Presque un an après avoir cru décapité pour de bon la Résistance moyen-orientale, conduite par un général d'origine iranienne mais désormais transfrontalière, « l'Empire » s'effondre sous les yeux terrifiés des foules d'affidés: du golfe Persique à l'Europe en passant par l'Asie et l'Amérique du sud, c'est une imposture dite démocratie US qui est partie en fumée dans la nuit de mercredi à jeudi 7 janvier. Le Capitole a été pris d'assaut par une « Armée trumpienne libre » sur laquelle les forces de l'ordre fidèles au « régime » ou selon des analystes alternatives « État profond » ont tiré. Une femme - dont le parcours rappelle le Tunisien Mohamed Bouazizi - a été tuée. Son corps gisait par terre sous les caméras du monde entier, en plein Parlement, là où la plus soi-disant « grande démocratie » du monde enfante des actes guerriers, racistes et discriminatoires à longueur d'année : Patriot act, Sanction act, War act... Avouons que le symbole est trop fort !
L'émeute du Capitole aura été un « concentré » de tous les projets issus des think tank américains : « révolutions de couleur », « printemps arabe », « pré guerre anti-syrienne, anti-irakienne, anti iranienne, anti yéménite »,...
Et il ne manque qu'un Kadhafi et le sort terrifiant qui lui a été réservé par Hillary Clinton qui très effrontément a affirmé dans tweet hier soir : « Les pro-Trump sont des terroristes. »
Thanks for the tweets and texts, friends. I am safe and in hiding. ❤️
— Igor Bobic (@igorbobic) January 6, 2021
Il y a quelques heures, l'Intéressé a lancé un appel à ses partisans pour qu'ils rentrent à la maison mais il est déjà trop tard : le cœur de « l'Empire du mal » est scindé en deux, irréversiblement.
Des échanges de feu en plein Parlement US entre policiers et émeutiers, un engin explosif neutralisé en plein bâtiment, un état d'urgence déclaré sur l'ensemble du territoire américain, puis un couvre-feu à Washington, un Miller pro-Trump à la tête du Pentagone qui refuse de répondre à la demande du maire de la capitale d'appuyer la Garde nationale déployée au Congrès et qui, pas plus tard qu'il y a une semaine, avait été poussé par le corps des généraux guerriers de l'US Army à revenir sur sa décision de rapatrier l'USS Nimitz du Moyen-Orient, en pleine tension avec l'Iran : tout ceci veut dire que le coup d'État déclenché par Trump a porté ses fruits, que le temple du libéralisme occidental, du dollar-roi, a franchi un seuil irréversible et que les États-Unis s'écroulent de leur propre poids pour plonger dans une longue période de sédition, d'émeutes, de révoltes de la faim, de guerre civile. Comme si des décennies de crimes commis à travers le monde venaient soudain à se retourner contre eux. Ce à quoi la bien-pensance US ne saurait répondre que par des guerres extra territoriales.
Cette guerre « nourricière » dont l'Amérique moribonde a un besoin urgent, aura-t-elle lieu dans le golfe Persique ? Une chose est sûre : si des milliards de pétrodollars saoudo-émiratis finissent par convaincre le putschiste Trump que ce serait la guerre avec l'Iran son ultime échappatoire, l'idée ne serait pas aussi mauvaise. Car tout château de carte s'effondre mieux sous l'effet d'un choc extérieur.
Whoa: Trump supporters going at it with the police on the steps of the Capitol as Congress counts the Electoral College ballots inside pic.twitter.com/LiQhaa5KkQ
— philip lewis (@Phil_Lewis_) January 6, 2021
Au moment où le Pentagone vit l'une des périodes les plus noires de son histoire, divisé, atomisé comme jamais et que le CentCom a perdu toute confiance en soi, une aventure militaire serait fatale à l'Empire.
BREAKING: Protesters are on the Senate floor now: pic.twitter.com/k4Q0ln8pZs
— Frank Thorp V (@frankthorp) January 6, 2021
Située à l'ouest de l'Irak, à al-Anbar, cette base est aussi grande que la Zone verte de Bagdad, soit 10 kilomètres carrés. A l'époque des faits, elle abritait 1 500 soldats en état de total alerte car peu avant l'attaque, Bagdad en avait informait le Pentagone. Le complexe doté d'un système de surveillance active dans un périmètre de plus de 400 kilomètres avait fait - quelques jours avant l'assassinat du général Soleimani - l’objet d'une visite en catimini de Trump. C'était à l’époque le mini CentCom US avec des bases de drones, des systèmes de télécommunications, des satellites...
Les 13 missiles Qiam qui ont pris d'assaut Ain al-Asad, créant un précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, ont visé d'abord et avec une extraordinaire précision des fibres optiques reliant les sept drones de surveillance en mission permanente au-dessus de la base, puis les hangars d’hélicoptères et de drones.
Et le général d'ajouter : « 400 rampes de lancement de missiles se tenaient prêts à frapper la totalité des bases US dans le golfe Persique, si Trump décidait de répondre. »
Or Trump ne l'a pas osé. Mais au stade où en est l'Amérique en 2021, décapitée, morcelée, déchirée, un peu à l'image de tous ces États-nations contre qui elle a agi depuis des décennies, cette guerre n'est plus improbable. Et dire que juste avant d'être expulsé de la Maison Blanche - menottes aux mains ? -, Trump « le putschiste » a toute les chances de devenir Trump « le kamikaze », celui qui a fait sauter la « méga-bombe » au Moyen Orient, quitte à faire balayer définitivement la présence militaire US de la région.... Le tweet de Bukhaiti, haut membre d'Ansarallah qui a réagi aux événements du 7 janvier de Washington est significatif :