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Fin de la récrée au MO : pourquoi les troupes US sont en constant déplacement entre l'Irak et la Syrie ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base Aïn al-Asad après l'attaque au missile du CGRI, le 8 janvier 2020. ©The New York Times

Ce qui se passe entre l'Irak et la Syrie est totalement inouï : après avoir tout fait pendant des décennies afin de s'implanter à travers leurs bases militaires dans le monde, les colons innés que sont les Américains en ressentent au plus profond de leur être les limites de ce concept. Huit mois après que des missiles du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique) ont pris pour cible la base Aïn al-Asad, aucun jour ne passe sans que les troupes US ne soient visées en Irak. Harcelées à la longueur de la semaine par de multiples attaques au roquettes et aux missiles qui les ciblent aussi bien dans leur base de campement que sur les principales artères de communication qu'elles empruntent à travers l'Irak, les troupes américaines en sont désormais à changer constamment de place entre le nord de l'Irak ou encore son ouest d'une part et l'est ou le nord-est de la Syrie de l'autre. C'est comme s'ils cherchaient par cette folle mobilité qui va à rebours même de la notion de « base militaire », à éviter les pertes. Mais jusqu’à quand?

Une bombe déposée en bordure de route a explosé samedi 29 août au passage d’un convoi militaire américain en Irak. Selon Al-Sumaria TV, citant une source de sécurité irakienne, cette bombe a explosé sur la route reliant al-Hilla, dans la province de Babylone au sud de Bagdad, à Divaniya, plus septentrionale encore. C'est la sixième explosion en 10 jours. Ces derniers temps, les convois militaires US sont régulièrement visés en Irak. Parallèlement, la Zone verte de la capitale a été ciblée par le tir de 4 roquettes Katioucha qui sont tombée à proximité de l’ambassade US. Depuis jeudi, c’est la deuxième attaque qui vise l’ambassade des États-Unis en Irak.

Selon l’armée irakienne, une roquette Katioucha a atterri jeudi près de la Zone verte, un secteur lourdement fortifié de Bagdad, avec des missiles Patriot qui comme d'habitude n'ont pas réagi. Mais ces tirs incessants de missiles et de roquettes, qui semblent avoir été calibrés de façon non pas à tuer mais à harceler, n'ont pas non plus provoqué la réaction du complexe américain C-RAM, que l'US Army dit être un complément des missiles antimissiles Patriot et donc potentiellement aptes à protéger les sites américains. L'attaque contre l'ambassade, laquelle ambassade avait organisé il y a quelques semaines des exercices militaires en pleine zone civile, a eu lieu dans la soirée, et a visé le quartier d'al-Jadriyah. C'est un quartier qui est désormais quasi « impraticable pour les Américains ». Idem pour la route d'al-Divaniyah, théâtre d'attaques anti-US récurrente. 

Alors qu'il y a 10 jours, Trump avaient affirmé au PM Kazemi ne pas vouloir retirer les troupes US avant 3 ans, il devient de plus en plus difficile pour les Yankee de rester d'où sans doute cette nouvelle annonce :  le Pentagone a confirmé vendredi que l’administration Trump prévoyait de réduire le nombre de soldats en Irak dans les deux à trois prochains mois pour les faire passer de 5 200 à  3 500  soldats. La porte-parole du Pentagone, la Commandante Jessica McNulty, a déclaré au National qu'une réduction des forces américaines aurait lieu « en raison de l'amélioration des capacités des forces irakiennes ». « Nous réduisons les niveaux de troupes à mesure que la capacité irakienne à vaincre les restes de Daech et à empêcher sa résurgence s'améliore», a prétendu la commandante McNulty. Mais tout le monde sait que Madame le général ment. Les capacités des forces irakiennes, les USA n'en ont rien à cirer. Ce qui les pousse à réduire le délais de 3 ans à 3 mois c'est cette inexorable montée de pression militaire sur leurs troupes, signées la Résistance. Reste cette évidence à laquelle l'Amérique a du mal à se rendre : en quittant l'Irak, les troupes US ne peuvent s'établir en Syrie ! 

Selon une récente dépêche, des militaires saoudiens portant l’uniforme des forces US qui étaient déployés dans la base américaine d’al-Taji en Irak, récemment évacuée, ont été repérés dans le nord-est de la Syrie. Le retrait des forces US de cette base et son redéploiement dans le nord-est de la Syrie a permis ainsi à des militaires saoudiens d’opérer sur le sol syrien. Les USA sont-ils sur le point de déguiser en soldats US, les forces saoudiennes, émiraties, israéliennes et autres, façon de cacher le débâcle que la quasi fin de leur présence au Moyen-Orient ? Selon des informations crédibles émanant de source US, des soldats saoudiens et israéliens portant l’uniforme des forces US opèrent en Irak et en Syrie sous couverture militaire américaine. Les militaires israéliens sont toujours présents sur la base US d’al-Tanf entre l’Irak, la Syrie et la Jordanie, tandis que des militaires saoudiens font partie des convois blindés US parcourant le nord de la Syrie. Une chose est sûre : le treillis de soldats US n'offre plus aucune garantie de survie, la grande bataille de libération du Moyen-Orient du joug US ayant commencé... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV