TV
Infos   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 7 mai 2021

Un avion de l'US Navy, un F/A-18F Super Hornet s'est écrasé en Californie lundi après-midi. Les équipes de recherche et de sauvetage de China Lake, Army Fort Irwin et Marine Corps Yuma Air Base se sont immédiatement rendues sur le site de l'accident. ©AFP

Télécharger 📥

Au sommaire :

1- Le F-18 américain cible d'une attaque électronique en Californie ?

Un avion de l'US Navy, un F/A-18F Super Hornet s'est écrasé en Californie lundi après-midi : le pilote s'en est sorti indemne malgré des blessures mineures qui n'ont pas nécessité d'hospitalisation, ont annoncé mardi des responsables. L'accident s'est produit dans le parc national de Death Valley vers 15 heures GMT.

Après avoir reçu un traitement médical de routine, le pilote a pu quitter le Sunrise Medical Center à Las Vegas, plus tard dans la nuit, selon un communiqué de la Naval Air Force.

L'incident s'est produit après le décollage de l'avion appartenant au 9e Escadron d'essais et d'évaluation de la base de China Lake. La base est une grande installation militaire en Californie qui soutient les programmes de recherche, de test et d'évaluation de l'US Navy.

L'incident s'est produit dans une zone reculée du parc et n'a causé aucune perte de vie, selon la Marine, dont le personnel a aidé le personnel du National Park Service à nettoyer le site de l'accident.

Après l'accident, les équipes de recherche et de sauvetage de China Lake, de Army Fort Irwin et de Marine Corps Yuma Air Base se sont immédiatement rendues sur le site. Le commandement de l'US NAVY n'a pas fourni plus de détails sur les circonstances de l'incident qui a eu lieu ce mardi mais a déclaré qu'une enquête était en cours.

Dans la foulée, l'Opex 360 nous apprend que la Luftwaffe [armée de l'air allemande] avait exprimé son souhait d'obtenir le F-35 A capable d'emporter les bombes nucléaires tactiques B-61, que les États-Unis fournissaient à des pays comme l'Italie, La Turquie, les Pays-Bas et, plus récemment la Belgique... mais que Berlin en avait décidé autrement en lui préférant le F/A-18 Super Hornet. Y a-t-il un lien entre ces deux événements ?

En outre, la première source nous informe qu'aucun civil n'avait été blessé à la suite de l'accident. Mais plus tard, il est rapporté que l'accident a légèrement blessé sept personnes au sol. L'avion s'est écrasé dans une zone reculée au sud du parc national de la Vallée de la Mort (Death Valley). Les causes de l'incident restent à déterminer.

Le pilote s'est remis de ces blessures mineures et a été libéré du Sunrise Medical Center de Las Vegas au Nevada après avoir reçu un simple traitement médical.

Sources : navytimes.com et br.sputniknews

2- Crise des sous-marins : les Américains "sont plutôt fiers"

En marge de la visite du secrétaire d’État américain en France, le dossier des sous-marins continue de plomber l’ambiance. Pourtant, outre-Atlantique, le courroux français n’a guère fait de vagues. Un décalage révélateur.

"Neuf Américains sur dix ignorent qu’Antony Blinken est en France aujourd’hui", ironise Gérald Olivier, spécialiste des États-Unis à l’Institut prospective & sécurité en Europe (IPSE), au micro de Sputnik. Plus de trois semaines après l’annulation sans préavis du "contrat du siècle", la visite du secrétaire d’État américain à Paris est perçue comme une opération de rattrapage en France. Outre-Atlantique, la perception semble toute autre :

"Outre-Atlantique, la crise diplomatique avec Paris n’a pas été une nouvelle majeure, ça a même été assez peu évoqué. Ce qui a été évoqué, c’est cette nouvelle alliance avec le Royaume-Uni et l’Australie qui est une alliance du monde anglo-saxon dirigée contre la Chine continentale, que Washington considère comme le défi du XXIe siècle", résume cet observateur assidu de la société américaine.

En effet, à quelques tribunes près, le dossier du mécontentement de l’allié français n’a pas fait de vagues aux États-Unis. À titre d’exemple, le New York Times titrait modestement "Les racines de la colère française", dans une tribune visant à expliquer la réaction française. Dans la presse générale, "la nouvelle a occupé l’espace médiatique un soir lors de l’appel vidéo de Biden avec ses homologues anglais et australien", explique le chercheur de l’IPSE.

S’il a bien été évoqué que les Français n’étaient pas contents et que les chefs de la diplomatie américaine et française allaient se rencontrer à New York, le lendemain "on passait à autre chose", observe notre interlocuteur. Un phénomène qu’il attribue en partie à la légèreté de la réponse diplomatique française : "Si la France avait menacé de sortir du commandement intégré de l’Otan, il y aurait eu une couverture. Mais il n’y a rien eu de la sorte."

Dans le discours, la France s’est fait entendre: le ministre des Affaires étrangères français expliquait au lendemain de la rupture du contrat qu’un lien a été "brisé" entre les États-Unis et son "plus vieil" allié. En France, le champ lexical de la trahison prédomine depuis les débats sur le sujet.

La France a en effet simplement rappelé ses ambassadeurs de Washington et Canberra pour consultation. Certes, une première dans l’histoire franco-américaine. Les autorités françaises ont également annulé une soirée de gala prévue à Washington après la rupture du "contrat du siècle".

"L'accord de Biden sur les sous-marins australiens est une grande victoire dans la compétition stratégique avec la Chine", titrait au lendemain de l’affaire le Washington Post.

D’autres comme NBC News ont même dénoncé la vive réaction française. "Il est faux de dire que les États-Unis ont trahi la France, alors que celle-ci n'a pas tenu ses promesses", écrit le journal américain, car le "programme a été mal conçu, tant par le groupe français Naval Group que par le gouvernement australien, qui n'a pas calculé avec précision les coûts et les délais".

"Le fait d’avoir sucré un contrat d’armement à l’industrie française, les Américains en sont plutôt fiers", résume Gérald Olivier.

D’après lui, les Américains ont simplement "vu les petits Français jouer aux coqs, monter sur leur rocher et dire qu’ils ne sont pas contents. Or, de cela, ils ne se soucient guère."

"Les vendeurs d’armes aux États-Unis se félicitent d’avoir conquis un marché alors que les théâtres au Moyen-Orient se referment progressivement", poursuit notre interlocuteur.

Une victoire d’autant plus importante que ces submersibles "vont être construits aux États-Unis". Une bonne nouvelle pour l’industrie outre-Atlantique.

Le gouvernement français est-il naïf ? Certaines voix dissonantes se sont toutefois fait entendre, rappelant la nécessité de ménager les alliés.

"L’Administration Biden doit agir rapidement pour rétablir ses relations avec la France", titrait par exemple le 21 septembre la revue de défense War on the Rocks. Mais ce type de réaction n’a été que trop rare, constate Gérald Olivier.

Consécutivement à l’annulation du contrat, l’Administration Biden a appelé l’Élysée, pour tenter de calmer la colère française.

La visite d’Antony Blinken à Paris en ce début octobre, semble également s’inscrire dans ce contexte, en atteste sa rencontre avec Emmanuel Macron.

Pour Gérald Olivier, le fautif reste le gouvernement français. Naïf de ne pas avoir anticipé ce revirement australien, et plus largement fautif de feindre la surprise face à des réalités géopolitiques "pourtant évidentes" selon lui.

"La perspective américaine a beaucoup changé. Cette idée que les États-Unis vont continuer d’être le gendarme du monde est finie. Biden a confirmé cette tendance en se retirant d’Afghanistan dans les délais prévus. L’attention des États-Unis ne porte plus sur l’Europe", explique le chercheur. Poursuivant le "pivot vers l’Asie" amorcé sous Barack Obama, les Américains ne voient plus dans le Vieux Continent qu’un théâtre de second plan.

"Ce que Washington attend des Européens, c’est qu’ils restent sagement au sein de l’Otan, qu’ils continuent d’acheter des armes américaines et d’aider les États-Unis au besoin sur des théâtres", constate-t-il froidement.

Des "représailles" qui ont été remarquées dans l’espace politico-médiatique américain, mais n’ont pas suscité plus d’émoi que ça dans la presse ou dans l’opposition. En attestent les nombreux titres de presse qui soulignaient une victoire stratégique dans le bras de fer américain avec la Chine.

Source : Opex 360

3- Le NON de l'OTAN à la France !

Le secrétaire général de l’Otan ne veut pas d’une défense européenne « concurrente ». Suite à l’éviction de la France du marché des sous-marins australiens dans le cadre de la nouvelle alliance formée par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis [AUKUS], le président Joe Biden avait assuré à son homologue français, Emmanuel Macron, qu’il estimait « nécessaire » que la défense europenne fût « plus forte et plus performante » afin de compléter le « rôle de l’Otan ». Pour le locataire de la Maison Blanche, il s’agissait alors de mettre un peu d’huile dans les rouages afin de mettre un terme à la crise diplomatique entre Paris et Washington.

Cela étant, le 28 septembre, et alors que la Grèce venait de signer une lettre d’intention pour l’achat de trois Frégates de défense et d’intervention [FDI] auprès de Naval Group, le président Macron remit une pièce dans la machine en appelant les Européens à « sortir de la naïveté » face aux choix stratégiques américains.

« Lorsque nous sommes sous l’effet de pressions de puissances qui parfois se durcissent, réagir, montrer que nous avons avec nous aussi la puissance et la capacité à nous défendre n’est pas céder à l’escalade, c’est simplement nous faire respecter », avait d’abord soutenu M. Macron, lors d’une conférence de presse tenue au côté de Kyriákos Mitsotákis, le Premier ministre grec.

Et à l’occasion du sommet de l’Union européenne, qui devait se tenir ce 6 octobre à Brdo [Slovénie], le président français envisageait de bien mettre le sujet de la défense européenne sur la table.

« Nous avons des besoins de clarification et de réengagement » de la part des États-Unis. Mais nous avons besoin d’être clairs avec nous-mêmes sur ce que nous voulons pour nous, pour nos frontières, pour notre sécurité, pour notre indépendance énergétique, industrielle, technologique et militaire », a affimé M. Macron en arrivant en Slovénie. Et de souligner que l’UE devait « continuer à travailler de bonne foi avec ses partenaires historiques et ses alliés mais aussi continuer à accroître son indépendance, sa souveraineté.

Cependant, quasiment au même moment, lors d’une conférence donnée à l’université de Georgetown, à Washington, au sujet des conséquences de l’alliance AUKUS sur le lien transatlantique, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a pris le contrepied du président Macron. Ce qui n’est pas surprenant, tant ses objections à l’égard des initiatives en faveur d’une défense européenne sont récurrentes.

« Je comprends que la France soit déçue » par la rupture du contrat relatif aux sous-marins australiens mais « en même temps, les alliés de l’Otan s’accordent sur notre objectif global qui est que nous devons rester unis », a commencé par dire M. Stoltenberg. « Je ne crois pas aux efforts pour créer quelque chose en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan », a-t-il ensuite estimé.

En outre, M. Stoltenberg a une nouvelle fois souligné que 80% des dépenses militaires de l’Otan sont effectuées par des pays non-membres de l’UE, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie et la Norvège [dont il fut le Premier ministre, ndlr].

Et il a également rappelé la dimension géographique. « La Turquie au sud, la Norvège et l’Islande au nord, et à l’ouest les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Si vous regardez sur une carte, ils sont importants pour la protection de l’Europe entière », a fait valoir le secrétaire général de l’Alliance atlantique. « Toute tentative d’affaiblir le lien transatlantique en créant des structures alternatives, en disant qu’on peut se débrouiller tout seuls, va non seulement affaiblir l’Otan, mais cela va aussi diviser l’Europe », a-t-il mis en garde.

Source : Opex 360

4- L’Otan expulse huit diplomates russes

Huit membres de la mission russe auprès de l’Otan seront privés d’accréditation, a confirmé à Sputnik un représentant de l’Alliance.

L’Otan a décidé de priver plusieurs membres de la mission russe auprès de l’Alliance de leur accréditation suite à des soupçons d’activités « présumées malveillantes », a annoncé sur Twitter Deborah Haynes, journaliste de Sky News. Plus tard, un représentant de l’Alliance a confirmé l’information à Sputnik.

Selon la journaliste, sont concernés huit diplomates considérés comme des agents du renseignement non déclaré. Et deux autres postes seront réduits, a-t-elle ajouté, réduisant ainsi à 10 le personnel de la mission russe au lieu de 20 précédemment.

« L’Otan a décidé de réduire de moitié la mission de la Russie auprès de l’Alliance en réponse à des activités russes présumées malveillantes, notamment des meurtres et de l’espionnage. Huit diplomates, considérés comme des agents du renseignement non déclaré, seront invités à partir, et deux autres postes seront revus à la baisse », a écrit Deborah Haynes sur Twitter.

Ce n’est pas la première fois que l’Alliance renvoie des diplomates russes. En 2018, dans le contexte de l’affaire Skripal, l’accréditation a été retirée à sept membres de la représentation russe auprès de l’Otan, et trois autres se la sont vu refusée. En conséquence, la représentation a été ramenée à 20 personnes.

Le président de la commission de la Douma pour les affaires internationales, Leonide Sloutskiï, a réagi à cette privation d’accréditations, martelant que toutes les accusations à leur égard sont « infondées ».

Selon lui, « l’Occident continue sa route vers une confrontation diplomatique avec la Russie ».

« La privation d’accréditations pour huit membres du personnel de la représentation russe auprès de l’Otan réduira encore davantage le niveau d’interaction. Actuellement, le siège du représentant permanent russe à Bruxelles est vacant. L’expulsion de personnel de la représentation russe ne facilitera évidemment pas le dialogue », constate l’homme politique.

Source : Sputnik

5- Le F-35 lance des missiles nucléaires

Le F-35A fait un pas de plus vers la capacité à emporter la bombe nucléaire tactique B61

Si, pour moderniser leur aviation de combat, plusieurs membres de l’Otan ont choisi le F-35A, c’est à dire le chasseur-bombardier de 5e génération développé par l’américain Lockheed-Martin, c’est notamment parce qu’ils font partie des plans nucléaires de l’Otan, lesquels reposent sur la bombe nucléaire tactique B-61, fournie par les États-Unis. Tel a ainsi été le cas de l’Italie, de la Turquie, des Pays-Bas et, plus récemment de la Belgique. La Luftwaffe [force aérienne allemande] aurait bien voulu faire le même choix… mais Berlin en a décidé autrement, préférant le F/A-18 Super Hornet.

Comme par hasard, nous apprenons l'accident d'un super Hornet dans le Nevada. Le Roi n'aime pas entendre des voix dissonantes dans le concert anti-Résistance.

Pour rappel, les armes nucléaires de l’Otan sont régies selon le principe dit de la « double clé ». En clair, leur contrôle [et donc leur code d’armement] est exclusivement assuré par les États-Unis, les pays membres concernés ne fournissant que les chasseurs-bombardiers chargés de les mettre éventuellement en œuvre.

Cela étant, le F-35A n’est actuellement pas qualifié pour emporter la B-61-12, dernière évolution de cette bombe nucléaire dite « gravitationnelle ». Celle-ci est développée dans le cadre d’un programme lancé en 2012 afin de traiter ses obsolescences et la rendre à la fois plus sûre et fiable.

En juin 2020, l’US Air Force a effectué deux tests de compatibilité de cette B-61-12 avec le F-15E, l’un à basse altitude [1’000 pieds soit 320 mètres], l’autre à haute altitude [plus de 25’000 pieds]. Évidemment, il s’agissait de larguer une réplique de cette munition, sans charge nucléaire.

Et c’est ce que viennent de faire deux F-35A, dans le cadre du processus de certification nucléaire de ce type d’appareil, lors d’une campagne organisée sur le site d’essais de Tonopah [Nevada].

Les données collectées à cette occasion sont désormais en cours d’analyse par le Pentagone et le département américain de l’Énergie, l’enjeu étant de s’assurer que tout a fonctionné correctement lors des différentes phases de ces vols d’essais. Ce n’est qu’après que la certification nucléaire initiale du F-35A sera prononcée.

« Les B61 sont des armes nucléaires gravitationnelles tactiques qui peuvent être utilisées sur des avions à double capacité, comme le F-15E et le F-16 C/D ». Avoir un avion de 5e génération doté de cette capacité apporter une plus-value au niveau stratégique, qui renforce la mission de dissuasion nucléaire » des États-Unis, a fait valoir le lieutenant-colonel Daniel Jackson, responsable de la dissuasion au sein de l’Air Combat Command [ACC].

Et pour cause! Étant donne le mode de largage de la B-61, la faible signature radar du F-35A lui permet théoriquement de s’approcher au plus près d’une cible située dans un environnement fortement contesté. Actuellement, seul le bombardier stratégique B-2 « Spirit » a une telle capacité.

« Aucune date n’a été précisée pour la certification nucléaire complète du F-35A […]. La réussite de ces tests couvre une partie critique du processus de certification nucléaire et garantit que le F-35A restera sur la bonne voie pour les échéances futures », a commenté l’US Air Force.

Source : Opex 360

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV