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Zoom Afrique du 12 juillet 2021

Un soldat des forces armées du Burkina Faso.

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Paris essuie toujours un refus pour une coopération militaire avec le Burkina Faso.

 

Actualité en Afrique :

  • Éthiopie: le succès électoral du Parti de la Prospérité offre à Abiy Ahmed un second mandat
  • Cameroun: des groupes armés séparatistes s’en prennent de plus en plus aux enfants (UNICEF)
  • La Côte d’Ivoire et la Guinée œuvrent à la matérialisation de leur frontière commune
  • La Turquie et le Gabon signent des protocoles de coopération dans l'éducation et l'enseignement supérieur

 

Analyses de la rédaction :

1. Les victoires s’accumulent pour l’Éthiopie !

Après la victoire du Parti de la « Prospérité », le Premier ministre Abiy Ahmed a remporté les élections législatives éthiopiennes à une écrasante majorité, a annoncé samedi le conseil électoral, une victoire qui lui fraie la voie à un nouveau mandat de 5 ans. Au grand dam des États-Unis qui veulent à tout prix se débarrasser du Premier ministre.

"Le vote a eu lieu à un moment où l'Éthiopie était confrontée à de grands défis, mais ces élections ont garanti aux citoyens de diriger le pays par leurs propres voix. J’affirme que nous avons réussi à organiser des élections crédibles", a ajouté Mideksa.

À noter que le taux de participation était d'un peu plus de 90% des plus de 37 millions de personnes inscrites pour voter à ce scrutin.

Mais la victoire ne s'arrête pas là.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU à la médiation africaine dans la résolution de la crise du barrage de la Renaissance renforce les négociations tripartites menées par l'Union africaine.

C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du ministère, Dina Mufti, lors d'une conférence de presse dans la capitale, Addis-Abeba, rapporte l'agence de presse officielle éthiopienne.

Mufti a souligné que la décision du Conseil de sécurité de soutenir la médiation africaine pour résoudre le différend avec l'Égypte et le Soudan est une "victoire diplomatique majeure pour le pays".

"Cette résolution du Conseil de sécurité peut être considérée comme une grande percée pour l'Éthiopie et son peuple", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné que "malgré les efforts déployés par l'Egypte et le Soudan pour renvoyer la question du barrage au Conseil de sécurité, ce dernier a fini par la remettre entre les mains de l'Union africaine".

À noter que le Conseil de sécurité a tenu une session sur le Grand Barrage éthiopien, deuxième du genre après celle tenue l'année dernière, sans émettre une décision sur le projet de résolution arabe, qui appelle à la poursuite des négociations entre l'Égypte, l'Éthiopie et Soudan pour une durée de 6 mois, afin de parvenir à un accord sur les règles du remplissage et de l’exploitation du barrage.

Le Conseil de sécurité a renvoyé la question à l'Union africaine, appelant les trois pays à poursuivre la voie des négociations, sans fixer de date limite, comme l'ont demandé l'Égypte et le Soudan.

L’Éthiopie a, de son côté, notifié lundi et mardi aux pays en aval du Nil, l'Égypte et le Soudan, du début d'un deuxième remplissage du barrage, sans parvenir à un accord tripartite, ce que Le Caire et Khartoum ont rejeté, dénonçant une mesure unilatérale.

Addis-Abeba insiste sur le remplissage du barrage, en juillet et en août prochain, sans procéder à un accord préalable avec les pays riverains, indiquant qu’elle ne souhaite pas porter préjudice à ses voisins, et que l'objectif du barrage est de produire de l'électricité à des fins de développement.

Tandis que l'Egypte et le Soudan insistent de parvenir à un accord tripartite sur le remplissage et l'exploitation du barrage afin d'assurer leur part annuelle des eaux du Nil.

Beaucoup de pays tentent de profiter de l’occasion des négociations pour le Grand barrage pour s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Éthiopie, mais Addis Abeba continue de balayer ces tentatives.

Cette semaine, juste avant la réunion du Conseil de sécurité, l'Éthiopie a dénoncé "l'ingérence" de la Ligue arabe dans le différend qui l'oppose à l'Égypte et au Soudan au sujet d'un méga-barrage sur le Nil. Tout comme les pays riverains de l’Éthiopie, en l’occurrence l’Égypte et le Soudan qui sont sous la pression des États-Unis et d’Israël pour empêcher l’Éthiopie de se développer comme il se doit et faire de la Corne de l’Afrique une grande puissance, surtout économique, la Ligue arabe a annoncé en juin qu'elle soutenait une intervention du Conseil de sécurité dans cette affaire.

"L'Éthiopie rejette l'ingérence fâcheuse de la Ligue des États arabes dans l'affaire du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) après la soumission par la Ligue d'une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU et à l'Assemblée générale de l'ONU pour intervenir dans cette affaire", a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Addis Abeba considère ce projet comme crucial pour son autonomie énergétique et son développement, mais Le Caire et Khartoum le voient comme une menace pour leurs ressources en eau.

Ce qui provoque l’ire de Washington, c’est que l’Éthiopie revendique sa souveraineté et montre que ni le gouvernement d’Addis Abeba, ni la population ne courbera l’échine face à l’hégémonie d’un État occidental.

 

2. Burkina Faso: vers de nouvelles coopérations ?

Le Burkina Faso est comme toujours le rempart à l’expansion des militaires d’occupation occidentale.

Lors de la conférence de presse à l’issue du Sommet du G5 Sahel, le président français Emmanuel Macron a de nouveau affiché son mépris vis-à-vis du Burkina Faso.

Le "crime" de Ouagadougou, c’est bien d’avoir continué à refuser la coopération militaire avec la France. Selon le président Macron, si l’insécurité est grandissante au Burkina Faso, c’est bien parce que le pays a limité les opérations conjointes pour garder les opérations « propres » à savoir nationales.

De leur côté, certains mouvements de la société civile burkinabè ont donné leur lecture concernant la situation sécuritaire du pays.

En vue d’engranger de meilleurs résultats dans la lutte contre le terrorisme, Félicien Kissou invite le gouvernement à revoir sa coopération avec la France. « Il est aujourd’hui clairement établi que la France joue un double jeu dans la lutte contre le terrorisme. Cela est évident, car la France qui dispose d’informations concernant la localisation et le mouvement des groupes terroristes demeure toujours inactive [...] », dénonce Félicien Kissou, coordinateur du MOREP.

Ils proposent de ce fait que l’État mette l’accent sur la promotion des stratégies endogènes de défense et de sécurité.

Pour ces Mouvements, la récente marche des populations ne saurait être attribuée à l’opposition en ce sens qu’elle a connu la participation des fils et filles du pays sans distinction d’appartenance politique. Donc ce que les médias français racontent concernant ces marches soi-disant de l’« opposition » est donc totalement faux.

Bref, les offres de coopération en provenance de Paris sont très mal perçues par le Burkina Faso, c’est pourquoi Paris a toujours essuyé un refus catégorique.

De plus, lors de cette conférence de presse du G5 Sahel, le président nigérien Mohammed Bazoum, a affirmé également que, dans un sens, il est important et même primordial que les coopérations militaires avec la France soient très limitées et qu’il ne faut pas que la France se substitue aux armées nationales. Donc il serait important pour les pays du Sahel d’emboîter le pas au Burkina Faso.

Ces dernières années, Ouagadougou a pu démontrer qu’en s’unissant avec le peuple, l’armée nationale pouvait sécuriser le pays et faire face au fléau du terrorisme.

De plus, il se pourrait bien que le Burkina Faso se tourne également vers d’autres puissances afin d’être épaulé dans sa lutte contre le terrorisme.

Par exemple, après le massacre de Solhan, l’Iran a proposé au Burkina Faso une aide dans le partage des expériences dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

L’Iran et le Burkina Faso ont toujours entretenu des liens fraternels. En mars 2021, la coopération entre les deux pays est passée à l’étape supérieure. Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Harouna Kaboré, avait reçu le deuxième Conseiller de l’Ambassade de la République Islamique d’Iran au Burkina Faso, Mohammad Dehghani, à Ouagadougou.

L'audience avait permis aux deux personnalités d'évoquer la question du renforcement de la coopération entre la République Islamique d’Iran et le Burkina Faso. Mohammad Dehghani à sa sortie d'audience avait indiqué que son pays est prêt à accompagner le Gouvernement burkinabè sur le plan commercial notamment dans les domaines des produits alimentaires, des matériels de construction, des produits dérivés du pétrole, etc.

Actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.

 

3. Mali: les manifestations anti-France se multiplient !

Au Mali, après la conférence de presse issue du Sommet du G5 Sahel, et surtout, avec les nombreux désaccords entre le président français Emmanuel Macron et le président de Transition, Assimi Goita, quelle est la situation actuelle dans le pays ? Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV