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Une alliance contre la force et l’unilatéralisme se forme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le logo des Nations unies, le 23 septembre 2019. ©Reuters

16 pays dont l’Iran et la Chine cherchent à sceller une alliance ayant pour mission de fare respecter par tous la Charte de l’ONU et d'éviter que des puissances imposent des sanctions à tout va aux autres pays.


L’Iran, la Chine, la Russie, la Corée du Nord et d'autres cherchent le soutien d'une coalition pour défendre la Charte des Nations unies en repoussant le recours à la force ou même sa menace ainsi que l'imposition des sanctions unilatérales, selon une lettre reçue jeudi 11 mars par l'agence Reuters.

Une note du « Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations unies » indique que le multilatéralisme « fait actuellement l’objet d’une attaque sans précédent; ce qui, à son tour, menace la paix et la sécurité mondiales ».

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Les autres membres fondateurs du groupe sont l'Algérie, l'Angola, la Biélorussie, la Bolivie, le Cambodge, Cuba, l'Érythrée, le Laos, le Nicaragua, Saint-Vincent-et-les Grenadines, la Syrie, le Venezuela et la Palestine.

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La note indique que « le monde voit un recours croissant à l'unilatéralisme, marqué par des actions isolationnistes et arbitraires, y compris l'imposition de mesures coercitives unilatérales ou le retrait d'accords historiques et d'institutions multilatérales ainsi que par des tentatives de saper les efforts pour lutter contre les défis communs et mondiaux. »

Sous Trump, Washington a annoncé son intention de quitter l'Organisation mondiale de la santé, de se retirer du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, de l'agence culturelle des Nations unies, l'UNESCO, d'un accord mondial sur le changement climatique et de l'accord sur le nucléaire iranien.

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Le terme « militarisation de la finance », en anglais « The weaponization of finance », fait référence à la stratégie de politique étrangère consistant à utiliser des incitations (accès aux marchés de capitaux) et des sanctions (divers types de sanctions) comme outils de diplomatie coercitive.


Le terme a été inventé pour la première fois par les politologues Ian Bremmer et Cliff Kupchan. 

Il s'agit d'une référence aux nouvelles façons dont les États-Unis exercent leur influence pour manipuler les résultats mondiaux. Plutôt que de s'appuyer sur des éléments traditionnels - y compris les alliances dirigées par les États-Unis telles que l'OTAN et les institutions multilatérales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international - Washington « militarise désormais la finance » en limitant l'accès au marché américain et aux banques américaines comme instrument de sa politique étrangère et sécuritaire. 

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Il y a quelques années, la CNN a assimilé, dans un article, le Bureau du terrorisme et du renseignement financier (TFI) à une « cellule de guerre silencieuse » contre l’Iran, estimant que cette agence du Trésor américain avait pour mission de paralyser l’économie iranienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV