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Révolution colorée atteint le royaume des Salmane; Soros veut la tête de MBS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mohammed ben Salmane, prince héritier saoudien. (Photo d'archives)

C'est l'heure! Les Démocrates arrivés au pouvoir à la Maison Blanche n'iraient pas descendre Ben Salmane tant pour ses liens viscéraux avec Trump, comme tentent de le faire croire certains analystes, que parce qu'il est grand temps qu'on se débarrasse d'un pion "brûlé": à l'interne, MBS avait pour mission de brader le pétrole saoudien sur l'autel des boursiers américains, de dilapider autant que faire se peut les derniers publics en échange des armements de pacotille made in USA, de surtout de faire infiltrer Israël en terre sainte des Musulmans, via une refonte des mœurs, Neom et autres projets fou; à l'international, il avait pour mission de remplacer Israël, ennemi juré des Arabes et des Musulmans par l'Iran, de financer au profit là encore les guerres au Yémen, au Liban, en Irak, ... voir au Qatar, soit tous les Etats-nations énergétiquement et géostratégiquement riches et imposants du Moyen-Orient.

Cinq ans après avoir été investi prince héritier par une purge inter saoudienne que la CIA et le Mossad ont appuyé et piloté à fond, force est de constater que l'Arabie n'est plus que l'ombre d'elle-même, à savoir un Etat riche mais endetté, un acteur régional inexistant, une pure subalterne à la merci d'un oui ou d'un non de Washington. D'où cette "manif -éclair", qui a éclaté un peu à la manière des révolutions colorées made in Soros au cœur wahhabite du royaume avec ces images largement diffusées via des réseaux sociaux mettant en scène des jeunes brûlant des pneus et jetant des pierre. La ressemblance avec les "Joker" des rues de Bagdad que l'ambassade US avaient payés en 2019 pour qu'ils descendent dans la rue, renverser le gouvernement pro Résistance et pro Hachd, d'Adel al Mahdi a été d'ailleurs bien frappante.

Et pourtant cela fait un mois que Ben Salmane fait tout pour effacer des mémoires démocrates ses cinq ans d'idylle pro-trumpien : il s'est précipité pour renouer avec la Turquie, a invité l'émir du Qatar, a tenté une OTAN arabe-Israël contre l'Iran, a aidé aux retrouvailles Tel-Aviv-Manama et a même dit vouloir intégrer les négociations nucléaires à venir avec l'Iran pour rendre plus lourd le poids US-Israël, ... mais le compte n'y est pas. Ses cinq ans de "Ben Salmanisme" à la tête du royaume a débouché sur l'émergence d'une puissance géostratégique nouvelle, là où il ne fallait surtout pas à savoir dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb et ceci, l'axe US-Israël veut en faire endosser la faute à Ben Salmane.

La semaine dernière, McKenzie a débarque sur la côte ouest saoudienne comme si le reste du royaume ne lui importait plus pour annoncer qu'il ne veut que "Yanbu" (port pétrolier majeur), Taëf ( région qui se trouve juste en face de Port Soudan au Soudan où la Russie vient d'avoir sa première base navale) et Tabouk, cette région tout près d’Israël. pour plus d'un analyste cette visite aura été le prélude à un démembrement du royaume saoudien que compte d'accélérer l'obstructionnisme qu'impose Biden dans tout effort destiné à mettre fin à la guerre anti-Yémen.

Ce mardi 2 février, Riyad a décidé d'interdire l'entrée des ressortissants de 20 pays étranger, évidemment sous prétexte d'avoir à contrer la pandémie de Covid-19. L'agence de presse officielle saoudienne, SPA a déclaré que l'interdiction temporaire, qui entrera en vigueur à partir de 21 heures le 3 février, concerne les ressortissants des Émirats arabes unis, d'Allemagne, des États-Unis, de Grande-Bretagne, d'Afrique du Sud, de France, d'Égypte, de Liban, d'Inde, de Pakistan et autres. 

La décision inclut également ceux venant d'autres pays s'ils sont passés par l'un de ces vingt pays, au cours des 14 jours précédant la demande d'entrée dans le royaume. L'entrée de personnes exclues de cette interdiction est soumise à des mesures de précaution, qui sont déterminées par le ministère saoudien de la Santé. Personne n'a cru que la mesure répondait à un quelconque souci sanitaire du pouvoir, celui ci étant visiblement paniqués par la perspective d'infiltration des "agents des services étrangers" sur le territoire saoudien et dont la missions serait d'amplifier les manifs à travers tout le royaume. Et il y a de quoi : les subventions sont supprimées, l'essence manque, l'économie fléchit, les clans adverses s'entre-déchirent. Il ne fait aucun doute que le gouvernement de Ben Salmane est confronté à une opposition interne et externe, et une tentative de coup d'État est en train d'éclore contre lui.  

« Cette hostilité contre MBS a déjà gagné les rangs de l'armée saoudienne, largement mise à l'épreuve au Yémen, puisque allant de défaite en défaite. Et puis cette armée souffre aussi de la crise globale qui sillonne le royaume. Elle en a assez de l'oppression, de la purge, de la guerre. De nombreux officiers s'opposent à la guerre contre le Yémen et on dit même qu'ils se sont mis à transmettre des informations à Ansarallah. Le Yémen partage avec l'Arabie des affinités culturelles, historiques et tribales », a déclaré le secrétaire général du mouvement saoudien al-Karama, Maan al-Jarba. « Donald Trump a considéré Riyad comme une vache à lait. Ce concept n’a pas changé chez les gouvernements américains. Le régime saoudien est également devenu la police américaine dans la région, exécutant ses ordres en son nom. Ce qui importe pour les Américains, c'est qu'ils vendent chaque année des milliards de dollars d'armes au royaume en lui suggérant l'existence d'une menace étrangère. Tant que Riyad joue le jeu, c'est bon, peu importe que ce soit Ben Salmane ou quelqu'un d'autre. Les semaines à venir seront riches en secousses pour le clan Salmane même s'il tente de faire bouger les montagnes pour s'attirer les faveurs de Biden ». 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV