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Zoom Afrique du 27 juin 2020

Tchad/G5 Sahel: une défaite au goût amer

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L’actualité en Afrique :

  • Une entreprise chinoise va réaliser un projet d’aménagement hydroélectrique à la frontière sénégalo-malienne
  • Sénégal : le gouvernement espère gagner 103 millions $ de la vente de 30 hectares à l’aéroport de Yoff
  • La Namibie possède la meilleure infrastructure routière en Afrique, selon une enquête du Forum économique mondial

Les analyses de la rédaction :

Tchad/G5 Sahel : une défaite au goût amer 

L’opération lancée par l’armée tchadienne intitulée colère de Boma, n’a pas fini de créer des vagues au sein de la force d’occupation présente en Afrique de l’Ouest. Cette opération que la le président Déby à commandé lui-même, lui a valu le titre de Maréchal, information reprise par RFI qui la commente en ces termes : « Ce vendredi 26 juin, les députés ont voté à la majorité pour décerner ce titre au chef de l’État pour “services rendus à la nation”. Une nomination dénoncée par l’opposition pour qui ce titre rappelle de sombres heures de l’histoire africaine. »

Bien qu’on ne comprenne pas l’objection de RFI à travers cette info, une autre information toujours relayée par les médias mainstream dont RFI, évoque la Libye, une Libye qui depuis l’invasion de 2011 de l’OTAN, et ce malgré la forte opposition du Tchad s’est transformée en un foyer de crise aux portes du Sahel. Cette autre information parle du trafic de Tramadol via les frontières tchadiennes : « Une dizaine de personnes accusées de trafic de Tramadol à destination de la Libye et membres des services de renseignement comparaissent depuis vendredi à Ndjamena. Les avocats de la défense, une vingtaine en tout, ont attaqué la procédure mettant en cause le dépassement de la durée légale de la détention qui doit, ont-ils plaidé, entraîner une annulation pure et simple de la procédure. »

Cette information évoque donc l’implication des membres des services de renseignement tchadien dans cette affaire. Plutôt que de parler de leur comparution devant la justice, RFI tente d’entacher et de ternir l’image du renseignement tchadien...

La rhétorique utilisée par l’info renvoie presque à celle qu’utilise ce même média pour parler de détournement de fonds au sein de l’armée nigérienne, ou encore de la corruption au sein de l’armée malienne ou des crimes de guerre attribués à l’armée burkinabé et au centre à l’armée camerounaise. Mais prenez le dernier paragraphe de l’info : « Vendredi prochain, le procès entrera dans les débats de fond. D’ici là, la chaîne judiciaire risque de subir encore des tentatives de corruption et d’énormes pressions comme durant l’enquête qui a duré six mois. Jeudi, à la veille de l’ouverture du procès, le directeur adjoint de l’agence nationale de la sécurité qui a coordonné l’enquête a été relevé de ses fonctions. Un acte que des observateurs directs attribuent à l’entourage qui protège les accusés. »

Ce paragraphe accuse à mot presque couvert les proches du « pouvoir tchadien » d’être impliquée dans cette affaire. À lire le dernier paragraphe, la justice serait entravée par l’entourage du président Déby qui tenterait de faire délivrer via ses agents de renseignements des Tramadol vers une Libye ravagée par la guerre, mais cette accusation devient encore plus ridicule quand on sait que le profit de cette crise, ce sont ces mêmes puissances occidentales qui les tirent en Libye. Le retrait du Tchad du G5 Sahel a effectivement été un coup dur pour la force d’occupation qui ne digère toujours pas cette fameuse opération de colère de Boma qui donné du grain à moudre aux forces du G5 Sahel rien que par l’éveil qu’elle a suscité au sein du peuple africain.

Mali : à quoi ressemblerai le pays post-IBK ?

La vaste vague de contestations populaires au Mali qui a commencé au premier mois de l’année 2020 se poursuit après un premier moment-choc qui a poussé le président Emmanuel Macron d’organiser le sommet de Pau et de menacer les dirigeants africains contre toute désobéissance et tente en ce moment à délier le mouvement populaire du peuple malien et à le placer sous une fausse étiquette IBK dégage..

Mais ce qui se passe au Mali n’est pas une simple opposition au président IBK qui est après tout un président approuvé par la puissance d’occupation…

En effet, le 5 juin et le 19 juin 2020, à l’appel de trois organisations – la Coordination des mouvements et associations sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) ; le mouvement Espoir Mali Koura (EMK) ; et le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) –, plusieurs milliers de Maliens ont convergé vers la Place de l’Indépendance à Bamako pour réclamer le départ des forces étrangères ainsi que la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. De nombreux observateurs des dynamiques politiques maliennes se demandent aujourd’hui si les religieux sont en train de prendre le pouvoir dans le pays.

Mamadou Diabaté, analyste malien des questions internationales, s’exprime sur ce sujet.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV