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Maghreb Press du 27 mars 2021

Le président tunisien Kaïs Saïed.

Les analyses de la rédaction :

  • Tunisie

- Pourquoi cette campagne anti-Tunisie des médias occidentaux ?

C'est tout de même extraordinaire ! Le clan occidental a tout le temps tendance dans sa phraséologique médiatique de qualifier la Tunisie de "petit état maghrébin qui ne vit que de ses recettes touristiques" tout en soulignant à chaque fois qu'il est "le plus endetté au Monde" sans évidemment daigner de dire la part qu'a joué le virus néolibéral inoculé à ce pays stratégique du Maghreb au lendemain du printemps arabe ! Mais ce petit Etat foncièrement et irréversiblement anti sioniste et dont le peuple tient tête à l'infiltration israélienne au Maghreb et ce, bien que surveillé de près par l'OTAN et un accord "militaire" de dix ans avec les USA, donne bien du grain à moudre à l'axe US/OTAN/Israël. Sinon comment comprendre ces "chantages énergétiques" que les pétroliers Eni et Shell font à l'adresse de la Tunisie et que le média sioniste Reuters couvre et que la banque sioniste Rotchild etoffe. 

Les géants pétroliers Royal Dutch Shell et Eni comptent céder leurs opérations en Tunisie, selon l'agence Reuters qui cite des sources proches du secteur. La compagnie anglo-néerlandaise a même engagé la banque d'investissement Rothschild & Co pour lancer la cession de ses actifs tunisiens, qui incluent deux champs gaziers offshore et un site de production onshore, repris lors du rachat de BG Group en 2016. Shell avait déjà tenté de vendre ses actifs en Tunisie en 2017, mais avait abandonné le processus suite à des litiges avec le gouvernement tunisien.

Evidemment personne ne demande si cette blague est vraie, pourquoi Shell traine les pieds depuis 2017 ? Va dans ce même sens aussi cette autre info parlant d'une baisse du transit maritime passager, pour dire que les ports ne fonctionnent pas bien en Tunisie : "La pandémie de Covid-19 a énormément perturbé le transport maritime en Tunisie. L’an dernier, le pays a enregistré une baisse de 56 % du nombre de voyageurs par la mer... Le transport des hydrocarbures a également connu une baisse de 3 % (en particulier au port de Skhira), atteignant 7,337 millions de tonnes en 2020, contre 7,545 millions de tonnes en 2019. La tendance baissière s’est également fait ressentir au niveau du trafic des unités roulantes qui a enregistré une contraction de 6 %.

Mis à  part la fiabilité des chiffres, une question se pose : mais qu'en est-il de l'état du commerce maritime en Europe et aux États-Unis ? Évidemment aucun média maghrébin ne s'y intéresse, mais les chiffres sont ahurissants : prenons le cas de Rotterdam puisque son nom revient dans l'actualité dominée par le blocage au canal de Suez : "Rotterdam n'a pas été épargné par la crise sanitaire. À 436,8 millions de tonnes, il a perdu 6,9 % de son volume d'activité global par rapport à 2019. 

Mais pourquoi cet acharnement alors, sur fond d'une campagne médiatique occidentale qui ne fait que refléter des "troubles sociaux", "les mécontentements populaires", "les déceptions post Printemps arabe" en Tunisie sans refléter ce chamboulement économique et social que vit l'Occident ? 

La réponse revient dans ces deux paragraphes de Jeune afrique médias néocolonial par excellence : "Quand Abir Moussi dénonce l’ingérence américaine dans les affaires tunisiennes, les islamistes d’El Karama visent eux l’influence de la France. Au-delà de leur pertinence, les accusations révèlent un souverainisme sourcilleux, devenu central dans le débat politique." 

En Tunisie, on fait bloc contre les USA et Israël et c'est cela le plus effrayant pour le camp occidental. 

- La Tunisie lance son premier satellite 100 % tunisien conçu par Telnet Holding

L'entreprise tunisienne de télécommunication Telnet Holding et l'agence spatiale russe Roscosmos ont réussi, lundi 22 mars, à 7h07, le lancement de Challenger One, le premier satellite du pays entièrement fabriqué localement.

Transporté par un lanceur russe Soyouz-2 depuis la base de Baïkonour (Kazakhstan) - avec trente-sept autres satellites étrangers -, il aura demandé trois ans de recherche à des jeunes ingénieurs locaux, encadrés par quelques experts tunisiens travaillant à l'étranger, pour un investissement d'environ 1 M€, financé par la Tunisie.

Prévu initialement pour décoller le samedi 20 mars, date du 65e anniversaire de l'indépendance tunisienne, Challenger One a dû patienter quelques heures, en attendant de meilleures conditions climatiques.

La Tunisie est le sixième État africain à fabriquer son propre satellite et le premier du Maghreb. L'Algérie a déjà lancé six engins d'observation développés par des groupes étrangers et prépare son projet de satellite 100 % algérien "ALSA3". Le Maroc a lui procéder au lancement de deux satellites d'observation de la Terre, avec le consortium franco-italien Thales Alenia Space et le groupe européen Airbus.

Mis en orbite à 500 km, Challenger One est destiné à transmettre les données des objets connectés (internet des objets connectés -idO ou IoT en anglais). Il est équipé de thermomètres ou capteurs de pollution, de puces de localisation et de senseurs d'humidité. Les données de ces appareils seront accessibles en temps réel, même dans une zone ne bénéficiant pas de couverture internet. Sa mission va durer de cinq à sept ans.

Challenger One disposera d'une capacité de transmission de 250 kb/s. Il marque le début d'une future constellation de plus de vingt satellites unités que Telnet prévoit de lancer d'ici trois ans en partenariat avec d'autres pays africains et arabes.

Le président tunisien Kaïs Saïed a dévoilé avoir "présenté une proposition au cosmodrome de Baïkonour pour envoyer une Tunisienne à la station spatiale ISS. (...) Elle sera la première femme arabe à visiter la station". 

Source : Econostrum.info

  • Algérie

- Blocage du canal de Suez : l’Algérie n’est pas impactée

Le trafic maritime via le canal de Suez est suspendu depuis hier mercredi, après l’échouage d’un porte-conteneurs géant de plus de 22 000 tonnes. Cet incident perturbe fortement le trafic maritime mondial, et entraîne des retards dans la livraison de produits commerciaux et du pétrole.

L’autorité égyptienne chargée de la gestion de cet important passage de bateaux a indiqué que le canal était suspendu jusqu’à nouvel ordre. Des dizaines de navires attendent de part et d’autre du canal et dans la zone d’attente située au milieu de cette route commerciale cruciale entre l’Europe et l’Asie.

L’Algérie est-elle impactée par la fermeture temporaire du canal de Suez ? "Non, il n’y a aucune incidence sur l’activité de nos ports", répond ce jeudi en exclusivité à TSA, Djelloul Achour, le PDG du Groupe des services portuaires (Serport).

"Il n’y a pas d’impact sur les ports algériens", assure-t-il. "Les lignes maritimes qui fréquentent les ports algériens viennent de l’ouest, et non de l’est", explique-t-il. "Ils viennent des ports d’Anvers en Belgique, de Marseille en Marseille et de Malte", précise M. Achour.

Selon des spécialistes, la présence de ce navire de 400 mètres de longueur au milieu de ce canal va ralentir le trafic maritime mondial pendant plusieurs jours, voire des semaines.

Source : Tsa-algerie.com

  • Sahara

- Sahara : l'Europe s'en mêle

En reconnaissant la marocanité du Sahara occidentale les États-Unis et Israël ont cherché tout bonnement à créer un foyer de guerre civile au Maroc quitte à l'étendre puisqu'il se transforme en une guerre transfrontalière avec l'Algérie.

Quatre mois plus tard, il ne reste plus rien des avantages promis par les USA au Maroc, les Américains ayant même eu le culot de taxer le phosphate sahraoui que le Maroc envoie aux États-Unis. D’où cet appel curieux pour que l'UE s'en mêle aussi à A Dakhla, la France est tentée d'ouvrir un consulat et sans doute cette tentation tend à s'élargir. Evidemment non pas au profit du Maroc mais d'abord pour intensifier les tensions, quitte à justifier une présence militaire occidentale dans cette zone, ce à quoi envoie d'ailleurs le récent exercice US/Maroc. 

Rabat risque, en poursuivant la guerre israélo-US dans les territoires sahraouis et en persistant à tourner le dos à la paix, à se retrouver dans un tunnel, surtout qu'il a retiré ce dossier de l'UA et tend à le mettre entre les mains des Occidentaux. Voici un appel bien significatif attribué à une certaine ONG qui œuvre dans le sens de l'occidentalisation de la solution au Sahara occidental. 

L’Union européenne (UE) est appelée à jouer un "rôle de premier plan" dans la relance des pourparlers entre les parties pour le règlement définitif du conflit autour du Sahara, a affirmé l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères Ana Palacio. Le statu quo au Sahara - et au Maghreb plus largement - ne peut pas durer, a relevé l’ancienne cheffe de la diplomatie espagnole dans une chronique publiée récemment par l’organisation médiatique internationale "Project Syndicate", basée à Prague, notant que "la guerre, si elle revenait, alimenterait l’instabilité dans toute la région", dit l'article puis revenant sur la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud, elle a relevé que les "USA ne sont pas les seuls à soutenir le Maroc dans le différend du Sahara".

"A la fin de 2020, 18 pays d’Afrique subsaharienne et du Golfe (persique) avaient ouvert, ou exprimé leur intention d’ouvrir, des consulats au Sahara, impliquant une reconnaissance tacite de la souveraineté marocaine", a-t-elle expliqué. De l’autre côté, a-t-elle indiqué, le polisario a récemment contesté sans succès la légalité des exportations agricoles et des accords de pêche entre le Maroc et l’UE devant la Cour européenne de justice.

Mais ce genre d'appel n'est pas plutôt pour créer des tensions alors même que les USA et leurs acolytes ne cachent plus leur volonté de faire de Dakhla une base navale grandeur nature ? 

  • Mauritanie

- Un pont construit par la Chine reliera pour la première fois la Mauritanie et le Sénégal

La Mauritanie et le Sénégal ont signé aujourd’hui au poste frontière mauritanien de Rosso un contrat avec la société chinoise Polychangda Engineering qui construira le premier pont reliant les deux pays, séparés par le fleuve Sénégal, ont indiqué à EFE des sources officielles mauritaniennes.

Elle sera longue de 1,48 kilomètre et large de 7,2 mètres dans les deux sens, avec une voie autoroutière de 2,4 mètres de long et un accotement de 2,1 mètres de large pour les piétons.

La durée des travaux est estimée à 30 mois, tandis que le pont aura une durée de vie estimée à 100 ans.

La construction de ce pont était un rêve depuis l’indépendance des deux pays, et aujourd’hui il est devenu une réalité, a déclaré le ministre mauritanien des transports, Mohamed Ahmedou, lors de la cérémonie de signature du contrat.

Le nouveau pont, hautement symbolique, sera un lien important non seulement entre les deux pays, mais aussi entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb, a déclaré le ministre.

Jusqu’à présent, la seule voie de transit sur le fleuve Sénégal entre les deux pays était le bac de Rosso, qui transporte des personnes, des véhicules et des animaux, ainsi que de petites pirogues qui ne peuvent pas transporter de véhicules.

Le seul passage terrestre se situe en amont, et il n’est accessible qu’aux véhicules tout-terrain. Le pont changera donc le visage de la circulation dans la région.

Source : moroccomail.fr

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SOURCE: FRENCH PRESS TV