays d’Afrique à la place des militaires occidentaux tout en restant sur place pour les protéger et assurer la fourniture des armes et des munitions. Quant au blanchiment d’argent et le financement des groupes terroristes, cela se fait par le biais de la libération d’otages occidentaux.

Bref, ce genre de réunion et de planification concernant les pays d’Afrique de la part de différentes ONG devrait se multiplier. Petit à petit, ce sont des analystes et des architectes qui devront réfléchir sur l’avenir des pays d’Afrique ?

Les ONG prennent le relais, mais vu le soulèvement qu’il y a actuellement en Afrique contre les ingérences étrangères, il est peu probable que cela fonctionne.

2. Mali : 

Entre le Mali et la CEDEAO et également Paris, les frictions augmentent et selon certains médias mainstream, le Mali « s’isolerait », mais visiblement ce n’est pas le cas.

L’ONU et la CEDEAO, qui s’est montrée à la solde des États-Unis, continuent de mettre la pression sur Bamako pour que la transition se passe dans les délais impartis.

D’ailleurs, à ce titre, une délégation du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a séjourné au Mali, les 23 et 24 octobre 2021, pour s’enquérir de la situation sociopolitique et sécuritaire, du processus de la transition. Au cours de leur visite de 48 heures dans la capitale malienne, les membres du Conseil de sécurité ont rencontré les autorités maliennes, dont le Président de la Transition, Colonel Assimi Goita et le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla Maiga. Cette visite a été sanctionnée par une conférence de presse tenue, le dimanche 24 octobre 2021, au quartier général de la très controversée MINUSMA à Bamako. Face à la presse, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur soutien à la CEDEAO par rapport à la tenue des élections au Mali.

Cela dit, le torchon brûle entre Bamako et la CEDEAO. Et pour cause, le Mali a déclaré « persona non grata » le représentant spécial de la CEDEAO Hamidou Boly, « au vu de ses agissements incompatibles avec son statut », a annoncé lundi le ministère malien des Affaires étrangères. Beaucoup se sont demandé ce que reproche Bamako au représentant spécial de la CEDEAO.

Interrogé dans une émission de la télévision d’État, Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale donne plus de précision sur ce que les autorités maliennes reprochent au diplomate burkinabè. « Les diplomates ont une obligation de réserve, une obligation d’impartialité. Ils ne doivent pas s’ingérer dans les affaires du pays. Naturellement, ils doivent faire leur travail en représentant les intérêts de leur organisation. Le représentant de la CEDEAO a reçu plusieurs mises en garde », a expliqué le ministre des Affaires étrangères. Ces mises en garde, ajoutera-t-il, ont été adressées à lui-même, ensuite à la commission de la CEDEAO et même à la présidence en exercice de la CEDEAO. « Et malgré ces mises en garde, l’intéressé a continué à s’adonner à des activités qui sont incompatibles… L’intéressé est engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse qui entreprend des activités hostiles à la transition et qui ne cadrent pas du tout avec sa mission. La personne en question fait autre chose qui n’est pas ce travail et en tant que pays souverain, nous estimons qu’à un certain moment si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission, qu’elle a outrepassée… Il est du devoir des autorités en place de s’assumer », selon Abdoulaye Diop. Pour le ministre, « il faut que cela soit clair, ces actes sont dirigés contre un individu, une personne qui, de notre point de vue, exerce des activités qui ne sont pas compatibles avec sa mission. » En outre, Abdoulaye Diop a indiqué que conformément au communiqué, les autorités maliennes souhaitent que le représentant spécial de la CEDEAO « puisse quitter dans des conditions de dignité » dans un délai de 72 heures le territoire malien. « Nous souhaitons qu’à l’issue de ce délai, il ne puisse plus être présent sur notre territoire », a, enfin, laissé entendre le ministre des Affaires étrangères du Mali.

Il est clair que certains sont réticents au Mali par rapport à la tenue des élections. Il est clair que ces élections doivent être une volonté malienne et non un impératif de la Communauté internationale. C’est aux Maliens de décider et non de succomber à la pression et de faire n’importe quoi. La France et ses alliés, de leurs côtés, tenteront toujours de saper ou de contourner la volonté des Maliens. Les Maliens demandent constamment le départ de la France de leur terre et cette demande est certes légitime, mais bien sûr, comme ils ont réussi à le faire jusqu’à présent, c’est eux qui peuvent mettre un terme aux exactions de l’Occident.

Concernant les élections, il est clair que les Maliens ont certaines raisons pour le report des élections. En fait, selon certains experts, il est clair que le Mali, historiquement parlant, ne veut plus encore une fois tomber dans le même schéma au niveau des élections qui consiste à ce que Paris mette un pantin à la tête de l’État.

D’un autre côté, dans l’état actuel des choses, depuis l’indépendance du Mali et même d’autres États d’Afrique de l’Ouest, l’Élysée a toujours tout mis en œuvre pour que peu importe s’il y a un des élections ou encore un coup d’État, rien ne changera pour lui, le nouveau dirigeant, pantin ou non, est toujours placé sous une certaine pression, les nombreux accords coloniaux, les chantages et les menaces envers lui et le pays tout entier, qu’au plus haut sommet de l’État malien, personne ne puisse rien tenter contre les occidentaux. Même les multinationales sont à l’abri. Qu’il y ait de l’insécurité dans la majorité du territoire malien, le terrorisme ou qu’il y ait un coup d’État, les multinationales présentent dans le pays ne sont jamais touchées. Bien au contraire, leur affaire est plus que fructueuse en période d’instabilité.

Donc, on arrive toujours à la même conclusion, il n’y a que le peuple malien qui a réellement le pouvoir de dessiner le destin du Mali, non les dirigeants ou encore les aides extérieurs.

Jusqu’à présent, c’est le peuple malien qui a réussi à montrer au monde que l’Occident n’est pas un intouchable, et que ce n’est que la population qui a la force de secouer et mettre à la porte le néocolonialisme et libérer le continent.

3. Soudan : une situation chaotique !

Au Soudan, un coup d’État est en cours au Soudan, où les militaires ont dissous le régime civil, arrêté les dirigeants politiques et déclaré l’état d’urgence.

Les manifestations et les heurts entre manifestants et forces de l’ordre se multiplient. La Communauté internationale condamne ces évènements. 

La situation se complique, le géopoliticien Luc Michel nous fait part de ce qu’il en pense.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV