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"La pression maximale a fait flop; changez de cap" (The National Interest)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La politique de pression maximal de Trump contre l'Iran va directement dans le mur. ©AFP

La réponse de l’Iran à la pression maximale de Trump se présente sous la forme d’une résistance maximale. 

En assimilant la position de l'Iran à celle de l'Union soviétique pendant la guerre froide, les États-Unis continuent de gaspiller des ressources matérielles superflues et du capital diplomatique qui pourraient être dépensés autrement que pour des questions de politique étrangère plus importantes, a écrit la revue The National Interest dans son numéro du jeudi 14 janvier.

Et The National Interest de poursuivre : «Au milieu des tensions internes et la fureur qui secouent en ce moment les États-Unis, en particulier la récente attaque contre le Capitole à Washington, deux développements dans le golfe Persique ont mis en évidence l'un des principaux problèmes de politique étrangère auxquels le président élu, Joe Biden, va être confronté dès sa prise de fonctions le 20 janvier à la Maison-Blanche : quelle politique mener à l’égard de l’Iran.»

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Selon l'article, «l'insistance des responsables américains de la politique étrangère sur le fait que l'Iran est un ennemi n'est bien sûr pas nouvelle; à ce titre, les responsables politiques américains ont systématiquement mis en œuvre des stratégies impliquant des sanctions unilatérales strictes, un isolement diplomatique et une rhétorique belliqueuse contre l'Iran». 

«Au cours des dernières décennies, l'Iran a prouvé sa capacité à survivre à une intense pression diplomatique et économique. Alors pourquoi Washington insiste-t-il encore sur les mesures inutiles et coûteuses. Les politiques pour lesquelles Washington a opté et continue d'opter sont curieuses, non pas à cause du non-conventionnalisme, mais parce qu'elles persistent malgré les échecs répétés.»

Pression maximale, gain minimal

Le retrait de Trump du Plan global d'action conjoint (PGAC) - mieux connu sous le nom d'accord nucléaire iranien - reposait sur l'hypothèse que l'accord avait échoué à garantir la sécurité du peuple américain face à ce que le journal américain qualifie de menaces créées par l'Iran. La campagne de pression maximale de Trump visait donc à mener de nouvelles négociations avec l'Iran; l’administration américaine a fait l’erreur de ne pas reconnaître la capacité de l’Iran à résister aux sanctions et à riposter par ses propres moyens de pressions, ajoute encore le texte.

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«En effet, la réponse de l’Iran à Trump se présente sous la forme d’une résistance maximale», indique The National Interest qui ajoute: «Non seulement la stratégie de Trump n’a pas réussi à amener l’Iran à la table des négociations, mais le déploiement par le Pentagone de près de 3000 soldats supplémentaires dans la région ainsi qu’un escadron supplémentaire d’avions de combat en Arabie saoudite a considérablement mis en danger le personnel américain.»

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«Ce mantra profondément enraciné selon lequel l’Iran “constitue une menace existentielle” pour la sécurité internationale doit être fermement écarté», conclu The National Interest appelant à recourir à une diplomatie multilatérale rigoureuse en rejoignant le PGAC afin de ne pas nuire aux relations ou déstabiliser encore plus la région.

Bref, beaucoup d'obstacles vont entraver l'avenir des relations irano-américaines, selon le journal américain qui prescrit une approche plus coopératives côté américain, «ce qui serait plus favorable aux intérêts mêmes des États-Unis», toujours selon The National Interest.

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV