Après l'urgence mise par Emmanuel Macron, lors de sa seconde visite à Beyrouth, sur un changement au Liban, le patron de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), a uni ses efforts pour mettre en place dans ce pays, un nouveau gouvernement et des réformes proposés par Paris.
Bernard Emié a été en contact avec des responsables libanais sur les questions abordées lors de la visite de Macron, ont déclaré des responsables libanais.
« Il suit tous les dossiers que Macron a présentés lors de sa dernière visite et dans ce but et il est en contact avec de nombreux responsables libanais de tous les horizons politiques. Il les exhorte à accélérer la mise en œuvre des réformes », déclaré un haut responsable libanais.
Bernard Emié, nommé à la tête de la Direction générale du Service de renseignement extérieur français après l'élection de Macron en 2017, est bien connu des Libanais puisqu'il a été l'ambassadeur de la France au Liban de 2004 à 2017, après avoir été conseiller de l’ancien président français Jacques Chirac. Il occupait ce poste lorsque le Premier ministre libanais Rafic Hariri, un ami proche de Chirac, a été assassiné en 2005.
Lire plus: "La France a menacé l'État libanais d'un coup d'Etat militaire" (Al-Anba )
Il aurait joué un rôle clé dans les efforts visant à expulser les troupes syriennes du Liban après l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, selon de nombreux diplomates.
« Émié fait partie de plusieurs responsables français qui suivent les factions libanaises. D'autres incluent Emmanuel Bonne, le principal conseiller diplomatique de Macron et un autre ancien ambassadeur français à Beyrouth », ont indiqué les sources libanaises.
Rappelons qu'après la double explosion du 4 août, qui a dévasté la capitale libanaise, le président français a indiqué lors d'une conférence de presse que "toutes les formations politiques" s'étaient engagées à ce que la formation du nouveau gouvernement ne prenne "pas plus de 15 jours".
Macron a fait pression sur les dirigeants libanais pour qu'ils s'entendent sur un nouveau Premier ministre et a menacé de sanctions les hommes politiques s'ils ne poussent pas les réformes.