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Perspectives des relations de Biden avec ses alliés régionaux après la suspension des accords d'armement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Joe Biden annule la vente de F-35 aux Émirats arabes unis.( Illustration)

Suite à la décision de la nouvelle administration américaine de suspendre les accords d’armement avec Riyad et Abou Dhabi, dont la vente d’avions de combat F-35 aux Émirats arabes unis (EAU), les observateurs politiques estiment que l’ère des jeux publics de Washington avec ces parties est bel et bien révolue.

Selon le journal libanais Al-Akhbar, la suspension des accords d’armements américains avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis conclus par l’administration Trump signale que l’approche du « jeu public et ouvert », en cours sous l’ancien gouvernement, est finie pour toujours.

Bien sûr, tout porte à croire que cela ne peut pas être considéré comme un coup d’État américain contre ses alliés au Moyen-Orient, car ils ont de nombreux dossiers communs dans la région.

L’administration du nouveau président américain Joe Biden a décidé, dès le début, d’évaluer les perspectives de ses relations avec les alliés du golfe Persique ; cette évaluation a commencé après la décision du gouvernement de suspendre temporairement les accords d’armement avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Les observateurs sont d’avis que la suspension des accords d’armement de Riyad et d’Abou Dhabi pourrait conduire à l’annulation de ces contrats ; d’autant plus que le gouvernement démocrate des États-Unis a fait de la cessation de la participation US à la guerre du Yémen un prélude à sa fin.

Les experts affirment que la défaite de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis dans ce domaine et le soutien militaire américain aux deux pays dans la guerre destructive au Yémen au cours des six dernières années, qui montre le rôle de premier plan de Washington dans la crise yéménite, ont suscité des inquiétudes parmi les Américains et amené le nouveau gouvernement à réduire progressivement le rôle des États-Unis dans cette guerre dévastatrice.

Sur la base d’évaluations antérieures des relations de l’administration de Joe Biden avec les pays du Moyen-Orient, les Émirats arabes unis ont décidé de signer un accord d’achat de F-35 avec l’administration Trump le jour même des cérémonies d’investiture de Biden, dans l’objectif de placer les nouveaux résidents de la Maison-Blanche face à un fait accompli et de leur infliger une amende pour toute éventuelle résiliation du contrat par le gouvernement Biden.

La décision américaine coïncide avec une longue campagne du Congrès contre l’Arabie saoudite au sujet de son bilan noir en matière de droits de l’homme, dont l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi et la guerre au Yémen.

À cet égard, l’administration Biden a souligné qu’elle réviserait ses politiques sur les accords d’armement et les engagements américains envers le Moyen-Orient. Voilà pourquoi, la Maison-Blanche a récemment annoncé sa décision de suspendre les accords d’armement avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite avec la nécessité d’assurer la réalisation des objectifs stratégiques américains.

Alors que tout porte à croire que l’accord pour la vente d’avions de combat F-35 aux Émirats arabes unis est susceptible d’être annulé, l’ambassadeur d’Abou Dhabi à Washington, Youssef al-Atiba, a tweeté qu’il espérait que la nouvelle administration américaine reconsidérerait sa politique actuelle.

Il a souligné que l’achat des armes américaines augmenterait la dissuasion des Émirats arabes unis contre les menaces. Concernant le régime sioniste, dont les responsables sont secrètement satisfaits d’une possible annulation du contrat de vente d’avions de combat américains F-35 aux EAU, ils essaient de ne pas y réagir et de ne pas le lier à l’accord de normalisation avec Abou Dhabi.

Après les cérémonies d’investiture de Biden, les EAU ont annoncé que dans les derniers jours de l’administration Trump, ils avaient signé un accord d’armement avec elle pour acheter 50 avions de combat F-35 d’une valeur de 10,4 milliards de dollars, 18 drones d’une valeur de 2,97 milliards de dollars et d’autres équipements d’une valeur de 10 milliards de dollars, portant la valeur totale de l’accord à 23 milliards de dollars, et que lorsque Abou Dhabi avait accepté en août 2020 de normaliser les relations avec le régime sioniste, les États-Unis avaient promis un tel accord aux EAU.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV