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Zoom Afrique du 13 juillet 2021

L’Éthiopie et la Russie ont signé un accord de coopération militaire à l’issue de trois jours de discussions.

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Suite à une réunion bilatérale vendredi dernier au Pentagone, le Secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, et la ministre française des Armées, Florence Parly, ont signé une feuille de route franco-américaine, pour une coopération accrue dans le domaine des opérations spéciales...

Actualité en Afrique :

  • Niger : 40 terroristes tués par l’armée dans la région de Tillabéri, quatre morts dans les rangs des forces de défense
  • Côte d’Ivoire : le port autonome d’Abidjan augmente son capital social de 128 millions € (+525 %)
  • Terrorisme : le Burkina Faso souhaite tirer profit de l’expérience algérienne
  • Au Bénin, le gouvernement dissout le Fonds routier et la Compagnie béninoise de navigation maritime

 

Analyses de la rédaction :

1. Le Mozambique emboîte le pas à la Centrafrique !

Depuis plusieurs années maintenant, la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, est confrontée à une insurrection armée. Ces derniers mois, plusieurs attaques revendiquées par un groupe qui a prêté allégeance à Daech ont fait plus de 3000 morts, en majorité des civils, et plus de 700 000 déplacés, selon l’ONU.

Le président mozambicain a gardé ses distances et n’a pas succombé aux pressions de l’Occident et a continué à opter pour une résolution du problème du terrorisme en interne et au niveau régional.

Les seuls occidentaux que Maputo a acceptés, ce sont les formateurs de l’armée nationale mozambicaine.

Au niveau régional, la SADC a validé en juin l’envoi de troupes sur place pour 10 millions d’euros, sans préciser de calendrier, l’Union européenne lance officiellement ce lundi sa mission EUTM de formation de l’armée mozambicaine.

Mais là où l’on peut constater une ressemblance avec la Centrafrique, c’est qu’au niveau international, le Mozambique bénéficie de l’aide russe, et au niveau intracontinental, le Rwanda vient d’accepter la demande d’aide militaire de Maputo.

« Le gouvernement du Rwanda, à la demande du gouvernement du Mozambique, commencera aujourd’hui le déploiement d’un contingent de 1000 personnes de la Force de défense du Rwanda (RDF) et de la Police nationale du Rwanda (RNP) dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, qui est actuellement touché par le terrorisme et l’insécurité. »

« La force conjointe travaillera en étroite collaboration avec les Forces de défense armées du Mozambique (FADM) et les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dans les secteurs de responsabilité désignés. »

« Le contingent rwandais soutiendra les efforts visant à restaurer l’autorité de l’État mozambicain en menant des opérations de combat et de sécurité, ainsi que des opérations de stabilisation et de réforme du secteur de la sécurité (RSS) ».

L’occident n’a toujours pas réussi à se frayer un chemin pour débarquer au Mozambique. Mais celui qui est le plus touché par cette décision de Maputo, c’est la France.

En effet, Paris a tout mis en œuvre afin de pouvoir se déployer au Mozambique, non seulement à travers la multinationale Total, mais également, au niveau militaire en transportant des troupes d’Afrique de l’Ouest dans la région la transformant ainsi en un deuxième Sahel. De plus, l’Élysée a également tenté de prendre le monopole des eaux du Mozambique et de Madagascar grâce aux îles Éparses, qu’elle a illégalement gardé.

Maputo n’a pas succombé et c’est d’ailleurs pour cela que l’armée nationale a pu récupérer la ville de Palma qui était tombée aux mains des terroristes de Daech, et ce, tout de suite après l’arrivée des soldats instructeurs américains et portugais dans le pays.

Maputo reste sur ses gardes et barre la route à l’invasion militaire occidentale sur son territoire. 

2. Éthiopie/Russie : prochain plan US ; détruire le GERD ?

En Éthiopie, Addis-Abeba prend les devants afin de protéger le grand barrage de la Renaissance.

Le retrait des forces éthiopiennes de la région du Tigré, était une décision longuement réfléchie et visait surtout à être prêt à défendre le pays sur d’autres fronts, notamment celui du grand barrage de la Renaissance.

Le gouvernement éthiopien continue d’être sous la pression internationale concernant le grand barrage.

Après la victoire d’Addis-Abeba au Conseil de Sécurité, qui a finalement renvoyé le dossier entre les mains de l’Union africaine, Addis-Abeba reste sur ses gardes afin qu’un tiers ne planifie pas une attaque contre le grand barrage.

L’armée éthiopienne a annoncé, lundi, la signature de plusieurs accords avec la Russie en vue de renforcer la coopération militaire entre les deux pays.

C’est ce qui ressort de la clôture de la 11e réunion mixte de coopération technique militaire entre l’Éthiopie et la Russie, dont les travaux ont été relayés par les médias éthiopiens.

La ministre éthiopienne de la Défense, Martha Lewig, a souligné que l’accord actuel « renforcera l’amitié de longue date établie entre l’Éthiopie et la Russie et leur permettra de poursuivre le travail en commun qu’ils mènent de manière plus étroite encore ».

Elle a ajouté que « l’Accord entre Moscou et Addis-Abeba est crucial pour moderniser les capacités de l’armée de son pays, en termes de connaissances de pointe et d’équipements technologiques ».

Les réunions entre les deux pays se sont poursuivies trois jours durant dans le but de consolider la coopération militaire, a poursuivi la même source.

Ont pris part aux différentes réunions des responsables de plusieurs directions techniques des forces armées russes et de plusieurs départements de l’armée éthiopienne.

Ces accords entre Moscou et Addis-Abeba interviennent au moment où la crise du Barrage de la Renaissance s’accroît entre l’Éthiopie d’une part et l’Égypte et le Soudan d’autre.

L’Éthiopie avait annoncé avoir réuni toutes les conditions pour protéger et défendre le Barrage contre tout affrontement ou risque éventuel qui pourrait le menacer.

De plus en plus d’analystes ou d’articles apparaissent sur la toile concernant les dangers que peut causer le grand barrage au cas où il s’effondrerait.

Un expert égyptien s’est exprimé sur la chaîne nationale a déclaré que le barrage de la Renaissance représentait un danger au niveau structurel et que ce barrage serait une bombe dirigée contre l’Égypte et le Soudan, car en cas d’effondrement, il pourrait entraîner la destruction de l’Égypte et la destruction des barrages soudanais de Roseires, Sennar et Moroni.

Voilà la nouvelle stratégie que des entités exogènes ont trouvée pour empêcher l’Éthiopie de construire le barrage.

Addis-Abeba et d’autres acteurs internationaux comme la Chine ou encore la Russie ont affirmé que ce grand barrage pourrait plutôt être un moyen de développement pour le pays, mais également pour la région. Mais la crainte initiale serait que l’Éthiopie se lance également dans la construction de central nucléaire civil, avec l’aide de la Russie. Ce qui développerait considérablement la région.

Actuellement, l’Éthiopie cherche à sécuriser le territoire afin d’empêcher des éléments externes de s’infiltrer et éventuellement procéder à des actes de sabotage en tout genre. Les États-Unis et Israël sont sur le coup et tentent par tous les moyens de déstabiliser le pays et de l’empêcher de se développer et atteindre ses ambitions de faire du pays et de la région un hub économique mondiale qui ferait perdre pied à l’axe occidental dans cette région stratégique.

3. Les USA reprennent-ils les rênes du Sahel ?

Les États-Unis reprennent la tête de l’Afrique de l’Ouest ?

Suite à une réunion bilatérale vendredi dernier au Pentagone, le Secrétaire d’État à la Défense américain, Lloyd Austin, et la ministre française des Armées, Florence Parly, ont signé une feuille de route franco-américaine, pour une coopération accrue dans le domaine des opérations spéciales. Cette coopération vise à lutter contre « les menaces non étatiques », comme prétendument Al-Qaïda ou encore Daech.

L’entente semble également annoncer de nouvelles actions conjointes sur le continent africain. En effet, dans le cadre de leur coopération transatlantique, les deux dirigeants occidentaux « ont également discuté de la coopération bilatérale et des possibilités d’engagement continu au Moyen-Orient et en Afrique, où la France et les États-Unis ont une longue histoire de collaboration pour relever des défis communs », indique un communiqué du Pentagone.

Pour les USA, il s’agirait notamment de garder la France comme bras armé, car elle est déjà présente sur plusieurs théâtres d’opérations dans le Sahel. Pour Washington, cette actualité intervient alors que les forces américaines se retirent d’Afghanistan.

D’un autre côté, plus tôt le même jour à Paris, le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays commencerait à fermer des bases militaires dans le nord du Mali d’ici la fin de l’année. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, en marge d’une réunion du G5-Sahel, les deux dirigeants sont revenus sur la reconfiguration de la présence militaire de la France au Sahel et la fermeture de ses bases.

Au sujet de ce retrait, le chef d’État nigérien précisera que « (...) nous avons besoin de la France dans ce qu’elle peut nous donner ce que nous n’avons pas. Nous n’avons pas besoin de la France dans ce que nous possédons déjà ».

Pour le dirigeant africain, dont le pays est en première ligne face à la menace terroriste dans le Sahel, « la France a des capacités de renseignement électroniques et des moyens aériens que nous n’avons pas et qui peuvent compléter notre action. La nouvelle configuration ne nous prive pas de cette possibilité ».

Mais cette configuration est déjà en place depuis longtemps.

En effet, le déploiement massif américain des bases militaires aériennes, de la CIA ces dernières années sont impressionnantes, pour une simple lutte contre le terrorisme. D’ailleurs, ce sont les false flag qui ont permis aux Américains, aux Français et même aux Italiens de transformer le Niger en une base militaire occidentale géante.

Ici, Washington et Paris parlent d’Al-Qaïda et de Daech en Afrique, alors que ce ne sont pas ces groupes qui sont attaqués, mais bien la population africaine.

La France et les États-Unis disposent effectivement des moyens matériels nécessaires pour localiser une bande de terroristes en moto, qui, ironiquement parlant, arrivent à se réapprovisionner en essence, en vivre, qui gardent une communication avec de simples téléphones mobiles, et qui reçoivent régulièrement de nouveaux pick-up et de nouvelles motos, et ce, en plein milieu du désert et sous l’œil des militaires occidentaux.

Donc les cibles ne sont pas les prétendus groupes terroristes, mais bien les populations sahéliennes. Dans un premier temps, les terroristes ont massacré les populations qui vivaient dans la fameuse zone des trois frontières, pour ainsi vider cette zone des civils. Ensuite les bases militaires occidentales sont surtout déployées aux alentours de cette zone. Ce qui nous laisse à penser que les bases terroristes sont bien déployées dans cette région.

Une balkanisation de l’Afrique, le démembrement des pays africains, le massacre des populations africaines, le pillage du continent, etc. Voilà le nouveau plan occidental pour l’Afrique.

Les populations africaines sont maintenant conscientes que la présence occidentale est néfaste pour eux, c’est pourquoi on assiste de plus en plus à un soulèvement des Africains qui pousse le néocolonialisme occidental des terres d’Afrique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV