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E-Press du 23 septembre 2021

Le président américain Joe Biden (à gauche) et le président français Emmanuel Macron s'expriment après la photo de famille au début du sommet du G7 à Carbis Bay, en Cornouailles, le 11 juin 2021. ©AFP

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Au sommaire :

1- Soleimani, vengé... 

La Résistance a liquidé un haut commandant américain et israélien lors d'une attaque de drone contre une station du Mossad dans le nord de l'Irak en représailles à l'assassinat du commandant en chef de la Force Qods, le général Soleimani le 3 janvier 2020 à l'aéroport de Bagdad par l'axe US/Israël, rapporte la revue Cradle

« Les deux liquidations ont eu lieu lors d'une opération militaire à Erbil, dans le nord de l'Irak », a rapporté lundi le Cradle, une publication dirigée par des journalistes couvrant l'Asie occidentale. « L'opération a été menée pour venger les meurtres du général Soleimani et du commandant adjoint du Hashd al-Shaabi Mahdi al-Muhandis en Irak », a-t-il ajouté. 

« L’Iran a changé l’équation avec le régime (israélien) », a déclaré la source citée, faisant référence à la nouvelle position affirmée de l’Iran envers le régime israélien.

De manière pertinente, c'est la première fois qu'un responsable de l'axe de Résistance revendique la responsabilité de mesures de représailles contre les assassins des principaux commandants iraniens et irakiens de l'axe de la Résistance.

Citant effectivement un « haut responsable de la sécurité de l'axe de résistance », le rapport a identifié les officiers liquidés comme étant le lieutenant-colonel James C. Willis, 55 ans, d'Albuquerque et de l'unité Red Horse, un commandant américain, et le colonel Sharon Asman, 42 ans, de la brigade Nahal, un commandant israélien.

L'analyste des affaires iraniennes, professeur d'université et journaliste, Seyed Mostafa Khoshcheshm, avait rapporté dans un tweet le 29 juin que trois officiers du Mossad avaient été éliminés lors d'une attaque de drone contre un QG du Mossad à Erbil, dans le nord de l'Irak.

Un avant-poste de communication radio du Mossad #israélien à Erbil, dans le nord de l'Irak, a été attaqué à la roquette par 3 drones non identifiés le vendredi 24 juin. 3 officiers du #mossad ont été tués et plusieurs autres blessés. On dirait que les attaques de drones sont à la mode maintenant. 
– S.M.Khoshcheshm (@khoshcheshm) 29 juin 2021

Quelques jours plus tard, le 3 juillet, Khoshcheshm a signalé la mort du colonel Sharon Asman, affirmant qu'il était le quatrième mort sur la liste des militaires israéliens et américains impliqués dans l'assassinat du général Soleimani et d'Abu Mahdi al-Muhandis.

Le commandant israélien, le colonel Sharon Asman, est décédé subitement après s'être effondré lors d'une séance d'entraînement physique dans des circonstances douteuses. Il s'agit du 4e décès inexpliqué sur une liste de 26 officiers américano-israéliens impliqués dans l'assassinat du martyr Lieu. Le général Qassem Soleimani. pic.twitter.com/av2HbZhrka

– S.M.Khoshcheshm (@khoshcheshm) 3 juillet 2021

Les États-Unis et le régime israélien avaient affirmé que les commandants avaient été tués dans des accidents séparés à quelques jours d'intervalle. 
Le Pentagone avait dit de son côté le 27 juin que Willis était mort dans un incident sans combat à la base qatarie d'Al-Udeid, sans fournir plus de détails.

Willis faisait office de « commandant du 210th Red Horse Squadron », une unité de 130 membres qui « fournit au génie civil des capacités de réponse rapide pour mener des opérations dans des environnements éloignés et à haute menace ». Selon les médias israéliens, Asman est décédé le 1er juillet « après s'être effondré lors d'un entraînement physique dans une base militaire du centre d'Israël ». Il avait combattu au Liban et à Gaza entre autres au cours de sa carrière de 25 ans.

Cependant, rejetant les reportages des médias visant à brouiller la vérité, The Cradle a cité la source de sécurité disant que Willis et Asman ont été tués à Erbil lors d'une opération contre les personnes impliquées dans les assassinats du général Soleimani et al-Muhandis.
Entre temps, il y a eu deux attaques distinctes cette année contre des cibles de l'agence d'espionnage israélienne Mossad dans le nord de l'Irak. 

Le premier incident est survenu à la mi-avril, après l'attaque de sabotage d'Israël contre l'installation nucléaire iranienne de Natanz, les frappes contre des navires appartenant aux deux parties dans les eaux régionales et l'assassinat du meilleur scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh en novembre dernier. L'incident de la mi-avril est survenu quelques heures après qu'un navire israélien a été attaqué dans le port émirati de Fujairah, causant des dommages mais aucune victime. Fin juin, un autre QG  d'espionnage israélienne dans la région du nord du Kurdistan irakien a été attaquée par des drones non identifiés, ont indiqué des sources, ajoutant que 3 officiers du Mossad ont été tués.

Les responsables iraniens ont juré à plusieurs reprises de venger la mort des deux principaux commandants, ainsi que le meurtre de son scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh. L'Iran a dénoncé les assassinats comme du « terrorisme d'État » et a promis de mettre fin à la présence américaine dans la région comme l'acte ultime de vengeance, tout en exhortant l'Irak voisin à expulser les forces américaines du pays.

2- La ministre de la Défense de Macron huée

Quant à savoir si le gouvernement a vu venir la rupture des contrats, la ministre a répondu par la négative. « La rupture c’est brutal, ça ne s’anticipe pas », a-t-elle lancé devant la chambre. Elle a confirmé que le Premier ministre australien avait écrit à l’Élysée le jour même où a éclaté la crise, pour vanter la qualité des sous-marins français.

Si Florence Parly a critiqué "une certaine forme de duplicité" chez ses partenaires australiens, elle a aussi eu des mots durs pour l’Otan et les États-Unis. "L’attitude des États-Unis à l’égard du programme des sous-marins est une nouvelle illustration du constat que nous faisons depuis des mois: aujourd’hui, le dialogue politique est inexistant au sein de l’Alliance atlantique", a ainsi déclaré la ministre au Sénat.

Pas question pour autant de quitter le commandement militaire intégré de l’Otan, que la France avait regagné sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. La ministre ne se voit pas "claquer la porte", même si elle appelle à réviser le "concept stratégique de l’Alliance".

L’option d’un retrait de l’Otan a pourtant été soulevée par plusieurs personnalités politiques ces derniers jours. Nicolas Dupont-Aignan a notamment esquissé ce scénario au micro de Sputnik, invitant la France à reprendre son "indépendance technologique, militaire et politique".

Éric Zemmour a tiré le même constat, dans une vidéo aux accents très gaulliens, que certains ont vue comme une entrée en campagne.

Le 16 septembre, le Premier ministre australien Scott Morrison avait confirmé l’annulation d’un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) avec la France, portant sur des sous-marins conventionnels de classe Attack. Canberra a finalement préféré se tourner vers des sous-marins nucléaires américains.

Cette volte-face a débouché sur une crise diplomatique entre la France et l’Australie, mais aussi les États-Unis et le Royaume-Uni. Paris a décidé de rappeler ses ambassadeurs dans ces trois pays. Le sujet a rejailli jusqu’à l’ONU. Joe Biden et Emmanuel Macron se sont entretenus ce 22 septembre.

3- L'OTAN menace l'Irak 

Un chasseur F-16 de l'armée de l'air belge a été repéré équipé d'un système d'alerte unique AN/AAR-60 (V) et doté de 2 Missile Launch Detection System (MILDS) F.

L'US Air Force a publié des photos de l'avion de chasse belge ravitaillé par l'un de ses Stratotankers KC-135 au-dessus de l'Irak le 22 septembre.

Le système d'alerte aux missiles MILDS F, développé par l'allemand Hensoldt, utilise des capteurs d'imagerie passifs pour détecter la signature du rayonnement ultraviolet des missiles en approche.

Les capteurs avioniques de l'avion belge sont en fait connectés à un processeur de signalisation de contre-mesures qui assure une couverture sphérique et une réaction rapide.

Le système a été intégré au système de livraison de pylônes d'armes intégrés (PIDS+) de Terma, qui abrite également deux distributeurs de fusées éclairantes et de paillettes.

Sur les photos de l'US Air Force, le F-16 belge transportait des bombes guidées JDAM juste sous le pylône abritant le système MILDS F.

Le MILDS F est destiné à améliorer la protection des avions de combat contre les missiles anti-aériens tels que les missiles guidés infrarouges tirés à l'épaule qui ne peuvent pas être facilement détectés par les systèmes d'alerte existants.

Hensoldt a exporté le système d'alerte anti-missile unique en Belgique dans le cadre d'un contrat signé en 2018. Le système était auparavant fourni au Danemark, à la Norvège et aux Pays-Bas.

Source : South Front

4- La résistance macronienne a duré 5 jours ! 

Aucune surprise : on a la confirmation que M. Macron ne faisait que de la COM pour 2022.

C'est peut-être un choix personnel de vouloir être humilié en tant qu'individu devant une personne arrogante ou tyrannique tout en assument bon gré malgré  le risque ou les risques d'une telle décision, mais quand on représente un pays, se croire autorisé à tout est une autre histoire : peut-on se permettre de jouer avec le cadeau le plus précieux que la vie nous ait fait parce que nous voulons rester au pouvoir ? Opex 360 nous parle de la bassesse à laquelle tout le monde peut être exposé un jour ou l'autre.

Après l’annonce de la création d’une alliance entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis pour la région Indopacifique [AUKUS] et la rupture du contrat attribué à Naval Group par Canberra pour la livraison de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda, la France avait décidé de rappeler son ambassadeur en poste à Washington en guise de protestation. Ce qui n’était jamais arrivé depuis que les relations franco-américaines ont été établies.

Finalement, l’absence de l’ambassadeur français à Washington aura été de courte durée… En effet, lors d’un entretien entre le président Macron et son homologue américain, Joe Biden, il a été convenu que le diplomate retournerait aux États-Unis dès la semaine prochaine.

Selon un communiqué commun à l’Élysée et à la Maison Blanche, MM. Macron et Biden ont assuré qu’ils s’attacheraient à « restaurer la confiance » entre la France et les États-Unis, soulignant que la crise des sous-marins australiens aurait pu être évitée par des « consultations ouvertes » en amont.

« Des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation. Le Président Biden a fait part de son engagement durable à ce sujet », lit-on en effet dans le communiqué.

Aussi, MM. Macron et Bident, qui se rencontreront à la fin du mois d’octobre en Europe, ont « décidé de lancer un processus de consultations approfondies visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs », poursuit le texte. La formulation étant un peu absconse, on verra à l’avenir comment tout ceci se traduira…

A priori, le président américain a fait amende honorable. Ou, du mois, il a dit les mots que son homologue français voulait entendre.

« Les États-Unis réaffirment que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région Indopacifique revêt une importance stratégique, notamment dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour la coopération dans la région Indopacifique récemment publiée », est-il avancé dans le communiqué. En outre, Washington dit reconnaître également qu’il « est nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante, en contribuant de manière positive à la sécurité transatlantique et mondiale et en complétant le rôle de l’Otan ».

Enfin, les États-Unis ont aussi pris l’engagement de « renforcer leur appui aux opérations antiterroristes conduites par les États européens dans la région du Sahel, dans le cadre de leur lutte commune contre le terrorisme ». AUKUS sur la construction des sous-marins nucléaires : l'Iran fustige le « deux poids deux mesures » américano-britannique.

Source : Opex 360

5- AUKUS : l'Iran réagit ... 

L’ambassadeur et le représentant permanent d’Iran auprès des organisations internationales à Vienne, Kazem Gharibabadi, a critiqué, mercredi, l’approche sélective et le « deux poids deux mesures » du Royaume-Uni et des Etats-Unis qui ont soutenu l'Australie pour acquérir des sous-marins militaires à propulsion nucléaires contenant plus de 90 % de combustible nucléaire.

Selon l’IRNA, en réaction à la création d’AUKUS, une alliance militaire dans le cadre de laquelle Londres et Washington fourniront des sous-marins « à propulsion nucléaire » à la flotte australienne, le diplomate iranien Kazem Gharibabadi a déclaré dans un discours à la tribune de la 65e session de la Conférence générale de l'AIEA :  « Il est regrettable que des pays qui accusent l'Iran d'avoir enrichi de l'uranium à 60 %, et pourtant à des fins humanitaires et pacifiques, ont maintenant décidé de vendre à l'Australie des sous-marins nucléaires militaires qui utilisent des combustibles nucléaires enrichies à plus de 90 %. »

Notant que la République islamique d'Iran a toujours plaidé pour le fait que chaque membre de l'AIEA a le droit de poursuivre son programme nucléaire pacifique, quel que soit le niveau d'enrichissement, et uniquement sur la base de ses propres besoins et conformément aux garanties de l'AIEA, il a ajouté : « Il est essentiel que l'Australie parvienne à un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique sur les accords de garanties requis. L'AIEA doit avoir accès aux matières nucléaires hautement enrichies en Australie à tout moment convenu et logique, et aucune excuse à cet effet n'est acceptable. »

S’agissant de cette question importante, « source de préoccupation », a poursuivi le diplomate iranien, l'Agence devrait tenir le Conseil des gouverneurs régulièrement informé.  « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mis en péril les principes du désarmement et de la non-prolifération. Il revient à ces deux pays de cesser de pratiquer le deux poids deux mesures et l'hypocrisie et de ne plus mettre en péril leurs obligations liées au TNP (Traité de non-prolifération d’arme nucléaire) sous prétexte de prétendus "soucis stratégiques" montés de toute pièce. »

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi avec l'Australie et le Royaume-Uni un vaste partenariat de sécurité dans la zone indopacifique.

L’Alliance AUKUS a été formée le 15 septembre. Dans son cadre l’Australie sera équipée de sous-marins à propulsion nucléaire. A cause de cet accord, l’Australie a déchiré un contrat avec une société française pour des sous-marins d’une valeur de 66 milliards de dollars, ce qui a provoqué l’ire de Paris.

Source : IRNA 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV