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Importants entretiens de Zarif à Pékin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, rencontre son homologue chinois Wang Yi, à Pékin, le 10 octobre 2020. ©Tasnim

L’accord de coopération irano-chinois sera-t-il finalisé lors de la visite de Zarif à Pékin?
Le ministre iranien des Affaires étrangères est en visite officielle en Chine, à l’invitation de son homologue chinois. L’objectif de ce déplacement est de « favoriser le commerce entre les pays, discuter de la crise de coronavirus et traiter les sujets sanitaires et économiques », selon le ministère iranien des Affaires étrangères. 
La Chine reste le plus grand partenaire commercial de l’Iran qui lui achète du pétrole, au mépris des sanctions des États-Unis. Idem pour la Syrie et le Venezuela. 
L’Iran et la Chine se penchent, depuis des mois, sur l’élaboration d’un accord stratégique de 25 ans dont les détails n’ont pas encore été annoncés. Or, le document n’a pas encore été finalisé. 

Les relations sino-iraniennes, un bouclier face aux sanctions US
Pour Hassan Hani-Zadeh, expert iranien des questions internationales, « la visite de Mohammad Javad Zarif en Chine s’inscrit dans le cadre de la finalisation de l’accord stratégique de 25 ans ». « Cet accord, une fois finalisé et ratifié par le Parlement et le Conseil des gardiens de la Révolution islamique, aura certes un impact positif sur l’économie de l’Iran car le document pourra contribuer à la formation d’une alliance irano-russo-chinoise face à l’agression économique et aux sanctions des États-Unis », a déclaré l’expert iranien. 
Et d’ajouter : « Grâce à cet accord, le dollar sera graduellement éliminé des transactions entre Téhéran, Moscou et Pékin et toutes les sanctions des États-Unis seront neutralisées ». 

Hassan Hani-Zadeh réaffirme que l’autre domaine dans lequel coopèrent l’Iran et la Chine est celui de politique : « la Chine fait partie des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui lui offre le pouvoir de bloquer les résolutions anti-iraniennes que les États-Unis tentent de faire passer au Conseil de sécurité. Cet aspect politique consolidera les relations sino-iraniennes et accélérera le processus de la finalisation de l’accord de 25 ans ». 

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L’analyste iranien a continué : « les États-Unis ont récemment boycotté plusieurs banques iraniennes et M. Zarif examinerait, lors de sa visite, des modes de transaction financière entre l’Iran et la Chine avant la finalisation de l’accord stratégique de 25 ans ». 
Dans la foulée, Hassan Abedini, expert iranien des questions internationales, est d’avis que les discussions entre l’Iran et la Chine, en tant que deux grandes puissances en Asie de l’Ouest et en Asie de l’Est, mettent en évidence le renforcement de liens entre ces deux pays. 

« Beaucoup sont les experts étant d’avis que le pouvoir passe de l’Occident à l’Orient et que de nouveaux blocs sont en train de se former en Orient », indique Hassan Abedini. 
Et d’ajouter : « la formation de nouveaux blocs entre l’Iran, la Russie, la Chine et un certain nombre de pays fait part d’une nouvelle perspective de pouvoir dans l’avenir ». 

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Pour Abedini, l’une des voies d’approfondir les coopérations entre deux pays est de signer des accords à long terme : « C’est ce que l’Iran et la Chine envisagent de faire et ils ont déjà parcouru une bonne partie de ce trajet. L’accord stratégique de 25 ans sino-iranien sera finalisé dans un proche avenir. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV