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E-Press du 29 juillet 2021

Le président français Emmanuel Macron a convoqué une réunion sur la sécurité nationale pour discuter du logiciel espion Pegasus de fabrication israélienne. ©AFP

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Au sommaire :

1- Une OTAN en Asie du Sud-Est?

Se référant à l'expansion des activités militaires de l'OTAN près des frontières du pays, la Russie a dénoncé les efforts américains visant à établir une structure de type OTAN en Asie du Sud-Est et à déployer des systèmes de défense antimissile en direction de la Russie et de la Chine.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré dans un discours prononcé lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Organisation de coopération de Shanghai à Douchanbé, au Tadjikistan, qu'il y avait de sérieuses inquiétudes concernant une augmentation significative, a rapporté l'agence de presse Tasnim, citant l'agence de presse TASS News.

Selon lui, l'infrastructure militaire de la région est en cours de développement et de modernisation, des dépôts ont été mis en place pour stocker du matériel, des armes et des technologies militaires tandis que les routes sont élargies pour le transfert rapide des troupes dans la région.

"Afin de détériorer la situation, les pays occidentaux bloquent les propositions de la Russie, notamment en déplaçant les manœuvres militaires hors de la ligne de contact et en refusant de déployer des missiles à moyenne et courte portée sur le sol européen", a déclaré Choïgou en soulignant : "Ils croient au renforcement et à l'expansion de la capacité militaire de l'OTAN au plus près possible de nos frontières."

Le ministre russe de la Défense a également averti que les États-Unis forçaient les pays de la région de l'Asie du Sud-Est à construire une structure de type OTAN et que des points focaux à long terme de tensions régionales au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) étaient en train d'émerger.

Selon lui, la partie américaine essaie d'atteindre cet objectif en utilisant des méthodes telles que l'exercice de pressions économiques agressives, diverses sanctions et incitation à des conflits armés, et des activités visant à diffuser de fausses informations, et ces efforts ont déstabilisé les pays autour de l'Organisation de coopération de Shanghai.

"Des groupes militaires hautement préparés au combat se forment dans la région, et de plus en plus de manœuvres militaires sont organisées avec la participation de pays extrarégionaux, ce qui a augmenté le risque d'affrontements militaires", a ajouté Sergueï Choïgou. Parallèlement, des systèmes de défense antimissile dotés d'équipements offensifs sont largement déployés en Asie du Sud-Est.

Il a noté que le ministère russe de la Défense a souligné à plusieurs reprises le rôle déstabilisateur des systèmes de défense antimissile américains, qui sont ouvertement dirigés contre la Russie et la Chine, et que la situation dans la région se détériore à mesure que l'accord sur la destruction des missiles à moyenne portée et les plus courts disparaît. Le déploiement des armes présentant ces caractéristiques dans différentes parties de l’Asie constitue un risque sérieux.

 

2- Le fantôme de l'armée allemande hante la Maison Blanche 

Un char Panther ayant servi aux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, un canon antiaérien, une torpille, un mortier, des fusils mitrailleurs, des fusils d’assaut, des pistolets automatiques et semi-automatiques, un millier de cartouches ont été saisies lors d’une perquisition en Allemagne.

En juillet 2015, les autorités allemandes ne s’attendaient pas à de tels résultats à la suite de la perquisition du domicile d’un octogénaire à Heikendorf, au nord du pays. Quelques années plus tard, l’aspect historique de cet arsenal de guerre est au cœur du jugement du retraité accusé d’avoir enfreint la loi relative au contrôle des armes de guerre.

Selon le quotidien allemand Die Welt, l’accusation envisage une peine de sursis, une amende de 500 000 euros et la prise en charge, par le retraité, du déménagement des objets les plus massifs.

Mais selon la Défense allemande, le retraité n’a pas enfreint la loi, la majorité des armes étant inutilisables depuis leur achat. Le véhicule blindé n’était, pour les avocats du courtier à la retraite, qu’un reste, un tas de ferraille éloigné de son utilisation d’origine. Il a fallu neuf heures pour extraire le char du sous-sol.

Le procureur Thorsten Wolke estime de son côté que la seule nature de ce Panzer kampf wagen V Panther, char de la Wehrmacht, lui offre le statut d’arme de guerre, d’autant que l’accusé a exécuté d’importants travaux sur ce qu’il décrit comme une épave, et ce dans le but de le restaurer le plus fidèlement possible. Le parquet considère également le canon antiaérien et les autres armes saisies comme des armes de guerre.

Source : Le Point        

 

3- Israël ridiculise la France !

Israël prend au sérieux les accusations selon lesquelles le logiciel développé par la firme israélienne NSO a été utilisé contre des personnalités publiques à travers le monde, a déclaré le ministre israélien de la Défense lors d'une visite en France.

Benny Gantz a rencontré dans la journée à Paris son homologue française Florence Parly afin de partager les premiers éléments recueillis par le gouvernement israélien dans le dossier Pegasus concernant la France.

Dans un communiqué diffusé à l'issue de l'entretien, les services de Benny Gantz ont déclaré qu'Israël « prend au sérieux les accusations » et accorde des licences informatiques « seulement aux nations et États, et seulement dans le but de lutter contre le terrorisme et la criminalité ».

Selon une enquête menée par un consortium de 17 médias dont Le Monde et Radio France, les services du renseignement marocains ont utilisé le logiciel Pegasus de NSO à des fins de piratage ou de tentative de piratages des téléphones du Président français Emmanuel Macron.

Suite aux révélations scandaleuses faites sur le logiciel Pegasus dans la presse, une équipe interministérielle a été mise sur pied en Israël pour analyser un éventuel usage détourné de ce logiciel. NSO a rejeté les accusations, assurant que Pegasus était seulement destiné aux agences gouvernementales afin de les aider à lutter contre la criminalité et le terrorisme.

La visite de Benny Gantz à Paris était programmée avant que n'éclate l’« affaire Pegasus».

Source ; Sputnik

4- La France perd aussi du terrain dans… l’espace!

Le récent accord franco-allemand signé entre les ministres de l’Économie des deux pays concéderait des avantages significatifs à l’Allemagne dans le développement de ses propres fusées en échange du sauvetage d’Ariane VI. Retour sur la manière dont Paris se tire une balle dans le pied.

Lentement mais sûrement, Berlin et Rome avancent leurs pions dans l’Europe de l’espace. Il semblerait que la France ne sorte pas gagnante de l’accord présenté le 21 juillet à Bercy.

Aux termes de ce qui a tout l’air d’un marché de dupes, la France pourrait payer très cher le sauvetage du lanceur lourd d’Arianespace.

Selon Les Échos, en contrepartie de l’aide de 140 millions d’euros apportée au successeur d’Ariane V et de la préférence européenne souhaitée par Paris, non seulement l’Allemagne obtient l’ouverture à la concurrence des petits lanceurs, mais elle rapatrierait sur son sol l’usine de Vernon en charge de fabriquer le moteur à propulsion liquide, réallumable donc. L’Allemagne avait pris part au programme développé sous la houlette de Safran dans le cadre d’Ariane V, via Astrium, division du groupe Airbus.

L’Allemagne veut se lancer sur les lanceurs légers : « Un accord ruineux qui sacrifie le tissu industriel français au profit de l'Allemagne par de nombreux transferts industriels », dénonce le député LFI Bastien Lachaud (Seine-Saint-Denis) auprès du quotidien d'information économique. Il estime que «la France sort affaiblie » de cet accommodement.

En somme, Berlin bichonne son industrie boostée par les perspectives du « New Space » où des entrepreneurs privés entendent rivaliser avec les agences spatiales à coups de satellites et de lanceurs de plus en plus légers et abordables. La volonté du gouvernement français d’éviter « une guerre des lanceurs lourds entre les nations européennes » apparaît quelque peu en décalage avec la réalité du marché.

Reste à savoir si ces concessions se justifient. Lancée en 2014 et accumulant les retards, Ariane VI est considérée par beaucoup comme dépassée face à la concurrence de l’américain SpaceX et de sa fusée réutilisable Falcon.

Ainsi, le directeur du Centre national d’études spatiales (CNES), Jean-Yves Le Gall, n’y voit qu’« une évolution incrémentale d’Ariane 5». De son côté, l’Agence spatiale européenne (ESA) mise sur un lanceur réutilisable à l’horizon 2030.

L’angle d’attaque des Français face à cette rupture de paradigme, maintenir le cap: continuer à truster le créneau des lanceurs lourds et concevoir une fusée multi-usage. Un lanceur bon marché à défaut d’être réutilisable…

« Ariane VI, c’est Ariane IV "nouvelle génération", c’est tout! À part le nouveau moteur, réallumable, qui permet d’avoir des trajectoires exotiques, il n’y a pas de transformation », nous confie Bertrand Vilmer, ancien vice-président d’Arianespace.

Passé par les cabinets ministériels, notre intervenant évoque les passes d’armes entre des Français qui misent sur un lanceur polyvalent à bas coût et des Allemands qui misent sur des lanceurs légers réutilisables. « Les deux ont raison, tranche-t-il.

Tout va être un problème d’estimation du futur marché: est-il devant ou derrière nous? » Betrand Vilmer rappelle le long laps de temps entre la décision de développer un lanceur et sa commercialisation. « Au moment où la décision d’Ariane VI a été prise, la capacité de récupération qu’annonçait Elon Musk était très hypothétique. »

 

5- La Russie renforce son aide militaire au Tadjikistan

Située entre Douchanbé et Bohtar au Tadjikistan], la 201e base abrite actuellement la plus importante formation militaire russe avec 7 000 soldats en dehors de la Russie depuis un accord signé en 2012 et valable pendant aux moins 30 ans.

Et, depuis, au gré de l’évolution de la situation afghane, les moyens de cette base ont été régulièrement renforcés, par exemple en 2015, avec l’envoi d’hélicoptères d’attaque au moment où les talibans lancèrent une offensive contre la ville de Kunduz au nord de l’Afghanistan].

« Les entraînements militaires qui se sont déroulés en Russie au mois de septembre ont préparé les troupes russes à affronter les talibans en Afghanistan, aussi bien que les terroristes de Daech en Syrie et en Irak », avait alors affirmé Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.

En effet, les dirigeants russes redoutent une contagion terroriste en Asie centrale, en particulier au Kirghizstan, en Ouzbékistan et au Tadjikistan, via la vallée de Ferghana, laquelle est une « zone grise » susceptible d’abriter des groupes terroristes et criminels. Ce qui, par conséquent, ne pourrait qu’alimenter un risque de déstabilisation dans le proche environnement de la Russie.

Évidemment, l’avancée – rapide – du mouvement taleb afghan, consécutive au retrait des forces américaines et de celle de l’OTAN, a de quoi raviver les inquiétudes à Moscou, d’autant plus que, à en croire les rapports des Nations unies, al-Qaïda en profiterait pour regagner l’Afghanistan.

« Les talibans et al-Qaïda restent étroitement alignés et ne manifestent aucune velléité de rompre les liens. Les États membres ne signalent aucun changement concret, au niveau du resserrement de ces relations, à la suite d’alliances matrimoniales et de combats communs, renforcés par des liens de deuxième génération », a ainsi récemment souligné l’un d’entre eux.

Source : opex360.com

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SOURCE: FRENCH PRESS TV