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USS Georgia et Cie, pris de court par des réseaux de tunnels sous-marins iraniens?

Manœuvres navales d'envergure du CGRI, août 2020. ©Tasnim

Le ministre sioniste des Affaires militaires, Gantz qui s’est réveillé ce matin en apprenant la nouvelle de la dissolution de la Knesset et partant la décapitation de cet exécutif sioniste qui entraîne le nom depuis bientôt trois ans, aurait du bien apprendre à son chef d’état-major qu’en état de guerre, chaque mot qu’il prononce est d’abord et avant tout un défi à l’adresse de son propre camp. Lundi le 21 décembre, Aviv Kochavi, à peine sorti de ses entretiens avec Milley, a prétendu qu’Israël est « prêt à faire face à tous les scénarios de riposte iranienne, riposte dont la perspective, est pendue depuis le 27 novembre date de l’assassinant du scientiste atomiste en chef iranien Mohsen Fakhrizadeh, comme une épée de Démoclès au-dessus de la tête de l’entité.

Il l’a prononcé ce mot, un brin de tremblement dans la voie, rien à l’idée que les « hackers d’élite » iraniens, comme les appelle Israel Hayom, décortiquaient au même moment des milliers de fichiers « détournées » depuis les serveurs de IAI, Agence aérospatiale sioniste : évidemment Kochavi n’a pas commenté l’info puisque pour prétendre « être prêt à faire face à tous les scénario de représailles iraniens », au nombre desquels figurent comme chacun le sait une frappe massive au missile balistique de précision, genre "Hajj Qassem", frappe qui partirait depuis le territoire iranien jusqu’à Tel-Aviv ou plus au nord jusqu’à Eilat et Haïfa, il faut avoir une DCA qui tienne la route :

Certes le spectacle du mardi 15 décembre signé US-Israël selon qui le mariage de la carpe Dôme de fer avec le lapin Fronde de David aurait donné lieu à la naissance d’un « cocktail de DCA propre à intercepter et détruire missile de croisière, missile balistique et roquette » et ce mis à part leur portée (moyenne, courte, longue » et leur degré de furtivité a été bien beau comme dans les films, mais il se peut que ce cocktail ne fonctionne pas du tout le jour de la riposte iranienne : IAI israélien, cible d’une historique cyberattaque massive de Pay2key, ce mystérieux groupe d’hackers, ne compte pas que les secteurs de fabrication d’avion militaire comme Arava, Kfir Phalcon dont les données feraient la joie de la DCA de la Résistance désormais bien plantée sur la frontière Sud Liban-Syrie ou même plus à l’est vers les frontières irakiennes, ou de la production de drone comme Harop Heron… que désormais cette même Résistance se fait la joie de chasser... Mais il compte aussi Elta systèmes, cette filiale de IAI en charge de production des radars militaires largement usités dans Dôme de fer, Fronde de David, Arrow et autres composantes de la DCA « optimisée » d’Israël puisque la société dit être spécialisée dans Commande et contrôle C2, bien que l’une des plus grosses faille de l’armée sioniste et le récent exercice « Lethal Arrow » a magistralement prouvé, aura été justement cette interconnexion « Commande et contrôle ».

Et puis les servers d’Eliat contiennent aussi des donnés sur les dispositifs de guerre électronique, de la communication, des systèmes autonomes au sol entre autres. Si les hackers Pay2Kay sont des agents du CGRI, comme ceux qui se sont infiltrés en plein Tel-Aviv, seulement quelques jours après l’assassinat de Fakhrizadeh, pour liquider facilement le chef des opérations extérieurs du Mossad, alors Kochavi est bien parti : car imaginez une première vague de missiles « Hajj Qassem » s’abattant sur Tel-Aviv alors même que ni Dôme de fer ni Fronde de David ni même THAAD américain planté au Néguev ne marchent pas : si « Hajj Qassem » part du même principe que « Qiam » et de « Fateh 313 », lesquels ont réussi le 8 janvier 2020 à lancer une impressionnante onde de suppression pour d’abord brouiller les radars, puis couper les interconnexion avant de passer à frapper un à un dortoirs, restaurant, bande d’atterrissage, hangar de drones à Aïn al-Asad, il n’y aucune raison que Hajj Qssem, largement plus sophistiqué ne puisse pas en faire autant une fois tirés vers Tel-Aviv ou Haïfa. Kochavi pourrait rétorquer qu’il y a la distance de 2000 kilomètres séparant l’Iran de l’entité mais si Ansarallah a lancé un missile Qods-2 sur un trajet de près de 1000 kilomètres entre Sanaa et Djeddah pour abattre très exactement un réservoir de pétrole et son système d’extinction de feu, le missile « Hajj Qassem » réussira aussi.

Mais lundi Kochavi n’en a pas été à lancer un seul défi à l’encontre de son propre camp qu’il a prétendu être prêt à faire face à la riposte iranienne : à peine quelques heures après son annonce de Kochavi, l’armée sioniste a annoncé avoir expédié un « sous-main » à destination du golfe Persique, lequel sous-marin qui n’a étrangement pas de nom, aurait déjà traversé le canal de Suez et appareillerait, à l’heure qu’il est, droit vers les eaux côtières iraniennes où il devrait rencontrer l’USS Georgia, navire nucléaire, histoire sans doute de se mettre à deux face à l’Iran. Un Iran dont la puissance navale multi-morphe dépasse de loin tous les USS... de surface que compte la Ve flotte à Bahreïn, sinon l’US Navy n’aurait jamais besoin de médiatiser l’apparition de la Georgia dont la principale vertu, si tout ce qu’on raconte sur son compte est vrai, consiste à rester « discret » à l’approche du fatidique clash.

Or les conseillers militaires sionistes auraient du au moins conseiller à Kochavi de ne pas jouer au jeu naval c’est trop dangereuse et cela donne trop l’air d’une grenouille enviant un bœuf... A l’heure qu’il est, Israël n’a aucune puissance navale avérée à part quelques corvettes de pacotille qu’il s’est payé sur le dos du contribuable allemand et dont l’un a déjà coulé en 2006 sous le tir de missile anti navire « Noor » du Hezbollah d’avant la guerre syrienne.

Le Wall Street Journal s’est presque moqué de cette manœuvre médiatique navale pré guerre qu’ont signé Milley-Kochavi la jugeant même à la limite du grotesque : « Mais à combien de fois l’Iran devra-t-il prouver qu’il ne se laisse piéger par ce genre de manœuvre d’intimidation ?... « C'est comme d'habitude et ça doit cesser. Envoyer les forces conventionnelles américaines les plus avancées et les plus chères au Moyen-Orient en réponse à toute provocation potentielle n’est pas un moyen efficace ou durable de dissuader l’Iran. Cette méthode nous fait gaspiller l'argent du contribuable, draine l'état de préparation militaire et prive les États-Unis de leurs forces spéciales », indique le rapport avant d'ajouter : « Alors que la transition présidentielle est en cours, que les réductions de troupes américaines en Irak et en Afghanistan se poursuivent et que l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani approche, l'inquiétude quant aux provocations iraniennes est justifiable. »

Et le journal ne croit pas si bien dire. Car à force de parler, le bluffeur finit par perdre ses atouts : l’USS Georgia avec ses 105 missiles de croisière Tomahawk dont une cinquantaine a déjà été tirés en 2017 et 2018 avec les déboires que tout le monde sait, pourrait ne pas avoir même le temps de faire la mission pour laquelle elle a été désignée… The Drive dit :

« Maintenant qu'elle se trouve dans le golfe Persique, les diverses capacités de la Géorgie donnent à la marine un outil puissant pour mener des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance le long de la côte iranienne, ainsi que dans le reste de la masse d'eau, tout en restant largement cachée du potentiel adversaires. Ceci est extrêmement bénéfique compte tenu de la nature contrainte de cette masse d'eau, qui présente par nature des risques plus importants pour les navires opérant en surface. Les forces iraniennes, y compris les missiles de croisière et balistiques anti-navires basés à terre, les essaims de petits bateaux, les petits sous-marins et les mines navales, entre autres capacités, présentent des menaces très réelles pour les navires de guerre américains et autres dans la région… Et la Georgia est là pour les neutraliser. »

Pas si sûr : en 2014 déjà, le commandant en chef de la force navale du CGRI, l’amiral Fadavi évoquait les « tunnels sous-marins » iraniens qui « attendent de pied ferme les navires US ». Le général expliquait de façon assez floue que les vedettes rapides iraniens ayant une vitesse de 80 nœuds marins soit 3 fois plus que leurs équivalents américains sauraient émerger le jour J du fond de la mer pour faire couler les navires US. L’idée a été tentée au Norvège sans succès. Or sur des milliers de kilomètres de côte iranienne du golfe Persique, trop accidentées, l’impossible n’existe pas : ainsi les silos et les champs à missiles sous terrains iraniens pourraient n’être que la pointe de l’iceberg d’un réseaux sous-marin où se noiera au premier, l’USS Georgia. Surtout si quelques hackers d’élite avec les mêmes compétences que des Pay2Kay et sachant neutraliser tout système de contrôle et commande les accompagne... Ce jour-là le ciel troué d’Israël sera sans défense…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV