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Zoom Afrique du 17 août 2021

La population éthiopienne manifeste son soutien au gouvernement et à l'armée fédérale.

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Les révélations de la conseillère principale de l’ONG Amnesty International pour les crises, Donatella Rovera, sont assez troublantes, mais étayent bien ce que plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient ont toujours pensé, et ce, contre vents et marées.

Actualité en Afrique :

  • Nigeria : Muhammadu Buhari promulgue le Petroleum Industry Bill
  • Côte d’Ivoire : Gbagbo exclu du FPI
  • La Gambie obtient 29 millions USD de dommages-intérêts de la part de BP
  • Transport aérien : Sky Mali dans le ciel gabonais

 

Analyses de la rédaction :

1. Cameroun : Tibor Nagy remet ça !

Au Cameroun, l’ex-secrétaire d’État aux affaires africaines des États-Unis annonce la couleur.

En s’emparant d’une affaire, en l’occurrence celle de Rebecca Enonchong, qui ne le concerne décidément pas, Tibor Nagy s’est attaqué ouvertement au président camerounais Paul Biya.

Dans un tweet, l’homme d’Afrique américain a écrit : « Le gouvernement camerounais n’a-t-il pas honte ? Même Poutine fait preuve de plus de finesse en emprisonnant des gens pour leur politique. L’heure est aux grands changements à Yaoundé. »

Le secrétaire camerounais à la Communication répond en faisant trois observations. Sur le plan légal, il assure que les différentes élections se tiennent dans son pays dans le respect des textes en vigueur. Ainsi, le chef de l’État n’est pas arrivé au pouvoir « oukase », mais bien par une élection libre et démocratique, martèle le représentant de l’État.

Toujours pour déconstruire les allégations de pseudo dictature lancée par Washington à l’encontre du pouvoir en place, il affirme que c’est Monsieur Biya qui a instauré la démocratie au Cameroun, non sans indiquer que plus de 300 partis politiques exercent dans le pays et de façon libre.

Après un tel tweet de la part de Tibor Nagy, on peut comprendre la relance des violences dans l’Extrême Nord du pays avec des conflits intercommunautaires qui ont récemment provoqué le déplacement de 10 000 camerounais du côté du Tchad, mais également la multiplication des attaques du groupe terroriste de Boko Haram dans la même région.

Pour rappel, chaque fois que Yaoundé met en place une initiative positive pour le Cameroun, Tibor Nagy était le premier à saper ces efforts.

Lors du lancement de l’opération Bamenda Clean, qui a servi à réinstaurer la sécurité dans les zones anglophones, l’homme d’Afrique américain avait ordonné au gouvernement camerounais de ne pas se lancer dans une telle aventure, et que Yaoundé devait impérativement écouter la voix des séparatistes au lieu de s’attaquer à eux.

De plus, après le succès de l’opération, Yaoundé avait lancé le processus de reconstruction dans les zones anglophones à nouveau sécurisées, et de nouveau, Tibor Nagy a exhorté au pouvoir légitime en place de ne pas lancer le processus sans concertation avec les séparatistes. D’ailleurs, les attaques de ces mêmes séparatistes qui eurent lieu à ce moment-là portaient la signature de Tibor Nagy.

Les Occidentaux se croient encore, et plusieurs décennies après les indépendances des pays africains, en terrain colonisé. Ils n’ont pas, ou ne veulent pas encore comprendre que les Africains sont plus qualifiés que les occidentaux pour gérer les affaires intérieures de leur pays respectif.

Ces ingérences doivent cesser, surtout lorsqu’on constate la violence extrême que ces mêmes États occidentaux utilisent contre leur propre population. Pour suivre la logique que l’Occident impose aux dirigeants des pays africains, il faudra que ces chefs d’État occidentaux se fassent donc transférer en Afrique pour être jugés des crimes contre l’humanité qu’ils commettent en Afrique et dans leur propre pays. Cette logique devrait donc s’appliquer à eux aussi !

 

2. Éthiopie : l’aveu étonnant des ONG ; Amnesty avoue que ses rapports étaient mensongés!

En Éthiopie, nouvelles informations concernant les avancées de l’armée fédérale appuyée par la population contre les éléments terroristes du TPLF.

Le cessez-le-feu arrive à terme, les éléments du TPLF ont eu leur chance de déposer les armes, mais ils ont préféré continuer leurs exactions dans les régions voisines du Tigré, et ce, sous le regard indifférent de la Communauté internationale.

Plus de 300 éléments terroristes du TPLF ont été tués lors de l’offensive de l’armée éthiopienne dans la région d’Afar. Le général Belay Seyoum a également déclaré qu’une quarantaine de rebelles ont également été capturés lors de l’offensive.

Cette offensive intervient donc une semaine après la fin du cessez-le-feu décrété par le gouvernement.

Le TPLF avec ses alliés oromo de l’OLF, a été contraint de stopper son avancée dans la région d’Afar, qui visait à contrôler la route Éthiopie – Djibouti.

Le major général Seyoum a déclaré que l’opération sur le front oriental était un succès avant de prévenir les rebelles qui contrôlent certaines régions. « Peu importe que les rebelles contrôlent tel ou tel endroit. Cela n’a pas d’importance. La question est de savoir si les rebelles vont sortir vivants de ces endroits » a-t-il martelé.

Dans une autre offensive, les forces de défense éthiopiennes avaient déclaré avoir tué 70 éléments terroristes du TPLF à Tikur Wuha, près de la ville de Woldia.

Selon un communiqué de l’armée, les éléments du TPLF étaient sous la direction du général de brigade Kebebe Fekadu, qui était lui-même membre des forces de défense éthiopienne qu’il a désertée lorsque plusieurs bases du commandement nord ont été attaquées en novembre 2020, ce qui avait poussé le gouvernement éthiopien à prendre la décision d’attaquer les éléments du TPLF.

Le soutien du peuple est fortement présent aux côtés du gouvernement et de l’armée fédérale.

Le chef de l’État régional d’Amhara, Ato Agenehu Teshager, a déclaré que le groupe terroriste est battu par les courageuses forces de défense et d’autres forces de sécurité avec le soutien de la population.

Dans une déclaration sur l’actualité, il a déclaré que le groupe terroriste commettait des atrocités dans la région d’Amhara, notamment le viol de femmes, le meurtre brutal de jeunes et des actes inhumains similaires.

Il a également déclaré qu’en plus de déplacer de force des citoyens, il pillait également des ressources individuelles et gouvernementales.

Il s’est dit fier de la réponse du peuple à l’appel à la fin immédiate de la guerre.

En conséquence, les forces héroïques, les forces spéciales et la population frappent l’ennemi partout où ils se trouvent.

Il a appelé le peuple d’Amhara à jouer son rôle dans la lutte contre les éléments terroristes du TPLF qui visent à détruire la région d’Amhara et détruire l’Éthiopie.

Ce qui contredit entièrement les nombreuses allégations lancées par la Communauté internationale et surtout les médias.

Ces éléments terroristes sont soutenus par la Communauté internationale et surtout par les ONG qui, depuis le début du conflit, n’ont pas arrêté de lancer des allégations en tout genre pour criminaliser le pouvoir légitime en place et dénigrer l’armée fédérale.

D’ailleurs, les révélations de la conseillère principale de l’ONG Amnesty International pour les crises, Donatella Rovera, sont assez troublantes, mais étayent bien ce que plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient ont toujours pensé, et ce, contre vents et marées.

Donatella Rovera a admis que les rapports de l’organisation relatifs au génocide, aux viols de masse et au mercenaire en Afrique sont largement basés sur des mythes visant à délégitimer les gouvernements ciblés.

« Nous, Amnesty International et mes collègues, avons consacré beaucoup de temps et d’efforts à enquêter sur ces allégations et nous n’avons trouvé aucune preuve prouvant que de telles choses se produisent. »

Dans les capitales occidentales, l’opinion publique accrédite ces rapports de génocide, de viols en masse et de mercenaires, a-t-on appris.

« Ces trois mythes sont ce qu’ils sont en raison de tout le travail effectué par Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations. Après avoir consacré du temps et des efforts à enquêter sur ces allégations, nous n’avons trouvé aucune preuve que l’une d’entre elles a eu lieu. Mais le fait est que ces rapports ont eu un impact très fort », a expliqué Rovera.

Les rapports et les accusations sont nécessaires comme mémoire collective pour justifier l’intervention en Libye. Mais cinq ans après la guerre, en septembre 2016, un rapport explosif totalement inconnu du grand public contredit la version officielle, a-t-on constaté.

De même, Crispin Blunt, alors président de la commission spéciale des Affaires étrangères du Parlement britannique, a déclaré que les accusations contre Mouammar Kadhafi liées au massacre de civils à Benghazi n’avaient jamais été prouvées.

Ces rapports servent donc à manipuler l’opinion publique pour légitimer une attaque militaire dans un pays cible. Le Moyen-Orient et surtout l’Afrique sont les plus touchés par ce genre de méthode.

Le peuple éthiopien a déjà fait savoir, dans les nombreuses manifestations, qu’il ne tomberait pas dans ce genre de piège grotesque, et continue à soutenir le gouvernement et l’armée fédérale dans sa lutte pour la restauration de la paix dans le pays et il demande la fin des ingérences occidentales.

3. Les armées africaines sont différentes de l’armée afghane !

Au Mali, beaucoup de médias mainstream annoncent le même scénario afghan au Mali.

Mais la situation est bien évidemment différente. Au Mali, la France n’a pas vraiment annoncé un retrait de Barkhane, mais bien une diminution des effectifs français, mais également une augmentation de la présence européenne. Ce qui est entièrement différent.

De plus, depuis le début de l’indépendance au Mali, la France a toujours fait en sorte pour que l’armée malienne ne se développe jamais. Et elle continue d’ailleurs à œuvrer dans ce sens.

L’allié de Paris, donc Washington, contribue quant à lui à affaiblir la structure de l’armée nationale, comme ce qui s’est passé en Afghanistan, et c’est bien ce qu’il tente de faire en République démocratique du Congo. Le président congolais Félix Tshisekedi a autorisé dimanche des experts antiterroristes américains à appuyer l’armée congolaise dans sa mission de lutte contre le groupe armé « Forces démocratiques alliées » (ADF), présentées par Daech comme sa branche en Afrique centrale, a-t-on appris auprès de la présidence congolaise. La RDC possède déjà une armée forte, et c’est pourquoi les États-Unis ont un œil dessus et veulent détruire, à long terme, la structure complète de l’armée nationale.

La France a longtemps œuvré à faire pareil, mais là où ça a coincé, c’est en Centrafrique. En effet, après le retrait de la France de la Centrafrique, Bangui a fait renaître l’armée nationale de ces cendres, ce qui a permis notamment à la Russie de soutenir l’évolution des FACA afin de ramener la sécurité dans le pays.

Paris croyait que la Centrafrique allait s’effondrer après le départ de ses troupes d’occupation, mais c’est l’effet contraire qui s’est produit.

Que ce soit au Moyen-Orient ou encore en Afrique, le but et les scénarios que les Occidentaux mettent en place pour y arriver restent les mêmes.

Au Moyen-Orient, ils ont toujours tenté de déstabiliser toute la région avec l’émergence de groupes terroristes. Mais ce fut un échec total. Et pour cause, les alliances régionales, les demandes répétées du départ des troupes d’occupations étrangères des politiques et des populations, et l’union entre les populations, leur gouvernement, leur armée nationale, sont les points essentiels qui ont permis à alimenter l’axe de la Résistance et qui ont réussi à repousser les vagues d’attaques des occidentaux. Cet axe de la Résistance est en train de se développer rapidement sur le continent africain.

La Centrafrique, l’Éthiopie, le Burkina Faso, le Sénégal, le Gabon, le Mozambique, et beaucoup d’autres pays africains travaillent pour pousser l’Occident néocolonialiste hors du continent, mais également, pour ne plus les laisser mettre en place leur scénario pour qu’ils reviennent. C’est pourquoi l’Occident a lancé une vague d’attaques, des tentatives d’assassinats de chef d’État africains, des attaques terroristes simultanées, des massacres de civils. Et cela ne fonctionne toujours pas comme ils le souhaitent. Cette ère est révolue, et l’Occident n’a pas d’autres choix que de s’y plier.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV