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Zoom Afrique du 10 août 2021

La force d'occupation Barkhane au Mali.

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Mali : les mercenaires des Occidentaux frappent à nouveau les civils pour vider la zone des trois frontières.

Actualité en Afrique :

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  • Les Parlements du Niger et du Pakistanais signent un Mémorandum d’entente
  • Renforcement de la coopération entre le FAGACE ET LE BURKINA FASO
  • Namibie : l’exploitation des gisements d’uranium du projet Etango se concrétise

 

Analyses de la rédaction :

1. Mali : Barkhane vide la zone des trois frontières des civils !

Au Mali, les mercenaires des Occidentaux frappent à nouveau les civils pour vider la zone des trois frontières.

Quarante à cinquante motos ont fondu sur le village malien de Karou, dimanche, « à l’heure du crépuscule », raconte un notable : « Ils ont ouvert le feu immédiatement, tiré sur tout ce qui bougeait. » L’essaim de tueurs a ensuite poursuivi sa route vers les localités de Ouatagouna, Dirgua et Daoutegeft. Laissant derrière eux, à chaque fois, des cadavres, des blessés et des hameaux en pleurs. En quelques heures, le raid mené par les terroristes dans le cercle d’Ansongo a fait au moins 60 morts parmi les civils. L’armée malienne n’est arrivée sur place que le lendemain matin, au cœur de la zone dite des trois frontières où sont placées les bases des terroristes.

Certains médias mettent ce massacre sur le dos d’une arrestation par l’armée malienne de deux terroristes au marché de Ouatagouna.

Mais ces massacres ont surtout lieu tout de suite après un passage de Barkhane et Cie dans la zone.

« Beaucoup d’actions de Barkhane [l’opération de l’armée française] et de Takuba [les forces spéciales européennes] se sont déroulées ces derniers mois vers Ansongo. Une fois que les militaires ont terminé leur campagne, les terroristes se vengeraient sur les civils, explique un membre d’une ONG qui travaille dans la zone.

Depuis des mois, il y avait des contentieux entre la population de Ouatagouna et les terroristes : certains des leurs avaient été bastonnés par les villageois. La tuerie est peut-être une punition collective, c’est la signature de l’organisation. » Lundi soir, le massacre n’avait pas été revendiqué.

La raison est plutôt que dès que la population ne suit pas les règles, elle se fait massacrer. Certes les terroristes et leurs alliés européens veulent que cette zone des trois frontières soit entièrement pour les groupes terroristes et que les bases militaires occidentales soient tout autour.

Les rondes effectuées par Barkhane et Cie ont plutôt l’air d’être des missions de reconnaissance. Ce n’est pas la première fois que ce genre de massacre a lieu tout de suite après le passage de troupes occidentales.

Le projet de balkanisation de l’Afrique et particulièrement du Sahel est en place tout comme le projet d’une Afrique sans les Africains. Les populations d’Afrique sont les seules à pouvoir y mettre un terme, tout comme au Burkina Faso dont la population a décidé de prendre également les armes afin d’épauler les forces armées burkinabées.

2. RDC : un partage US/France de l’Est ?

La France et les États-Unis cherchent-ils à s’accaparer de l’est de la République démocratique du Congo ?

Est-ce qu’un plan de fédéralisation de la RDC serait en vue ?

Selon RFI, après moult critiques de la société civile et plusieurs recommandations de l’ONU, la RDC veut relancer son programme DDR (Désarmement, Démobilisation, Réintégration) et trouver des solutions pour les milliers de combattants qui ont posé les armes ces derniers mois. Félix Tshisekedi a signé, le 4 juillet 2021, l’ordonnance qui crée le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).

Ce nouveau service est placé sous l’autorité directe du chef de l’État. L’un des objectifs, c’est de capter des financements internationaux et de proposer aux anciens combattants de se réinsérer au sein même de leurs communautés. Plus d’un mois après la création du programme, ses principaux animateurs ont été nommés samedi. À peine les noms de l’équipe publiés, la polémique monte au sujet du passé d’Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi, le coordonnateur du programme.

Reste à savoir maintenant si ce programme va dans le sens de celui du Mali ou de la Centrafrique.

On a pu constater que dans le programme qui a été mis en place au Mali, ce fameux DDR semblait plutôt servir les groupes terroristes dans le nord du pays. En effet, ce programme servait plutôt à créer une armée indépendante dans le nord qui aurait appuyé le processus de démembrement du pays.

Dans le cas de la Centrafrique, c’est Bangui qui a réussi à neutraliser et à diminuer les effectifs des groupes armés.

Ce qui est en train de se mettre en place en RDC ressemblerait plutôt au cas de figure de la Centrafrique, vu le ton qu’utilisent les médias mainstream pour en parler. Concernant le Mali, ces mêmes médias pointaient du doigt la lenteur de la mise en place du programme DDR, mais dans le cas de la RDC, comme à l’instar de la Centrafrique, c’est tout le processus qui est remis en cause.

Car ce que ces médias ne mettent pas en avant, c’est bien le résultat du DDR. Plus de 600 membres des groupes armés se sont rendus, 328 armes déposées et une centaine de collaborateurs des ADF arrêtés au Nord-Kivu lors des opérations militaires durant l’état de siège. Ces chiffres ont été donnés par le porte-parole du gouverneur de la province du Nord-Kivu, lors de son face à face, vendredi dernier, avec la presse à Beni.

Le général de brigade Sylvain Ekenge, a au cours de ce point de presse balayé d’un revers de main les critiques de ceux qui accusent le gouverneur militaire de ne rien faire.

Pour lui, ceux qui critiquent ne trouvent pas leur compte dans ce qui se fait.

« Aujourd’hui, nous sommes à plus de 625 parce qu’il y en a qui sont sortis hier qui sont encore à Masisi. L’essentiel qu’on sorte ces jeunes gens qui déposent les armes et on va les prendre en charge. Je vous informe qu’il y a 328 armes qui ont été déposées par les groupes armés et les gens ne sont pas contents. Il y a à peu près 600 membres des groupes armés qui ont été neutralisés. Tous groupes armés confondus. Ça, c’est pour les groupes armés locaux », a expliqué le général de brigade Sylvain Ekenge.

Et d’ajouter : 

« Pour les FDLR, on est arrivé à quelque chose comme 30 FDLR qui ont été neutralisés pendant l’état de siège. Et vous savez que c’est un travail qui se fait avec le secteur opérationnel Sokola 2 Nord- Kivu. Depuis le 6 mai, 145 collabos ont été arrêtés ici et ce sont les cellules dormantes des ADF. Il y a 10 véhicules et 15 motos de l’ennemi saisis ici dans le territoire de Beni ».

Selon lui, les gens n’aiment pas l’état de siège, alors qu’ils l’ont demandé. Et « aujourd’hui, ils veulent qu’on en finisse parce qu’ils ne se retrouvent plus dans les aventures des fraudes et dans ce qu’ils font dans le soutien des groupes armés ».

Le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) condamne les pertes en vie humaine occasionnées par les ADF.

Selon son dernier bulletin d’informations publié ce lundi 9 août, au moins 75 civils ont été tués en l’espace de deux semaines dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu en Ituri. Pour le CEPADHO, les attaques perpétrées ces jours par les ADF ont pour objectif d’inciter la population à s’opposer à l’état de siège. Cette ONG demande à la population de ne pas tomber dans le piège de l’ennemi et de continuer à soutenir les FARDC dans leurs opérations pour mettre fin aux tueries dans la région.

Tout comme ses voisins, la RDC devrait moins se fier aux Occidentaux concernant l’est de la RDC, et Kinshasa devrait favoriser les alliances régionales.

La France et les États-Unis commencent à investir des sommes faramineuses dans l’Est comme s’ils voulaient retaper l’endroit pour s’y installer.

Dans le courant du mois de juillet, la France a investi 15 millions d’euros dans le Sud-Kivu pour accroître la desserte en eau potable de la ville de Bukavu. Et quelques jours plus tard, c’est Washington qui mobilise 1,6 milliard de dollars en faveur du développement de la RD Congo. Objectifs : faciliter l’accès à l’eau et soutenir le secteur privé.

Des investissements faramineux qui laissent perplexe. En attendant, quelle sera la véritable destination de ces fonds ?

Certains pensent encore naïvement qu’avoir un accord comme cela avec la France et les États-Unis est plutôt bénéfique. Mais ce genre de fond a déjà été alloué, surtout dans les pays du Sahel, et nous pouvons maintenant voir le résultat.

Bref, l’est de la RDC est maintenant devenu une priorité pour Paris et Washington. Les Français et les Américains chercheront-ils à lancer également un processus caché de démembrement du pays comme cela a été le cas pour le Mali ?

 Dans les pays d’Afrique, les seules qui ont tenu en échec ces plans sournois de démembrement et de retraçage des frontières en Afrique c’est bien les populations. Le peuple est un rempart de taille face aux ingérences étrangères néfastes.

3. Bien Mal Acquis : Gabon/Guinée E./Congo dans le collimateur !

Sous le prétexte des Biens mal Acquis, qui est une opération de déstabilisation géopolitique et une escroquerie internationales, la France accentue la pression contre le Gabon, la Guinée Équatoriale, et le Congo. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV