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Zoom Afrique du 17 septembre 2021

Les soldats de Barkhane au Mali.

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Au Mali, quand barkhane veut-il tuer un chef terroriste ? Dès que la présence de Barkhane est compromise, Barkhane effectue une opération d'envergure et avec des résultats étonnants...

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1. Ouganda: nettoyage des ONG et des multinationales ! 

En Ouganda, un énorme nettoyage est en route au sein du pays !

Outre les 54 organisations de défense des droits de l'Homme qui ont dû fermer leurs portes sur ordre du gouvernement, officiellement pour des violations de règles administratives, depuis un mois, le départ de plusieurs entreprises internationales s'enchaîne. Trois compagnies, dans le secteur des grandes surfaces et des opérateurs téléphoniques notamment, ont confirmé fermer leurs activités dans le pays d’ici à la fin de l'année.

Les magasins ShopRite puis ceux de Game et le dernier en date l'opérateur Africell… En un mois, trois grands groupes internationaux ont annoncé mettre un terme à leurs activités en Ouganda. Pour l’économiste Africa Kiiza, la crise mondiale liée au Covid-19 est un accélérateur, mais pas la cause principale de ces départs. Ces dernières années, de nombreuses entreprises ont quitté le marché ougandais bien avant le début de la pandémie, comme la compagnie aérienne British Airways, ou les supermarchés kényans Uchumi Supermarkets et Nakumatt.

Des fermetures attribuées au fait que les Ougandais ne dépensent plus leur argent dans les multinationales. Le pays se dirige vers une économie nationale.

D’ailleurs, les nombreuses manifestations au Sénégal revendiquant le départ de la firme française Auchan du pays l’ont bien montré. 

Donc, l’Ouganda n’est pas du tout le seul pays à être mécontent de la présence de ces multinationales étrangères sur son sol. 

Concernant les ONG, de plus en plus de pays en Afrique sont sûrs que les ONG ne sont pas là pour venir en aide aux populations, mais elles sont présentes à des fins d'ingérence et de déstabilisation des pays d’Afrique.

Dernièrement on a vu l’Éthiopie et le Cameroun fermés les portes des ONG de leur territoire, pour des accusations de complicité avec les groupes terroristes et les groupes rebelles.

Avec l’arrivée des américains chez le voisin congolais, il est clair que les pays comme l’Ouganda ou le Burundi doivent être sur leur garde, car après la Guinée, ces pays sont également dans le collimateur de l’axe US alliés.

 
2. Mali: un chef de Daech mort ou déplacé ?

Au Mali, grâce aux actes de la France, nous comprenons mieux l’expression « vouloir c'est pouvoir ».

Après près d’une décennie de scénario fallacieux que nous font gober les troupes d’occupation occidentale avec leur bannière de lutte contre le terrorisme, quand Barkhane le veut, elle apporte des résultats. Lors de l’annonce de Macron d’un pseudo retrait de Barkhane du Sahel, les soldats français ont effectué plusieurs opérations et tué pas mal de « terroristes ». Sans compter bien évidemment les dommages collatéraux.

Actuellement, Barkhane nous annonce une nouvelle des plus étonnantes, tout de suite après la fanfaronnade d’une imminente signature entre Bamako et la société privée russe Wagner. Le chef du groupe Daech au Grand Sahara aurait été tué par une frappe de Barkhane.

Voici l’info de RFI :

« Adnan Abou Walid al-Sahraoui a été tué par une frappe de Barkhane, il y a quelques semaines, selon le président français. L'annonce a été publiée sobrement sur le compte Twitter d'Emmanuel Macron un peu avant 1h du matin, ce jeudi 16 septembre 2021. Adnan Abou Walid al-Sahraoui et le groupe terroriste de Daech au Grand Sahara avaient été désignés comme ennemi numéro un lors du sommet du G5 Sahel de Pau en janvier 2020.

En juillet dernier, deux autres cadres du groupe terroriste avaient déjà été tués et des documents saisis. C’est quasiment dans la même zone que Adnan Abou Walid al-Sahraoui a donc à son tour été abattu fin août. Il venait semble-t-il de quitter les environs de la ville malienne de Ménaka pour la frontière nigérienne. »

Pour la parenthèse, cette opération rappelle toutefois celle effectuée dans laquelle Barkhane avait abattu Amadou Koufa en 2019, avant de réapparaître dans une vidéo un mois plus tard. Le même coup de pub avait été fait, tous les médias mainstream s’étaient emparés de la nouvelle. Donc le fameux chef de Daech au Grand Sahara est-il réellement mort ou a-t-il été déployé dans une autre zone, comme l’annonçait déjà le patron de la DGSE ?

Dans les médias mainstream, comme à leur habitude, la nouvelle est divisée en quatre partie dans les médias mainstream, à savoir, les félicitations des officiels de l’oligarchie française pour cette opération, ensuite, les médias amènent cette info au sommet (un succès majeur), ensuite ils mettent en avant la dangerosité du groupe terroriste et pour finir, ils parlent de la réduction de la présence militaires française au Sahel. Et ce, tout de suite après l’annonce d’un accord probable avec la société russe.

Serait-ce encore une manière de tenter de montrer que Barkhane est encore efficace ?

Une chose est sûr, c’est que si le patron de la DGSE avait déclaré en février avoir filmé une réunion de chefs terroristes discutant d’un « projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée », et citait le Bénin et la Côte d’Ivoire, où ce groupe aurait déjà disséminé des hommes.

Donc, les français n’ont aucune difficulté à les trouver. Pourquoi il n’y avait pas eu de frappe aérienne à ce moment-là ? À la place, ce sont les civils du village du Bounti et tant d’autres civils maliens qui doivent subir les frappes aériennes de la France.

La mort de ce chef terroriste, veut également dire un nouveau chef, une nouvelle stratégie et de nouveaux moyens pour créer encore plus de déstabilisation.

Un Mali avec des maliens morts ou déplacés ailleurs, c’est visiblement l’un des projets des occidentaux.

Concernant les russes, Zoom Afrique reste un peu perplexe, non pas parce qu’on est contre l’arrivée des russes, mais c’est surtout qu’à plusieurs reprises il y a eu de nombreuses rumeurs concernant des accords militaires avec la Russie. D’ailleurs, il y a déjà eu des accords militaires signés entre Bamako et Moscou sous l’ère de l’ancien président Ibrahim Boubackar Keita. Alors que se passe-t-il réellement ? Pourquoi est-ce si lent pour que les choses se mettent en place ? Ce qui nous laisse à penser de nouveau que la France a encore une très forte emprise sur Bamako au point de ne pas laisser de répit aux dirigeants. Par contre, l’emprise de Paris sur la population malienne a disparu, et ceci est un point positif, qui montre encore une fois que le Mali est entre les mains des maliens et de personne d’autre.

 

3. RCA: la France en opération de séduction ?

Sylvain Itté, ambassadeur français pour la diplomatie publique en Afrique effectue actuellement une visite de 5 jours en République centrafricaine. Le diplomate fraîchement nommé à ce poste va notamment rencontrer le Premier ministre, le directeur de cabinet de la présidence, la ministre des Affaires étrangères, celui de la Communication, la société civile et les journalistes dans un contexte où l’axe Paris-Bangui traverse une zone de turbulence.
Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV