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Vénézuela-Russie: l'Iran proposerait une coalition navale aux portes des USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Iran ne lâche pas le Venezuela dans sa lutte contre les sanctions américaines. ©AP

Lentement mais sûrement : l'étape vénézuélienne de la tournée sud-américaine de Zarif revêt une importance à part au terme d'une semaine marquée par deux attaques aux drones armés contre la plus grande raffinerie vénézuélienne et une Presidentielle US parfaitement chaotique surtout en Floride. Des frappes aux drones US contre les sites pétroliers vénézuéliens rappellent la nécessité de leur protection mais aussi le caractère parfaitement indispensable d'un bouclier armé propre à assurer la sécurité du transit maritime aux Caraïbes. L'Iran a déjà envoyé 9 pétroliers et livré du pétrole et de l'essence à la République bolivarienne. Évidemment la IV flotte de l'US Navy n'a pas osé s'en approcher n'empêche qu'une fois le pétrole vendu, un pétrolier vénézuélien a fait l'objet du piratage US. À Caracas, Zarif évoquera-t-il l'idée d'une coalition militaire maritime Iran-Vénézuela ?

Cette coalition verra sans nul doute le ralliement de la Russie dont les navires escortent les pétroliers iraniens en Syrie. Puis la Chine pourra y prendre part aussi, représailles à tout ce que l'Amérique fait en mer de Chine. Ce sera une 1ère coalition militaire maritime anti US aux Caraïbes depuis que l'Iran a fait éclater en mille morceaux la doctrine de Monroe.

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« Mercredi à 3h45 du matin (7h45 GMT, ndlr), nous avons accueilli notre frère, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif », a écrit Jorge Arreaza, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères sur Twitter en publiant une vidéo sur laquelle on le voit accueillir son homologue iranien à sa descente d'avion. Le programme du ministre iranien durant son séjour au Venezuela s'annonce serré. 

L'Iran est avec Cuba, la Russie, la Turquie et la Chine, l'un des principaux alliés du président Nicolas Maduro.

« Le Venezuela et l'Iran ont montré leur solidarité et leur courage face aux agressions », a encore écrit Jorge Arreaza. Les deux parties vont discuter des moyens d'approfondir leurs relations stratégiques. »

Plus tôt cette semaine, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a déclaré que Zarif se rendrait au Venezuela et à Cuba ainsi qu'en Bolivie, où il assisterait à l'investiture du président élu Luis Arce.

Il a déclaré que Cuba et le Venezuela figuraient parmi les partenaires politiques de la République islamique en Amérique latine. Les deux pays, a-t-il ajouté, ont été la cible des pressions et des ingérences américaines parce qu'ils s’opposent aux politiques destructrices de Washington.

« Le Venezuela est l’une des principales destinations des services techniques et d’ingénierie iraniens », a déclaré Khatibzadeh.

En allusion à l’ouverture du premier supermarché iranien, Megasis, au cœur de Caracas par le secteur privé iranien, M. Zarif a salué la coopération bilatérale dans le secteur économique et énergétique. 

En mai, l'Iran a envoyé cinq pétroliers chargés de 1,53 million de barils d'essence au Venezuela pour aider la relance des raffineries de pétrole touchées par une crise du carburant. Le mois suivant, l'Iran y a envoyé un cargo transportant des denrées alimentaires.

Le très grand transporteur de brut (VLCC), enregistré dans les bases de données maritimes sous le nom de Horse, a déchargé 2,1 millions de barils de condensat iranien pour être utilisé comme diluant pour la production de pétrole extra-lourd du Venezuela en septembre.

Le président américain a retiré en 2018 son pays de l'accord international sur le nucléaire iranien. Il a dans la foulée rétabli, puis durci, toutes les sanctions américaines levées en 2015.

Les États-Unis ont également accentué leur pression sur Nicolas Maduro, aux moyens de sanctions et d'un embargo sur le pétrole vénézuélien.

Les sanctions américaines ont poussé le Venezuela à se tourner vers des alliés comme l'Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV