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L’Iran contourne les sanctions avec l’aide du Venezuela. Leur coopération rend les sanctions US inefficaces.. 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Champ pétrolier au sud de l'Iran. (Illustration)

Depuis l'embargo américain sur le pétrole iranien en 2012 et le régime d'exemptions sur l’achat du pétrole pour rendre les acheteurs progressivement indépendants de l’Iran jusqu'en 2018 où l’ex-président américain Donald Trump s'est retiré du PGAC et a réimposé toutes les sanctions économiques contre l'Iran, Téhéran a toujours trouvé les moyens de vendre son pétrole.

Mais ce qui s'est passé en 2020 n’a pas laissé les médias du monde indifférents et a irrité Washington : la vente de l'essence au Venezuela via des petites flottes de pétroliers sans aucune dissimulation.

Les cinq pétroliers Faxon, Fortune, Petunia, Forest et Clavel faisaient partie de la première flotte expédiée par l’Iran. Au total, ce sont 1,53 million de barils d'essence qui sont arrivés au Venezuela. Aucun de ces pétroliers n'avait désactivé son système de localisation, contrairement aux procédures habituelles d'exportation de pétrole et de produits pétroliers sous le régime de sanctions.

Pour en savoir : 10 pétroliers iraniens défient la IVe flotte US

Le 23 juin 2016, Reuters a rapporté que le pétrolier Fortune, battant pavillon iranien, accompagné de quatre autres navires, s'est approché de la mer des Caraïbes. A l'époque, le Washington Post avait exclu une saisie des pétroliers iraniens en route vers le Venezuela par les États-Unis. L’armée du Venezuela a même escorté les pétroliers une fois qu’ils étaient arrivés dans les eaux du pays. De même, l'Iran avait mis en garde contre toute intervention des États-Unis.

Le 17 mai, le site web Marine Traffic a annoncé que le pétrolier Golsan avait quitté le port iranien de Shahid Rajaee, chargé de produits alimentaires destinés au premier supermarché iranien à Caracas, inauguré en juillet 2020. Par la suite, le cargo est reparti vers l’Iran avec 14 000 tonnes d'alumine. Ce fut un tournant pour la coopération entre l’Iran et le Venezuela.

Selon la société Dryad Global, spécialisée dans la sécurité maritime, compte tenu du modèle de représailles de l'Iran, en cas de l'intervention américaine, une « réponse rapide et proportionnée » est attendue. Les navires des États-Unis ou d'Arabie saoudite et peut-être même des Émirats arabes unis ne seraient pas épargnés.

Début novembre, un avion iranien a atterri à l'aéroport de Micoitia au Venezuela. Après l’expédition de deux flottes de pétroliers au Venezuela, plus de 12 vols ont été opérés par Mahan Air pour y transférer du matériel de réparation de raffinerie.

La livraison de catalyseur au complexe de raffinage de Paraguana qui traite actuellement 955 000 barils par jour, faisait suite à la décision de l’Iran d’aider à la reprise des activités de la raffinerie de Cardon (avec une capacité de 310 000 barils par jour) et à l’apaisement de la crise de l'essence dans le pays.

Alors que la production et les exportations de pétrole du Venezuela ont été en baisse constante depuis cinq ans, les statistiques montrent que la volonté de pays comme l'Iran de soutenir l'industrie pétrolière du pays a du bon : les exportations de pétrole de Caracas augmentent depuis plusieurs mois.

En plus de fournir à l'Iran des matières premières et du carburant, Caracas sollicite l'aide de Téhéran pour la révision et la réparation de ses installations pétrolières.

À noter que plus les liens économiques entre les pays sont forts, plus la stratégie américaine de pression maximale via des sanctions économiques est inefficace, voire inopérante.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV