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Zoom Afrique du 6 juin 2021

Burkina/tuerie: la France a craché son venin

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Le drame de Solhan : c’était bien attendu après la grande défaite et surtout la reconnaissance de cette défaite par le commandant en chef des forces armées françaises, Emmanuel Macron, quand il a annoncé la suspension de la mission Barkhane au Mali.

Actualité en Afrique :

Mozambique : une nouvelle usine d’eau potable dessert 560 000 personnes à Maputo ;

Zambie : Amatheon Agri lancera une usine de transformation de piment d’un coût de 1 million d’euros ;

Le Soudan demande l’aide du Niger dans le différend frontalier qui l’oppose à l’Éthiopie ;

CWP Global développera un projet d’hydrogène vert de 40 milliards $ en Mauritanie

Analyses de la rédaction :

Burkina/tuerie : la France a craché son venin :

C’était bien attendu après la grande et surtout la reconnaissance de cette défaite par le commandant en chef des forces armées françaises, Emmanuel Macron, quand il a annoncé la suspension de la mission Barkhane au Mali

Personne n’a cru que le président français a fait cette annonce pour cause d’une junte militaire étant à l’origine d’un second coup d’État en moins de neuf mois.

La France a été forcée par la Résistance sahélienne, à retirer ses troupes puisque depuis un an et demi, la population malienne a pris des armes pour mettre à la porte la force d’occupation.

Mais cela fait 8 ans que cette force se métastase à travers tout le Sahel et il n’est pas question que la défaite malienne se répète ailleurs.

Au Tchad Barkhane a tué Déby dans l’objectif de mercenariser la puissante armée tchadienne, bien patriotique, au Niger cette tentative a échoué, il fallait donc un coup qui implique à la fois le Niger, mais aussi le grand Burkina, pays des hommes résistants. Car au Burkina, il y a quelque chose qui terrorise les colonialistes à savoir la mobilisation populaire en faveur de la défense nationale et contre la présence militaire étrangère, un peu comme au Yémen ou encore en Irak, où Ansarallah et les Hachd al-Chaabi ont respectivement la mission d’aider à ce que l’armée nationale vampirisée par l’occupation saoudienne et américaine puisse remplir dûment son devoir de protection de la population.

C’est cette terreur qui fait dire à RFI ceci :

« L’attaque s’est déroulée dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Les assaillants très nombreux sont arrivés sur une vingtaine de motos aux environs de 2 heures du matin. Les assaillants sont arrivés sur une vingtaine de motocyclettes, et s’en sont d’abord pris à une caserne des Volontaires pour la défense de la patrie, des milices d’autodéfense civile formées justement pour contrer ce genre d’attaque. Ils s’en sont pris ensuite au site minier, accolé au village de Solhan, explique le maire de la ville voisine de Sebba. Et contrairement à ce qui se passait jusqu’ici dans ce genre d’attaque où les bandes armées ciblaient uniquement les hommes, ils étaient « sans pitié » et ont « tué tous ceux qu’ils voyaient sur leur passage », sans aucune distinction, décrit ce responsable administratif. »

Ce mépris, cette insistance sur une attaque qui vient d’avoir lieu dans une région dont la sécurisation relève de la mission des forces d’orpailleurs burkinabés prouve à quel point la France est inquiète, idem pour ce long passage sur la visite du ministre Burkina de la Défense dans la région de Sebba où l’intéressé s’était félicité du retour de l’autorité de l’armée de l’État au grand dam de Barkhane :

« L’attaque intervient quelques semaines après une tournée du ministre de la Défense, Chériff Sy, dans plusieurs détachements militaires, dont celui de Sebba. Le ministre s’y était rendu pour encourager les forces armées en lutte contre le terrorisme. Le 17 mai dernier, il était justement à Sebba, situé à une dizaine de kilomètres de Solhan, dans la même province du Yagha.

La tuerie de Solhan est la première offensive de cette envergure perpétrée par les services secrets occidentaux+les agents à la solde, contre la reprise en main de leur destin par le peuple burkinabé.

Signe que la résistance burkinabè est trop solide à vaincre. Après tout qui pourrait croire qu’une vingtaine de motocyclettes puisse transporter une troupe capable de massacrer 138 civils, sans que les forces armées constamment en état d’alerte puissent réagir.

On aimerait bien croire la version de RFI, mais puisque la France a déjà bombardé pas mal de villages sahéliens à coup de Mirage 2000 et qu’au Niger des drones américains et français qui opèrent constamment en mission, on a le droit de se doter de la version du RFI.

 Le plus révoltant dans cette histoire reste la réaction de la Croix-Rouge internationale, cette officine humanitariste à la solde des puissances occupantes, quand elle annonce avoir envoyé un camion à Sebba en guise de soutien aux rescapés. En effet il s’agit d’un geste parfaitement hypocrite dont l’objectif est cette annonce qui suit :

« Mais les dangers sur les routes empêchent les populations d’avoir accès aux soins, explique Laurent Saugy, le chef de la délégation du CICR au Burkina Faso ». La question : à quoi bon une Croix-Rouge qui se fait payer par la l’argent burkinabé et qui au pire moment refuse de porter secours à la population ?

Côte-d’Ivoire : recrutement de jeunes, pour ou contre l’armée ?

Un recrutement prochain de 3000 jeunes est annoncé par les Forces armées ivoiriennes pour renforcer l’effectif.

C’est à la base navale de Locodjro que le général de corps d’armée Lassina Doumbia le chef d’État-major général des armées de Côte d’Ivoire a fait cette annonce le lundi 31 mai 2021.

L’objectif est le rajeunissement des effectifs. Pour ce faire, les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) annoncent un grand recrutement. 3 000 jeunes ivoiriens seront recrutés, a annoncé le général de corps d’armée Lassina Doumbia. « Le recrutement de ces 3 000 jeunes Ivoiriens qui vont incessamment rejoindre nos rangs viendra aider les unités à remplir les missions qui se multiplient et sont de plus en plus variées », a-t-il soutenu.

Il est loin le temps où le président Ouattara a décidé à l’instigation de l’ami français de procéder à une purge au sein de l’armée ivoirienne.

Cette armée qui se fait parler constamment d’elle et toujours après avoir osé du temps de Bédié de bombarder une base française.

En 2016, le toujours président Ouattara a décidé de dégraisser la force nationale et d’envoyer des officiers et des sous-officiers à la retraite parce qu’il disait vouloir réformer cette armée et la rendre plus professionnelle. Vraiment ? Depuis que la France n’est pas la France de Françafrique, mais la France américanisée et que le chef de son DSGE n’hésite pas à menacer les États de la côte, par une extension du terrorisme que le peuple sahélien est en train de rayer, il y a lieu de se douter de ce genre de plan : en effet, le 21 mai, le général major, Andrew Rohling, commandant de l’armée américaine basée en Europe et en Afrique s’est rendu en Côte d’Ivoire et a fait part de sa disponibilité dans la lutte contre le terrorisme et surtout une action maritime commune avec l’armée ivoirienne.

Or il y a de fortes chances que ces 3000 jeunes ivoiriens soient soumis non pas à la formation de leurs aînées parmi lesquels figurent sans doute ceux ayant participé à l'opération de Bouaké, mais à la formation des officiers américains, l’objectif : apprendre aux soldats ivoiriens lambda comment se battre non pas dans le sens des intérêts nationaux, mais dans le sens des intérêts définis par les contrats militaires signés entre les USA et les pays africains.

D’ici peu il faut attendre au départ des résidus de cette armée ivoirienne qui s’est permise en 2004 de larguer ses bombes sur les soldats d’occupation française.

Cameroun : Covidgate, remake du scénario crise anglophone ?

Décidément, le penchant du Cameroun pour l’axe de l’Est ne plaît pas à l’axe occidental, surtout que ce dernier n’a pas réussi à mettre en œuvre sa bio-guerre via ses vols d’Air France au Cameroun. Et ce mécontentement, l’axe colonialiste le fait savoir par une soi-disant affaire « Covidgate ».

« Dans une lettre ouverte adressée à Kristalina Georgiva, directrice générale du FMI, 19 femmes, figures politiques et de la société civile au Cameroun demandent à l’institution financière de ne pas accorder de nouveau prêt à l’État sans que toute la transparence et la justice soient faites dans l’affaire dite du « Covidgate », peut-on lire sur RFI.

« Un rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême du Cameroun daté de mars dernier, a révélé que des milliards de francs CFA prêtés par le FMI en urgence l’année dernière et destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus auraient été détournés. Plusieurs ministères sont mis en cause», poursuit l’article.

Mais le Cameroun est-il réellement intéressé par ce prêt dont la politique consiste à prendre en otage l’État indépendant et souverain et à le faire chanter par dette interposée ? Visiblement non.

Ces derniers temps et dans le cadre de l’épidémie de Covid, le Cameroun a frappé la porte de la Chine, et non pas du FMI et cette accusation pourrait être liée à ce virage.

Ces femmes au parcours parfaitement inconnu appellent le FMI à ne pas octroyer des crédits au Cameroun sous prétexte de détournement de fonds. Cela ressemble à un pal remake de la crise anglophone.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV