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E-Press du 16 septembre 2021

Un coureur en costume de sous-marin traverse le Tower Bridge lors du Big Half Marathon 2021 dans le centre de Londres le 22 août 2021. ©AFP

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C'est dans le dos de la France que les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni lancent un partenariat sécuritaire « historique » dans la zone indopacifique.

 

Au sommaire :

1- Première alliance stratégique anti-Chine ?

Dans le dos de la France, les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni s’engagent dans un partenariat sécuritaire « historique » dans la zone indopacifique. Un pacte entre trois pur-sang alliés britanniques capables de gâcher les cinq années d’efforts de Pais pour conclure un énorme contrat naval avec Canberra, mais pas seulement. Encore un de ces coups bas américains contre la France ?

C’est comme si lorsque les alliés anglophones de l’OTAN se rencontraient, ils se racontaient des blagues sur les dernières bavures de la Macronie devenues anecdotiques en interne. « Les affaires, c’est les affaires », vous auraient dit les Rothschild !

Quand le gouvernement français comprendra-t-il enfin qu’il n’est pas toujours nécessaire de se plier en quatre pour trouver les faveurs d’un allié d’outre-Atlantique ? D’autant plus que le demi-frère américain, très à l’écoute du sionisme, convoite toujours l’héritage que les parents pauvres ont légué à leurs enfants.

Mais au lieu de se creuser la tête et de s’arracher le peu de cheveux qu’il lui reste, Macron devrait plutôt aller chercher les causes de ces gifles en faisant une rétrospective : Qui sème le vent, récolte la tempête. 

Comme Mahtama Gandi l’a dit, en répondant aux Indiens qui se plaignaient de l’oppression britannique - « Ici vous êtes opprimés, ailleurs, vous êtes oppresseurs » - la France de Macron devrait repasser en revue le massacre des enfants yéménites, syriens et palestiniens : l’industrie française de l’armement ne cesse de s’engraisser avec tout leur sang versé. Les ventes d’armes high-tech à des régimes tyranniques et corrompus, en échange de quelques valises de pétrodollars, ne valent plus d’être évoqués ici. 

Pour le reste, c’est du pseudo potin journalistique, car tout a été déjà dit, mais pour la forme, voici l’info telle qu’elle nous a été rapportée par les médias français avec les justifications qui vont toujours avec.

Dans le cadre d’un nouveau partenariat de sécurité et de défense, Washington et Londres vont aider l’Australie à se doter de sous-marins à propulsion nucléaire. Les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni lancent donc un partenariat sécuritaire « historique » dans la zone indopacifique. Un pacte qui détruit l’énorme contrat entre Canberra et Paris. La gifle est monumentale.

La France condamne une "décision regrettable". "La première grande initiative de (ce nouveau pacte appelé) AUKUS sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie", a dit le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence, ainsi que le Premier ministre britannique Boris Johnson, lors d’un événement présidé par Joe Biden à la Maison-Blanche.

"Le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis vont être liés encore plus étroitement, ce qui reflète le degré de confiance entre nous et la profondeur de notre amitié", a déclaré Boris Johnson, qui engrange là un succès diplomatique certain dans sa stratégie pour éviter l’isolation internationale après le Brexit.

"Sur la base de notre histoire commune de démocraties maritimes, nous nous engageons dans une ambition commune pour soutenir l’Australie dans l’acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire", selon un communiqué commun des trois partenaires, qui précise qu’il s’agit bien de propulsion, et non d’armement.

À la suite de cette annonce spectaculaire, qui voit les États-Unis partager une technologie particulièrement sensible, l’Australie a annulé une gigantesque commande de sous-marins conventionnels à la France.

Un accord-cadre conclu en 2016 par l’Australie de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) prévoyait la construction de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle de classe Attack, conçus à partir des sous-marins nucléaires d’attaque français Barracuda. Le coût global du programme dont le français Naval Group a la charge, s’élève à 50 milliards de dollars australiens.

Depuis cinq ans, Naval Group est pleinement engagé auprès du gouvernement fédéral australien pour le développement d’une capacité sous-marine souveraine, autour d’un SPA (Strategic Partnering Agreement) mis en place après 18 mois de négociations entre Paris et Canberra. Le début d’une coopération, imaginait-on, d’un demi-siècle.

Un nouveau directeur pour le programme australien, Lilian Brayne, a pris ses fonctions à la fin du mois de mai. 500 personnes travaillent en France autour de ce contrat, essentiellement dans la partie conception.

Le patron de l’industriel français, Pierre-Eric Pommellet, s’est récemment rendu en Australie. Sur place, il s’est engagé à ce que 60 % de la valeur du programme revienne à l’Australie, une exigence de Canberra. Les deux parties ne sont pas parvenues à finaliser l’étape suivante du contrat, portant sur trois milliards de dollars, qui était prévue pour le début de l’année.

Surtout, le chantier de construction en Australie du Sud a démarré, Naval Group a sur place une équipe de plus de 300 salariés et vient d’annoncer près d’un milliard de dollars de contrats passés avec des sous-traitants australiens.

Baptisé AUKUS, ce nouveau pacte, qui va lier Washington, Londres et Canberra "pour des générations", verra en effet les États-Unis partager leur technologie de sous-marins à propulsion nucléaire avec l’Australie. Des équipes des trois pays devraient travailler pendant 18 mois pour identifier la meilleure approche.

Le Commonwealth d’Australie n’a pas souhaité engager la phase suivante du programme, ce qui est une grande déception pour Naval Group, qui proposait à l’Australie un sous-marin conventionnel de supériorité régionale avec des performances exceptionnelles.

Encore un coup que les États-Unis ont infligé à leur partenaire français simpliste, dont les effets néfastes ne seront subis en premier lieu que par les salariés de l’industrie navale française et leurs familles. 

Mais Biden et son administration cherchent toujours à maintenir la France sous le joug de l’ex Alliance atlantique. "La décision que nous avons prise de ne pas continuer avec les sous-marins de classe Attack et de prendre un autre chemin n’est pas un changement d’avis, c’est un changement de besoin", a déclaré Scott Morrison, qui a également annoncé l’achat de missiles américains Tomahawk.

2- Le Sultan prêt à faire descendre des avions russes !

La Turquie a remis aux terroristes d’Idlib au moins trois systèmes de défense aérienne MiM-23.

En Syrie, au moins trois systèmes de missiles antiaériens à moyenne portée MiM-23 ont été aperçus dans la région de la ville d’Idlib, capitale de la province hyponyme. Ces derniers ont été transférés via la Turquie vers la Syrie distingués des terroristes et des mercenaires, ce qui indique que la chasse aux avions militaires russes en Syrie est officiellement déclarée ouverte.

Bien que le rayon d’action du système de défense aérienne MiM-23 soit de 45 kilomètres, ce qui constitue en soi une capacité de ciblage aérien assez remarquable, l’apparition de trois systèmes de défense aérienne, tous deux en service auprès des militants constitue une menace très sérieuse pour l’aviation russe, notamment dans le contexte d’une nouvelle vague d’escalade à Idlib.

Compte tenu de l’altitude de vol de l’aviation militaire russe, la portée opérationnelle maximale des systèmes de défense aérienne turcs devrait être de 15 à 20 kilomètres et, par conséquent, ces complexes deviendront bientôt des proies faciles pour l’armée russe au cas où la Turquie tenterait de nier la présence de telles armes en Syrie.

L’année dernière, il y avait déjà des informations selon lesquelles la Turquie avait installé ses systèmes de défense aérienne dans les zones frontalières avec la Syrie afin de protéger les militants sous sa protection des attaques russes,

Cependant, l’apparition dans la partie centrale d’Idlib de complexes MiM-23 indique le fait qu’Ankara a décidé d’entrer dans une nouvelle phase de conflit avec la Russie, d’autant plus que la Turquie a préalablement accusé la Russie d’avoir violé les accords établis et bombarde sur Idlib.

3- Afghanistan : le gentil "petit" soldat américain !

Les Américains ont enrichi les terrains de jeux des enfants afghans. Les véhicules militaires de toutes sortes laissés sur place après le retrait des troupes américaines trouvent parfois une utilisation inattendue, comme le montre la vidéo ci-dessous. Cette année, pour les enfants afghans, le Père Noël s’appelle Oncle Sam.

Après avoir bombardé leurs toboggans et leurs balançoires, il leur a livré, en compensation, d’innombrables plateformes de jeux d’une valeur de plusieurs millions de dollars.

4- Un "navire-espion" russe dans la Manche

Plusieurs journaux français et britanniques ont fait leurs choux gras du passage d’un "navire-espion" russe dans la Manche. Les autorités maritimes assurent pourtant que cette traversée n’avait rien d’exceptionnel. Le bâtiment visé avait déjà fait l’objet de fake news.

Alors que la tension est déjà à son comble dans la Manche, à cause des flux migratoires que Londres entend endiguer, les presses française et britannique jouent-elles à se faire peur avec la menace russe ? Plusieurs médias ont en effet fait leurs gros titres sur le passage du navire océanographique Yantar au large du Cotentin, le qualifiant de "navire-espion".

Le quotidien 20 Minutes a ironisé sur "l’œil de Moscou", quand le Times a parlé de navire conçu pour effectuer des "missions sous-marines clandestines".

Cet espion venu du froid ne semble pourtant pas avoir inquiété les autorités outre mesure. La préfecture maritime affirme avoir suivi les déplacements du bâtiment et n’y avoir rien trouvé d’illicite, rapporte La Presse de la Manche.

Le "navire-espion" s’est bien signalé aux autorités compétentes et émet via un traditionnel système d’identification automatique (AIS), précise encore la préfecture.

"Il s’annonce au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, il affiche son AIS, il navigue donc en sécurité. Pour autant, c’est de notre responsabilité de le vérifier. Et tout simplement de le surveiller", explique à France 3 Véronique Magnin, porte-parole du préfet maritime de la zone Manche–mer du Nord.

Plusieurs analystes ou simples passionnés ont d’ailleurs pu suivre les mouvements du navire sur des sites recensant le trafic maritime.

Ce n’est pas la première fois que le Yantar essuie des accusations d’espionnage infondées. En mai 2020, plusieurs médias l’avaient ainsi accusé d’avoir surveillé le Suffren, premier sous-marin nucléaire français de type Barracuda.

Les rumeurs affirmaient alors que le Yantar avait pris contact avec un autre pétrolier russe, qui aurait laissé traîner ses oreilles dans le sillage du Suffren. La préfecture maritime de la Manche avait fini par démentir, affirmant que ce pétrolier russe ne se trouvait pas "dans la zone d’évolution du Suffren".

Navire océanographique, le Yantar (ambre en français) avait notamment participé aux opérations de recherches du sous-marin argentin San Juan, disparu en 2017. Une quinzaine de pays avaient d’ailleurs dépêché des navires pour participer à ces investigations, au large de la Patagonie. Après un an de recherche, l’épave du bâtiment avait été retrouvée par 800 mètres de fond. L’enquête avait conclu à une implosion, due à la défaillance d’une vanne de ventilation. Le naufrage avait coûté la vie à 44 marins.

5- Les États-Unis cherchent à se débarrasser de deux systèmes de défense aérienne israéliens Dôme de fer en les cédant à l’Ukraine

L’info nous parvient d’Opex360 mais quelques petites modifications et un petit changement dans l’ordre chronologique des éléments y ont apporté, et ce, au risque de fâcher les gardes de l’ordre établi. 

En 2019, l’armée américaine a annoncé son intention d’évaluer le système de défense israélien Dôme de fer dans le cadre du développement d’une "capacité de contre les feux indirects" [IFPC], comprenant des drones hostiles ainsi que des missiles de croisière, des roquettes et des obus de mortier.

Dans ce cadre, deux batteries Iron Dome ont donc été commandées à l’Israélien Rafael Advanced Defense Systems et puis livrées. Seulement, et malgré un premier essai réussi au White Sands Missile Range, l’armée américaine a décidé de ne pas prolonger son expérimentation.

Or, pour Israël, cette question est politiquement délicate, car Iron Dome qui s’avère plutôt une passoire n’était pas à la hauteur de sa renommée, sachant que les forces israéliennes sous cette coupe trouée constituent désormais des cibles faciles pour des attaques régulières de Gaza et du Hezbollah.

En raison de cela, en août, Defense News révélait qu’elle s’orienterait vers l’acquisition du système Enduring Shield, dévoilé deux mois plus tôt par Dynetics, filiale du groupe américain Eidos.

L’une des raisons invoquées est que le Dôme de fer n’a pas été conçu à l’origine pour fonctionner dans le nouveau système de commandement et de contrôle de l’armée américaine.

Pour rappel, développé avec la participation financière américaine et l’aide de Raytheon, le système Iron Dome ou Dôme de fer est le premier niveau de la défense antimissile israélienne depuis 2011.

Composé d’un radar de détection et de poursuite, d’un module de gestion de combat et de trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles intercepteurs Tamir, l’Iron Dome est capable de localiser et de détruire une roquette ou un missile. À une distance comprise entre 4 et 70 km, tout en ayant la capacité de détruire les projectiles selon leur dangerosité. Et le tout avec un taux d’efficacité de 80 à 90 %.

Quoi qu’il en soit, si l’US Army entend aller plus loin, la question est de savoir ce que vont devenir les deux batteries Iron Dome qu’elle a reçues.

La réponse pourrait être donnée par le Congrès, où le prochain budget du Pentagone est actuellement en discussion.

Ainsi, le House Armed Services Committee a adopté un amendement demandant au Pentagone de remettre un rapport décrivant les options pour potentiellement vendre ou céder des systèmes de défense aérienne "existants" à l’Ukraine.

Par ailleurs, récemment, les autorités ukrainiennes ont manifesté leur intérêt pour le système israélien, afin de protéger l’aéroport de Marioupol, une ville située non loin du Donbass, où les forces gouvernementales combattent les séparatistes pro-russes depuis 2014.

Mais une batterie Iron Dome pourrait également être déployée pour protéger un centre de commandement, par exemple.

Reste à savoir dans quelles conditions ces deux batteries Iron Dome pourraient être transférées en Ukraine. A priori, et compte tenu de leur coût, leur cession s’ajouterait aux 275 millions de dollars d’aide militaire que Washington devrait renouveler au profit de l’Ukraine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV