Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné la nécessité du rétablissement de la paix en Asie de l’Ouest lors d’un discours prononcé mardi à la réunion virtuelle du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lors d’un débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la situation dans la région du golfe Persique, le ministre russe des Affaires étrangères a de nouveau évoqué l’initiative du président russe Vladimir Poutine de tenir une réunion en ligne avec les dirigeants des cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France, ainsi que l’Allemagne, afin de discuter de l’instauration de la paix dans la région.
Lavrov a également déclaré que la région du golfe Persique est sous l’influence de tendances dangereuses de déstabilisation, et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à surveiller les développements dans la région.
« Le chemin vers cet objectif ne sera ni facile ni rapide, mais c’est une chose que les pays du golfe Persique doivent avant tout faire eux-mêmes, a-t-il noté », ajoutant que le travail des acteurs extérieurs est de les aider à créer les conditions d’un rapprochement par un travail patient et cohérent.
Tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à l’exception des États-Unis, se sont joints à Lavrov pour le soutenir.
Cela intervient alors que lors d’une allocution mardi à The Atlantic Council de Washington, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a qualifié la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Bahreïn avec Israël de “grand succès” pour le président américain et son équipe à la Maison-Blanche, et a exprimé l’espoir que davantage de pays iront rejoindre ce processus.
Esper a ensuite porté des accusations à l’encontre de l’Iran dans le style habituel des responsables américains et a prétendu : « De nombreux pays de la région reconnaissent que la plus grande préoccupation qu’ils ont - [et que] nous avons - depuis quatre décennies, est l’Iran et son comportement décrié dans cette région qui s’étend de l’Afrique au Moyen-Orient et à l’Afghanistan.”
Pour justifier ses allégations, le responsable militaire américain a ensuite qualifié l’Iran de “menace commune”, affirmant que “la vision serait d’avoir un certain type de construction de sécurité où les pays de la région, Israël et d’autres travaillent ensemble pour dissuader les conflits avec l’Iran”.