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La Russie frappera le poste d'observation militaire turc dans le Haut-Karabakh?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée turque dans la région du Haut-Karabakh. ©Aviapro

Ankara va-t-il parvenir à s'infiltrer dans le Caucase-sud, malgrès le "non" de la Russie? Une chose est sûre : parallèlement à son retrait dans le nord de la Syrie, la Turquie continue à forcer la porte du Haut-Karabakh, parallèlement à l'entrée des premiers effectifs de l'armée azerbaijanaise dans les régions reprises aux Arméniens. Selon Southfront, l'apparition des forces armées turques via un centre de surveillance de la trêve que la Russie dit ne compter que de simples observateurs non militaires turcs dans le Haut-Karabakh a toutes les chances de  conduire à une nouvelle vague d'escalade dans la région . Selon l'agence de presse Reuters,  la Russie a refusé à la Turquie de construire ses propres postes d'observation sur le territoire du Karabakh, mais Ankara a annoncé qu’en cas de l’opposition de la partie russe, il (Ankara) agirait de manière indépendante dans la région, quelle que soit la position du Kremlin sur cette question. Est-ce une menace? Cela en a l'air. 

« La Turquie et la Russie sont en total désaccord sur le désir d'Ankara d'établir un poste d'observation militaire indépendant en Azerbaïdjan », a déclaré une source turque après avoir accepté ce mois-ci de surveiller un cessez-le-feu dans la région du Haut-Karabakh.

La Turquie et la Russie ont déjà convenu de créer un centre commun dans la région pour surveiller le cessez-le-feu du 10 novembre qui a mis fin à des semaines de combats entre les troupes azerbaïdjanaises et les forces ethniques arméniennes dans l'enclave.

Mais, les responsables russes et turcs ne se sont pas encore mis d'accord sur les paramètres du mécanisme de surveillance, la Turquie souhaitant, un peu comme à Idlib en Syrie, avoir son propre poste d'observation indépendant, qui lui permet de renforcer son influence dans la région, ce qu'elle considère comme la clé de sa politique centre asiatique », dit Southfront. 

« La plus grande divergence opposant Ankara à Moscou est le poste d’observation que la Turquie veut établir sur les terres de l’Azerbaïdjan. La Russie estime qu'il n'est pas nécessaire pour la Turquie de créer un poste d'observation dans la région, indépendante du centre commun que Moscou a à l'oeil. Evidemment, Ankarak s'inspirant du modèle idlibin veut une assise non seulement pour lui-meme mais surtout pour ses milliers de terroristes qu'il cherche à l'aide de l'OTAN d'installer dans le Haut-Karabakh. »

Dans ce contexte, la situation pourrait s’empirer très sérieusement, compte tenu de l'influence d'Ankara sur Bakou, il est possible que les militaires russes soient forcés d'en venir aux mains contre un Ankara qui pourrait agir par Bakou interposé. 

Dans la foulée, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan pense que les soldats de la paix russes resteront dans le Haut-Karabakh pour plus de cinq ans. « Certes, les cinq ans peuvent suffire pour créer des garanties de sécurité et de stabilité dans la région. Mais le conflit du Haut-Karabakh est prolongé, donc je ne pense pas que la présence des soldats de la paix russes se limitera à une période de cinq ans », a déclaré Pashinyan lors d’une interview avec l’agence de presse TASS news. Après 44 jours de conflits dans le Haut-Karabakh,  le 9 novembre, le président russe Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan ont signé une déclaration conjointe sur la mise en œuvre le 10 novembre d’un cessez-le-feu complet. Le contingent russe du maintien de la paix a été déployé dans la région du Haut-Karabakh le long de la ligne de contact, et les rapports indiquent qu'un cessez-le-feu est toujours en place.

Les soldats de la paix russes seront stationnés dans la région pour cinq ans et le cas échéant, leur mission se prolongera.

Selon le récent accord du cessez-le-feu, l'Arménie a évacué les territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan à Aghdam, Kalbajar et Lachin d'ici le 1er décembre et d'établir un couloir terrestre de Nakhitchevan à l'Azerbaïdjan. Par ailleurs, la ville de Chusha, ainsi que toutes les zones libérées, ont été cédées à la République d'Azerbaïdjan au cours des 44 derniers jours. l'armée azerbaijanaise est entrée à Kalbajar

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV