TV

La base israélienne, Sitalchay en Azerbaïdjan, " criblée" de missiles et de drones iraniens!

Le drone à sens unique iranien abat une batterie de DCA ennemie. ©Fars News

Il y a comme un virage à 360 degrés en l’espèce d’à peine quelques jours entre d’une part le PM sioniste,  Naftali Bennett qui pérorait le lundi 27 septembre à la tribune de l’ONU que l'Iran « construisait des armes nucléaires dans trois endroits secrets », et qui, trop sûr de lui, est allé même jusqu’à en citer trois sites «  Turkoozabad, Téhéran et Merivan » tout en brandissant des menaces genre, "Les mots n'arrêteront pas les centrifugeuses (iraniennes) de tourner, L'Iran a atteint un tournant, mais notre patience aussi », « Nous ne laisserons jamais l'Iran avoir une bombe nucléaire. Si nous utilisons notre ingéniosité, nous pouvons l'emporter. Et c'est ce que nous avons l'intention de faire » et de l’autre, son chef du renseignement militaire, Tamir Hayman qui pas plus tard que ce samedi 2 octobre a renié en bloc les propos de son PM pour dire, « Selon nos informations, ils (la République islamique d'Iran) ne recherche pas actuellement de bombe [nucléaire], cela pourrait l'être dans le futur », « L'Iran ne peut pas, a-t-il prétendu, accéder à court terme à une bombe nucléaire », « Malgré l'enrichissement de l'uranium à un niveau que nous n'avons jamais vu auparavant, l'Iran a encore un long chemin à parcourir pour acquérir une bombe nucléaire",

Certains diraient que c’est la perspective d’un possible retour US au PGAC , une reprise du dialogue US avec l’Iran et in fine, un possible accord après le coup de l’AUKUS et la nucléarisation de l’Australie par les USA et ce au mépris du TNP , pourrait inclure une reconnaissance de l’Iran comme Etat au seuil de la bombe nucléaire qui aurait fait qu’Israël se ridiculise pour confirmer une chose et son contraire.

D’autres et il y a des Sionistes parmi ces autres-ci, estiment que l’entité, en dépit de ces coups de bluff monumentaux n’a aucune stratégie militaire digne de ce nom pour en venir au bout d’un Iran qui enrichit son uranium à 60% et qui peut le faire à 90% voire plus si cela lui plait, puisque plus rien au monde ne pourrait l’en empêcher et ils étayent leurs propos en se référant à ces quelque 11 jours de pilonnage « balistique »  palestiniens entre les 11 et 21 mai de l’année en cours qui ont porté au grand jour les failles systémiques d’Israël et le fait qu’une machine de guerre classique, lourde et dépensière comme l’est l’entité sioniste, pourrait s’avérer stratégiquement fatale à son géniteur dès qu’elle se trouve affrontée à une Armée asymétrique qui combat à moindre frais mais de façon « précise », « ponctuelle » et « efficace » .

Mais il se pourrait qu’il y ait une troisième explication à cette spectaculaire virevolte israélienne, non d’ailleurs sans rapport avec les deux premières : Cette machine de guerre rouillée qu’est Israël et qui ces temps-ci, s’agite follement, de Bahreïn aux Emirats en passant par la République d’Azerbaïdjan à l’effet de s’offrir un terrain d’infiltration non loin des frontières iraniennes par où lancer nuire à la sécurité iranienne, dans l’espoir d’alléger le siège balistique dans lequel l’a acculé l’axe de la Résistance, s’est aperçu soudain d’un danger mortel, d’une menace inattendue, propre à lui faire changer radicalement de discours, de mettre de l’eau dans son vin de guerrier de pacotille contre le nucléaire iranien. Que pourrait-il bien être cet « inattendu » ?

Plus d’un analystes tendrait à en placer l’épicentre cette fois non pas seulement sur le Front Nord où le Renseignement américain met désormais en garde l’entité contre l’émergence d’une DCA intégrée Hezbollah–Syrie qui compterait des missiles intercepteurs à même d’atteindre le ciel d’Israël, ni non plus sur le front sud où l’entité en est désormais à doter ses agents au Sinaï de TOW pour qu’ils font chanter l’Egypte et la pousser à forcer le Hamas à accepter un deal mais dans ce pays lointain qu’est l’Azerbaïdjan et que les milieux miliaires sionistes décrivent comme étant une « base anti-Iran » en Asie centrale. Et ils n’ont pas totalement tort : plus d’une fois les sites nucléaires iraniens, selon des fuites du renseignement iranien, auraient été ciblés par le Mossad agissant à partir du territoire azerbaïdjanais, limitrophe du nord-ouest de l’Iran.

Vidéo: L'exercice militaire baptisé Fatehan Kheybar organisé par la Force terrestre de l'armée de la République islamique d'Iran

On dit même que le scientifique nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, assassiné près de Téhéran en novembre dernier, l’aurait été par arme satellitaire interposée ; activée depuis le ciel de l’Azerbaïdjan qu’on sait être depuis 1992 sous contrôle de l’axe OTAN/Israël, rien que par l’intermédiaire de la base aérienne, Sitalchay, située à l’est d’Azerbaïdjan, sur la côte de la Caspienne, soit à 500 kilomètres des territoires iraniens . Aussi cette sordide affaire de guerre de 2020 dans le Haut Karabakh où Bakou s’est emparé avec la complicité plus ou moins avérée d’Erevan de Pachinyan de l’unique bande frontalière Iran/Arménie, n’a jamais cessé d’être comprise comme une extension du terrain d’infiltration de l’entité vers l’Iran. Mais un axe US/Israël en net recul au Moyen-Orient, n’est-il pas grand temps de le faire encore reculer davantage cette fois en Asie centrale, suivant le même modus operandi de guerre asymétrique qui a si merveilleusement marché en Irak, au Yémen, en Syrie, au Liban et à Gaza ?

Après tout la débandade US en Afghanistan combinée à l’entrée en force de l’Iran au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghai sont deux évolutions majeurs qui devraient exhorter l’axe de la Résistance à mette la bouchée double, à étendre son œuvre de nettoyage anti-US, anti-Israël à l’Asie centrale où il peut conjuguer ses forces à celles de la Chine et de la Russie pour l’avenir même du multilatéralisme. Aussi, le président libéral Aliev, tout comme son mentor le Sultan Erdogan a fait, sans le vouloir, le jeu de la Résistance quand il s’est mis à faire chanter les chauffeurs routiers iraniens se rendant à l’Arménie via le corridor terrestre Kapan-Goris. Et Comment ? le vendre 1er octobre, quelque 500 chars et blindés accompagnés des hélico de l’armée de terre, des drones tactiques iraniens, des forces d’intervention rapide se sont déployés sur les frontières du nord-ouest et ce sous le nez et la barde d’Israël.

Non pas pour frapper l’Azerbaïdjan qui partage une histoire commune avec l’Iran dont le Leader est un Azéri mais pour abattre Israël …  la base aérienne de Sitalchay est à 500 kilomètres de l’Iran, les missiles tactiques qui sont déployés sur les frontières ont eux, une portée de 700 km. Ce sont des Zolfaghar et des Fateh-313, dont les effets sont bien connus des Sionistes. Quelque 14 rampes de lancement selon les sources russes aux côtés de la 16ème Division de cavalerie, de la 21e division d'infanterie de Tabriz, de la 64e brigade d'infanterie Ourmia, du Bataillon des Gardiens de la Révolution "Achoura 31" et de la 65e brigade des forces spéciales aéroportées. Qu’empêche-t-il désormais l’Iran de cibler Sitachay Airbase, comme il en a fait autant  il y a à peu près une 20aine de jour avec cette autre base d’Israel, non loin d’Erbil, au Kurdistan irakien et comme il en fera sans doute avec Harir, base US en Irak si les agissements hostiles à son encontre se poursuivent ?

Disons qu’il y a même un consensus autour de cette question : car même Erevan dont le ministre de la Défense a été presque de partie, le jour même de l’exercice a annoncé avoir ouvert le ciel d’Arménie aux drones iraniens. La fin d’ Israël en Asie centrale serait trop dure si les missiles Fateh-110 et les drones Kaman 22 se mettaient à agir ensemble. Le Kaman-22 est le premier drone d’assaut à corps large fabriqué par l’Iran qui est capable de porter différents types de charges. L’appareil est en mesure de rester dans le ciel pendant longtemps, plus précisément au-delà de 24 heures, et a une portée de 3 000 kilomètres. Il a donc la capacité d’identifier, de surveiller et de photographier les cibles qui se situent dans les régions lointaines.

De plus, équipé de différentes sortes d’armes et de systèmes intelligents le Kaman-22 possède une capacité de combat trop intéressante. Au Yémen, Ansarallah a prouvé à plus d’une reprise la capacité de la Résistance à lancer des attaques « synchrones » drone-missile… Cette capacité sera doublement exploitée contre la filiale sioniste en Asie centrale. 

Mais ce n’est pas tout : cette manœuvre militaire baptisée « Conquérants de Khaybar » a aussi impliqué deux bases aériennes iraniennes, celle de Hamadan et celle de Téhéran. En termes d’opération resautée, il se pourrait que les « Kowsar » iraniens veuillent appliquer aux cibles sionistes ce qu’ils ont exercé  ces derniers temps à savoir les attaques avions-drones : ce n’est pas sans raison si le Kaman 22, ayant à son actif de pareilles opérations avec le Su-22 a fait son apparition dans la zone des exercices. Le couple chasseur-drone pourrait partager la fonction dit "creuse et tue" en termes d'identification et de ciblage, de transport et de lancement de munitions, l’un renforçant l’autre. C’est une occasion inouïe que la Résistance n’aura peut-être pas ailleurs : un combat aérien du corps à corps ciblant Israël…

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV