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Zoom Afrique du 28 mai 2021

Attaque à la grenade à Bujumbura, au Burundi.

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Première tentative de déstabilisation contre un État qui a pu défier l'occident

Actualité en Afrique :

  • Sénégal: code de l’électricité validé par le gouvernement
  • En Côte d’Ivoire, 20% des exportations de cacao allouées aux négociants locaux
  • Transsaharienne Alger – Lagos : l’Algérie a déjà investi 2,6 milliards USD depuis son lancement
  • Au Cameroun, un robot écologique conçu par une ingénieure en herbe de 18 ans

 

Analyses de la rédaction :

1. Le Burundi dans le collimateur ?

Depuis l’arrivée du président américain Biden, pas mal de choses se sont passées sur le continent africain en seulement quelques mois. Des offensives du bras armé des États-Unis en Afrique, à savoir, la France, se multiplient. Les échecs aussi.

Pas mal de choses bougent en Afrique, avec des alliances intra continentales qui se forment et le bloc occidental qui lance des révolutions de couleur, des tentatives de déstabilisation via des groupes de séparatistes, des assassinats ciblés, des tentatives de lancement de conflit interethnique et inter-religieux, et on en passe, les anciennes pratiques coloniales sont au menu.

Après les crises dans l’Est de la RDC, un Sommet arnaque de Paris, et une arrivée soudaine du président français au Rwanda sous la bannière de prise de responsabilité concernant le dossier du génocide de 1994, comment pourrait-on percevoir les prochains jours et les prochaines semaines dans la région de l’Afrique centrale.

Maintenant, c’est le Burundi qui est frappé.

Bujumbura a été frappée par plusieurs attaques simultanées à la grenade ce mardi 25 mai en début de soirée, qui ont visé trois arrêts de bus très fréquentés et ont semé la panique dans cette ville qui n’avait pas connu pareilles attaques depuis des années. Les sources parlent de deux à sept victimes et des dizaines de blessés.

Ces explosions se sont échelonnées dans un laps de temps de cinq minutes sur un axe qui va du nord vers le sud de l’ancienne capitale du Burundi. La première à l’arrêt de bus du Cotebu dans le quartier de Ngagara, plus au nord. Une deuxième a eu lieu à celui de la Permanence entre les quartiers de Bwiza et Buyenzi, et enfin deux autres explosions un peu plus au sud, près de l’arrêt de bus Musaga en plein centre-ville.

Cela faisait longtemps que la ville de Bujumbura n’avait pas connu un tel déchaînement de violences. Des gens saisis de panique courraient dans tous les sens, des bus par dizaines ont emprunté des voies à sens unique pour fuir au plus vite. Des témoins décrivent des scènes de panique généralisées qui ont duré un bon moment.

Ces attaques ressemblaient à un avertissement pour Gitega. En effet, le pays s’apprêtait à abriter une réunion d’un comité de l’ONU chargée des questions de sécurité en Afrique centrale. C’est la première grande réunion organisée par le Burundi depuis les nombreuses tentatives de déstabilisation qui ont eu lieu et qui ont échoué, surtout depuis 2015.

Le Burundi serait-il devenu encore une cible ? La sécurité régnait dans le pays depuis que le Burundi avait coupé les liens avec les organes déstabilisateurs des pays d’Afrique comme les ONG ou encore les antennes de l’ONU. Bref, le gouvernement et la population burundaise se tiennent sous leur garde.

 

2. Golfe de Guinée: nouveau kidnapping de marins russes et chinois !

Au golfe de Guinée, après la création d'une coalition visant à éradiquer la piraterie dans le golfe de Guinée, qui a été réclamée par une centaine de transporteurs maritimes et la signature d’une déclaration commune, avec bien entendu de faux espoirs que le phénomène puisse prendre fin, une nouvelle attaque vient d’être recensée : 5 marins étrangers ont été enlevés dans les eaux ghanéennes cette fois-ci.

Les eaux tumultueuses du golfe de Guinée ont de nouveau fait parler d’elles. Le navire Atlantic Princess, un thonier battant pavillon ghanéen, s’est fait arraisonner à 65 miles nautiques au sud de Tema par 8 hommes armés. Le Ghana a sollicité l’assistance des marines du Togo, Bénin et Nigeria pour l'aider à intercepter le bateau pirate.

« Les pirates, en montant à bord, ont demandé au navire de changer de cap plus au sud-est et sont restés à bord jusqu’à 21 h 45 GMT, l’heure à laquelle ils ont finalement débarqué avec 5 membres d’équipage expatriés kidnappés », indique le communiqué du Centre maritime multinational de coordination de la CEDEAO.

Depuis le début de l’année, 56 personnes ont été kidnappées au cours de cinq incidents sur des navires opérant dans le golfe de Guinée, rapporte le consultant en sécurité maritime Dryad Global. Mais comme Zoom Afrique l’a répété à plusieurs reprises, la nationalité des marins reste un point qui attire notre attention.

Les 5 marins pris en otage comprennent un Sud-Coréen (le capitaine), trois chinois et un russe. « Les pirates ont également fouillé le navire et emporté les affaires personnelles de l’équipage, notamment un ordinateur portable, des téléphones, de l’argent et d’autres objets de valeur », ajoute la même source.

La semaine dernière, 234 compagnies et armateurs ont appelé à une coalition internationale pour lutter plus efficacement contre la piraterie maritime qui a atteint des records en 2020 dans le golfe de Guinée. 

Une coalition occidentale pour la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, ne présage rien de bon. En réalité, cela reviendrait à dire que Barkhane et Cie débarquent pour éradiquer le terrorisme du Sahel, et on a bien vu le résultat… Dans le golfe de Guinée, la piraterie est fabriquée de toutes pièces pour s’attaquer aux navires du bloc de l’Est. Une manière que les Occidentaux ont trouvée pour attaquer les navires chinois ou russes indirectement et donc attaquer en quelque sorte leur économie.

C’est pourquoi des pays comme le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Nigéria et dans ce cas-ci le Ghana, s'allient de plus en plus pour se battre contre la piraterie maritime dans les eaux du golfe de Guinée.

Ce qui pousse maintenant l’axe occidental à former une coalition, comme le font d’ailleurs les pays d’Afrique pour se renforcer. À la seule différence, c’est qu’une coalition inter africaine veut dire une éradication du terrorisme et de la piraterie, la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité des pays et un développement résultant des partenariats gagnant-gagnant.

Tandis qu’une coalition occidentale veut dire un développement du terrorisme, une colonisation des territoires, et la destruction de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité nationales.

 

3. Mali: les manifestations devant l'ambassade de Russie se multiplient !

Au Mali, les manifestations devant l’ambassade de Russie se multiplient : les manifestants maliens demandent une alliance avec Moscou pour suivre le modèle centrafricain et mettre Barkhane et Cie à la porte une bonne fois pour toutes. L’analyse du géopoliticien Luc Michel va nous en dire un peu plus sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV