TV

Veto us au sommet de Bagad; Assad écarté

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi, souhaite se présenter comme un "médiateur" régional, concernant un sommet international à Bagdad qui a connu un revers précoce, car il a annulé son invitation à la Syrie. ©AFP

Les préparatifs de Bagdad pour accueillir un sommet régional des pays voisins de l’Irak, avec un certain nombre de pays occidentaux concernés, ont connu un revers précoce, à la lumière du déclenchement d’un différend interne irakien sur l’invitation de la Syrie à y participer, après que des pressions occidentales ont été exercées sur Bagdad de s’abstenir de lancer cette invitation, craignant un retour victorieux de Damas dans les arènes régionales et mondiales.

Le journal libanais Al-Akhbar écrit : « L’idée du sommet, qui est censé réunir les acteurs régionaux et mondiaux les plus importants, semble trop belle pour être réaliste. »

Le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi, réparera-t-il, au cours des deux derniers mois de son gouvernement, ce qui a été gâché par les époques de guerre et de durs conflits au Moyen-Orient, qui ont laissé des inimitiés amères ?

Vu sous cet angle, le sommet qu’al-Kazemi a appelé à tenir à Bagdad le 28 août pour un certain nombre de pays voisins de l'Irak et les pays concernés dans le monde ne correspond pas beaucoup aux espoirs placés en cette initiative, d’autant plus que ce plan a connu un recul précoce en ce qui concerne l’échec de l’invitation faite à la Syrie à y participer en raison des conflits internes irakiens sur cette question, qui ont été rendus publics ces derniers jours. Il existe de nombreuses affinités entre Bagdad et Damas au sujet des dossiers sensibles, mais le Premier ministre irakien a été sous les pressions occidentales pour ne pas inviter les Syriens à cette réunion.

Mais étant donné les conflits qui ont lieu entre différents pays, comme ceux invités au sommet, même une simple rencontre est un grand développement. En effet, l'idée du sommet, en soi, est « belle » dans la mesure où la plupart des observateurs sont terrifiés jusqu’au dernier moment par la possibilité de son annulation, de son report à une date ultérieure inconnue, de la réduction du niveau des représentations ou du boycott éventuel par certains pays.

Al-Kazemi s’est fixé, certes, des objectifs internes en ce qui concerne la tenue d’un tel sommet à Bagdad, d’autant plus qu’en moins de deux mois il y aura des élections anticipées en Irak au cours desquelles le Premier ministre parie qu’il y aura une coalition pour soutenir son maintien au poste de Premier ministre pour un second mandat complet.

Quant aux dossiers lourds et aux problèmes chroniques, ils sont négociés au niveau bilatéral ou tripartite. Si ces problèmes ne sont pas résolus à ces niveaux, ils ne seront pas résolus non plus lors d’un sommet qui durera seulement un ou deux jours. Néanmoins, l’événement peut être l’occasion de rencontres qui peuvent sortir la région de l’impasse et des hostilités.

Le Premier ministre irakien voit peut-être que dans de nombreux foyers de tension, entre l'Iran et l’Amérique, entre l’Iran et l’Arabie saoudite, ainsi qu’entre l'Égypte et la Turquie, il serait possible de trouver des terrains d’entente lors d’une réunion internationale de haut niveau à Bagdad.

En effet, il parait que le Premier ministre irakien souhait créer pour Bagdad une place en tant que « médiateur », ce qui explique l’invitation faite aux dirigeants de divers pays comme l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie, le Koweït, l’Égypte, la Turquie, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.

Le Premier ministre irakien s’attend à ce qu’il y ait une rencontre entre les délégations américaine et iranienne pour discuter du dossier nucléaire iranien, et des moyens d’arrêter les affrontements qui affectent les intérêts des deux parties au Moyen-Orient, ainsi qu’une autre rencontre entre les représentants de Téhéran et de Riyad pour résoudre les différends entre les deux pays. De plus, si la représentation est élevée, réunir les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar à une même table sera considéré comme un exploit.

Dans une interview avec Al-Akhbar, le représentant de l'Alliance Sairoun, Amjad Hashem Al-Uqabi, a souligné que les objectifs du sommet sont sécuritaires et économiques, et sont liés au renforcement des relations entre les pays participants. Mais il exclut que l’Iran et l’Amérique se mettent à la même table sans aucune condition préalable de part et d’autre. Al-Uqabi estime que « l’Irak bénéficiera de ce sommet pour améliorer sa situation économique et sécuritaire ».

De son côté, Haitham al-Haiti, professeur d’université résidant aux États-Unis, considère que « l’Irak est devenu une arène de conflits militaires, sécuritaires et politiques parmi les autres parties. »

Selon lui, l’Irak est devenu une « boîte aux lettres » pour les autres acteurs mais que malheureusement il n’y a aucun bénéfice pour l’Irak, et que s’il y aura d’entente, l’Irak sera victime de ces ententes, « parce que chaque partie cherchera non seulement à atteindre ses objectifs avec l’autre partie, mais il cherchera à les atteindre aux dépens de l’Irak ».

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV