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Menace d'invasion contre le Venezuela: la Russie, mobilisée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces russes lors d'un exercice militaires conjoints Russie/Venezuela. (Archives)

Cette affaire de quatre supposés pétroliers chargés du pétrole iranien que les USA prétend avoir saisis, dans le strict objectif d'amortir le coup assommant qu'ils ont subi au Conseil de sécurité face à l'Iran, le Venezuela y voit une fuite en avant, à laquelle a procédé le duo Trump-Abrams, rien que pour limiter la casse face à l'imbattable axe Iran-Venezuela qui a brisé dès le mois de mai le régime des sanctions US et avec cela, le dollar puis le prestige US dans son soi-disant pré-carré.

Car depuis que le vieux Eliott a été parachuté à la tête du dossier Iran au Département d'État, le risque est trop grand pour que les déboires caribéens d'Abrams se combinent aux échecs de son prédécesseurs Brian et débouchent sur une escalade. L'enjeu d'un corridor anti-sanctions golfe Persique-Caraïbes est bien trop grand pour que les USA puissent définitivement se taire. Aussi le Venezuela a demandé à la Russie d'envoyer immédiatement ses navires vers ses eaux territoriales en Caraïbes, après des informations sur une éventuelle intervention militaire US contre ce pays latino-américain.  

En mai, l’Iran a défié les États-Unis en Caraïbes où est présente la 5e flotte US, en envoyant cinq pétroliers qui ont transporté 1,5 million de barils au Venezuela. Puis sont arrivées les denrées destinées au premier supermarché iranien de Caracas qui a ouvert ses portes tout récemment. Une inauguration en forme de défi lancé à Washington par le Venezuela et l’Iran, sous le coup de sanctions américaines. Un mois et demi plus tard, les Américains ont prétendu avoir saisi quatre pétroliers iraniens transportant de l’essence vers le Venezuela. Le Wall Street Journal (WSJ) et l'agence de presse Reuters citant des autorités américaines ont prétendu que les navires avaient été saisis pacifiquement et que la cargaison qu'ils transportaient avait été transférée sur d'autres navires pour être expédiée aux États-Unis, à la suite de pourparlers entre le gouvernement américain et les propriétaires des navires. 

Réagissant à cette fausse information, l’ambassadeur d’Iran au Venezuela Hojat Soltani a répondu sur Twitter : « Encore un mensonge et une guerre psychologique de la part de la machine de propagande américaine. Les navires ne sont pas iraniens, et ni le propriétaire ni son pavillon n'ont rien à voir avec l'Iran. »

D’ailleurs l’Iran avait déjà averti par la voix du porte-parole de sa mission auprès des Nations unies Alireza Miryousefi que toute action entreprise par les États-Unis pour empêcher le commerce légal de l'Iran avec des pays comme le Venezuela pourrait être qualifiée d'« acte de piraterie » et serait riposté.  

Mais la Russie va-t-elle rallier l'axe maritime anti-sanction US auquel contribue déjà la Chine en continuant à acheter le pétrole iranien et vénézuélien? Selon Avia.pro, site proche des milieux militaires russes, le Venezuela a demandé à Moscou d’envoyer des navires de guerre aux frontières vénézuéliennes afin de mener des patrouilles, car la marine américaine pourrait préparer une invasion contre ce pays latino-américain.

Lire aussi: Rosneft frappée : la Russie pourra riposter en créant une base navale au Venezuela (experts)

Pour répondre aux besoins de marins russes, une base à part entière de la marine russe pourrait même apparaître sur la côte vénézuélienne.

Pour le moment, aucun appel officiel à la Russie n'a été reçu, mais celle-ci n'hésitera pas à envoyer ses navires de guerre dans cette région pour contrer l'armée américaine et stabiliser la situation au Venezuela, ajoute Avia.pro avant d'ajouter :

 « Dès que des navires de guerre russes équipés de missiles de croisière Kalibr apparaîtront au large des côtes du Venezuela, nous pourrons tous entendre comment ils commencent à grincer à Washington, en formulant divers types d'accusations, mais cela donnera à la Russie un contrôle total sur l'ensemble du territoire de la côte sud-est des États-Unis. Mais La Russie a investi des milliards de dollars dans ce pays, et avant que les Américains ne commencent à lui imposer des sanctions de l'extérieur et des sabotages de l'intérieur, elle y a démarré plusieurs projets commerciaux. La Russie a des intérêts au Venezuela et elle s'est déclarée être présente au Venezuela en tant que  «fournisseur de sécurité» alternative aux États-Unis. De plus, elle est une fournisseuse de sécurité non seulement pour le Venezuela, mais aussi pour d'autres pays non hostiles qui ont «investi», à savoir l'Iran ou la Chine. Et puis la Russie devra soit accepter la perte de tout ce qui a été investi dans ce pays et les dommages politiques qui l'accompagnent, soit s'attaquer aux problèmes d'approvisionnement en carburant du Venezuela. Et cela nécessite la livraison de carburant avec les pétroliers russes. Seule la marine peut les protéger », écrit Avia citant le journal Vzglyad.  

Alors la Russie rallie le corridor créé par Iran/Venezuela ?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV